Saint-Nicolas-de-Port est située au Sud de Nancy, aux portes de la campagne lorraine.
Cité paisible, elle est reconnaissable d'entre toutes, avec les hautes tours de sa basilique qui coiffent les toits oranges de ses petites maisons, ses forêts giboyeuses et ses coteaux fleuris de mirabelliers, qui surplombent les rives de la Meurthe.
La ville est riche de plus de 1000 ans d'histoire. Ancienne bourgade gallo-romaine, appelée Portus, elle a connu son essor grâce à l'Or Blanc des salines qui, aux temps seigneuriaux, lui ont permis de s'acquitter facilement de la gabelle (impôt sur le sel). Les premières exploitations de sel remontent au IXe siècle. Des terres céréalières généreuses et le savoir-faire lorrain sont également le début d'une grande aventure brassicole. Mais c'est l'apport au XIe siècle par un seigneur lorrain, Aubert, d'une phalange de saint Nicolas (265-345), évêque de Myre, qui donne à Saint-Nicolas-de-Port, à la fois son nom et son rayonnement. La phalange va être à l'origine de bien des miracles, et les pèlerins, dans la ferveur religieuse de l'époque, abondent ; empereurs, reines et rois viennent s'incliner au pied de la relique.
Saint-Nicolas-de-Port vit au XVIe siècle son apogée. L'église flamboyante Saint-Nicolas est construite sur l'initiative du duc de lorraine, René II. Les commerçants et les pèlerins s'y pressent ; la ville compte désormais 10 000 âmes. Elle détrône alors les Foires de Champagne et s'affirme rapidement comme l'une des villes de foires et de pèlerinages les plus importantes d'Europe. Mais les XVIIe et XVIIIe siècles arrivent, avec les guerres, la Révolution, et leurs lots de souffrances. Mise à feu et à sang, Saint-Nicolas-de-Port décline. Puis viennent les deux grandes guerres mondiales, où nombre "d'enfants de Saint-Nicolas" meurent pour la France. Il faut attendre la fin du XXe siècle pour que Saint-Nicolas-de-Port renaisse, avec Pie XII qui donne le titre officiel de basilique à l'église, et un don de Camille Croué-Friedman qui permet également de restaurer l'ensemble, endommagé par les injures du temps et les bombardements de 1940.
Aujourd'hui, Saint-Nicolas-de-Port est une ville dynamique : environ 8000 habitants, 26 % de jeunes de moins de 20 ans, plus de 80 associations, un tissu artisanal, industriel et commercial varié, des réseaux de communications rapides vers toute l'Europe, une couverture informatique très haut débit, des manifestations toute l'année avec, en apothéose, celle de la saint Nicolas d'hiver, au rayonnement international.
En plus de tous les commerces et services traditionnels, Saint-Nicolas-de-Port est une cité de savoir-faire, avec des artisans maîtres en chocolaterie, en confiserie, en vitraux d'art et en ébénisterie… C'est un pôle tertiaire, avec des activités bancaires et d'assurances, de notariat et d'avocat ; c'est un pôle de santé, qui compte nombre de médecins généralistes et spécialistes, un centre hospitalier et une clinique vétérinaire. Saint-Nicolas-de-Port est une ville de culture et de patrimoine, avec une basilique flamboyante, deux musées importants, un Office de Tourisme dynamique, des maisons classées, une bibliothèque-médiathèque, un centre socio-culturel, des expositions d'art et des concerts. C'est une ville active et fraternelle, avec des associations sociales, culturelles, sportives, patriotiques dynamiques et variées, et des infrastructures de qualité : des locaux d'éveil, plusieurs stades, deux courts de tennis dont un couvert, et un complexe sportif moderne.
Saint-Nicolas-de-Port est une ville pour tous, avec une crèche halte-garderie et des maternelles pour les plus petits, des écoles et un collège pour les jeunes, deux maisons de retraite et un centre médico-social pour les personnes nécessitant une aide.
Saint-Nicolas-de-Port est une ville tournée vers l'environnement, avec l'aménagement d'un arboretum et la réintroduction de cigognes au coeur de la ville ; elle est une ville tournée vers le monde, avec des jumelages en Allemagne et en Italie (Dielheim et Paroisse de San Salvo). Enfin, Saint-Nicolas-de-Port est une ville qui bouge, avec un quartier aux abords de la Meurthe en cours de revitalisation, et une zone d'activités de La Croisette en pleine expansion.
Spécialités gastronomiques : saint Nicolas en pain d'épices, Mythre de saint Nicolas, Potée Portoise.
Saint Nicolas : Saint Nicolas est né en 265 à Pataras, dans une famille riche et pieuse. Orphelin jeune, et très croyant, il décide de consacrer sa vie à la lutte contre la misère. Mais persécuté sous le règne de Dioclétien, il est arrêté, et est obligé de vivre en exil, jusqu'à ce que l'Empereur Constantin rétablisse la liberté religieuse. Il revient alors à Myre (Turquie actuelle), comme évêque. Il meurt en 345, après avoir accompli de nombreux miracles : il aurait calmé des tempêtes, évité la famine pour son peuple, sauvé du déshonneur 3 jeunes filles sans dot, et ressuscité 3 enfants découpés par un boucher. Plus tard, 47 pirates de Bari ramènent le corps en Italie. Un seigneur lorrain, de retour de croisade, dérobe un doigt du saint homme pour le déposer dans un sanctuaire à Port, qui devient Saint-Nicolas-de-Port. Les miracles continuent et la ville devient un lieu de pèlerinage. Une procession est ainsi organisée chaque année et saint Nicolas, ancêtre du Père Noël, patron des enfants et des Lorrains, est célébré de New York à Moscou.
Historique de la procession : Cunon de Réchicourt était parti en Terre Sainte vers 1230 pour délivrer Jérusalem. Lors d'un combat contre les Sarrasins, le noble Sire de Réchicourt fut fait prisonnier et jeté au cachot. Dans sa prison près de Gaza en Palestine, enchaîné, Cunon priait saint Nicolas. Le 5 décembre 1240, le prisonnier suppliait et invoquait le saint évêque de Myre. Par un prodige extraordinaire, il se réveilla au matin du 6 décembre sur le parvis de la basilique actuelle. Il instaura dès l'année suivante cette procession pour commémorer le miracle.
Tradition de saint Nicolas : Saint-Nicolas-de-Port, capitale historique de saint Nicolas ! La tradition veut que le soir du 6 décembre, les enfants laissent leurs chaussons devant la porte accompagnés d'une carotte et d'un sucre pour l'âne. Saint Nicolas passe dans la nuit et dépose des oranges, des sucreries, un pain d'épices et quelques fois des jouets. Et cela depuis 1240 (770 ans)…