Saint-André-de-Valborgne est une commune du Gard, en région Occitanie, à 50 km à l'ouest d'Alès.
Le territoire de la localité vaste de 48 km² est traversé par le cours du Gardon et appartient à la région naturelle des Cévennes. Située sur les contreforts du mont Aigoual, la localité est limitrophe de la Lozère et culmine à 1200 m d'altitude mais le village lui-même est en contrebas des pentes les plus escarpées.
Saint-André-de-Valborgne est occupé dès le haut Moyen Âge par des moines défricheurs qui instaurent la culture de la châtaigne. La paroisse est ensuite secouée comme toute la région par les troubles cathares puis par les guerres de Religion. Au début du XVIIIe siècle, elle est affectée par la révolte des Camisards.
Le village formé d'un bourg et de nombreux hameaux et fermes dispersés fut au XXe siècle très affecté par l'exode rural. On ne compte plus qu'environ 420 habitants contre plus de 1500 au lendemain de la Première guerre.
A l'activité agricole (châtaigneraies, céréales) et au pastoralisme (élevages de moutons et chèvres), s'ajoute désormais une vocation touristique liée au patrimoine historique et naturel préservé de la commune. Une étape qui sera prisée des amateurs de randonnées et de tourisme vert.
Typiquement cévenol, le village de Saint-André-de-Valborgne en tant que tel, avec ses ruelles étroites jalonnées de maisons anciennes, ses éléments de patrimoine, sa place traditionnelle devant l'église, ornée d'une fontaine, relève de la carte postale.
Dans le détail, une découverte du patrimoine inclut l'église paroissiale, de style roman, datant pour ses parties les plus anciennes des XIIIe et XIVe siècles. Son plan est simple, avec une nef unique, une abside et des chapelles ogivales, mais on appréciera les matériaux (galets de schiste). L'église a été récemment rénovée.
Le bourg possède également un temple, qui date du XIXe siècle, qui témoigne de la forte vitalité de la communauté protestante dans les Cévennes.
Dans le village toujours, la fontaine du Griffon, le Vieux Pont sur le Gardon et la tour de l'Horloge dotée d'un campanile en fer forgé ajoutent à l'authenticité des lieux et au charme éprouvé par le visiteur.
Quant au passé tourmenté de la commune, il a initié la construction de plusieurs châteaux et maisons fortes qui jalonnent le territoire, à vocation défensive, servant de refuges aux paysans. Ils ont été érigés pour la plupart aux XIIe ou XIIIe siècles comme le château de la Fare, désormais en ruines, le château du Folhaquier et celui dit des Barbuts ou encore le mas Voyer. Le château de Nogaret a été reconstruit au XVIIe siècle. Souvent remaniés, ils ont acquis au fil du temps une vocation plus résidentielle.
Ils jalonneront avec intérêt de nombreuses randonnées dont les parcours empruntent aussi les zones vouées au pastoralisme ou des secteurs relevant de la moyenne montagne. Il est conseillé de se renseigner sur les difficultés de certains circuits. Quelques parcours empruntent ainsi des chemins de muletiers ou suivent les berges du Gardon et des rivières descendant des sommets proches. A noter que pour les simples promeneurs, un sentier d'interprétation comprenant des panneaux a été aménagé pour découvrir le village et ses environs proches de manière ludique et conviviale. Brochures et informations au 04 66 60 32 11.
Paradis des randonneurs, Saint-André-de-Valborgne est aussi celui des pêcheurs (notamment des amateurs de truites). Se renseigner sur la réglementation au 04 66 02 91 61.
On aura enfin plaisir à assister à des spectacles et des soirées contées évoquant notamment la révolte des Camisards programmés à l'espace culturel Bernadette Lafont. Renseignements au 04 66 60 30 08.