- Présentation de la ville :
- Ce chef-lieu de canton est situé au pied des coteaux qu'entourent le Boulonnais. A 15 km de Boulogne-sur-Mer, 10 km d'Hardelot, Samer offre par sa situation géographique une possibilité de déplacement rapide vers le littoral de la Côte d'Opale.
- Son territoire possède une superficie de 1678 hectares et compte 3200 habitants. La vaste place pavée du bourg, étonnante par la situation de son église Saint-Martin du XVIe avec ses fonts baptismaux du XIe, constitue le centre de Samer, où se trouvent la mairie, la bibliothèque, et la plupart des commerces. Sur cette place, vous trouverez les points de départ des randonnées pédestres et cyclotouristes.
- Cette cité est renommée pour ses fraises, depuis plus d'un siècle. Vous avez d'ailleurs chaque année la célèbre Fête des fraises connue dans toute la région. Passionné d'histoire, vous pourrez aller découvrir l'Abbaye Saint-Wulmer qui est à l'origine du Bourg, site religieux très ancien, qui abrite maintenant le presbytère et une école privée. A la découverte des curiosités de Samer, ne manquez d'aller vous balader du coté de l'Étang avec ses magnifiques cygnes, et du Jardin Public, où une statue du célèbre Peintre Jean Charles Cazin a été érigée. Par la suite, pour les fervents de nature, allez visiter le musée pédagogique de la Maison de la Nature, où un passionné vous accueillera. La fraise n'est pas le seul produit local a être réputé, vous avez également le "Vieux Samer", un fromage artisanal connu régionalement, ainsi que "la Terre de Brume" bière artisanale fabriquée à Samer.
- Histoire de Samer : L'origine de Samer est très ancienne. Il fut découvert dans les environs de nombreux cimetières que les archéologues font remonter au temps de Mérovée. Au VIIe siècle, ce territoire est connu sous le nom de Silvacius. La terminaison du mot semble gauloise et signifie pays de bois. En effet, la contrée était l'extension de la forêt de Boulogne. Vers la fin du règne de Clotaire II, la plus grande partie du territoire de Silvacius, appartenait à une famille d'origine Anglo Saxonne, dont l'un des deux fils, nommé Wulmer, décida vers 650 de s'établir dans l'Abbaye de Hautmont, suite à une déception d'amour. Après son apprentissage monastique, il s'enfuit pour prêcher l'évangile. De retour au pays, il fonda un monastère de l'ordre des bénédictins et un autre sur Wierre au Bois, qu'il confia à sa nièce Héremberthe. Vers 688, Cheadwala, roi des Wessex (royaume Anglo Saxon) passant par Samer pour se rendre à Rome, lui aurait donné une somme de trente sous d'or pour la décoration du bâtiment. Saint-Wulmer jouissait d'une grande vénération dans le pays. Il serait mort vers 710. L'Abbaye fut connue sous le nom de "Area" (pouvant signifier endroit défriché). Au IXe siècle, lors des invasions normandes, l'Abbaye fut détruite, ainsi que celle de Wierre au Bois, cette abbaye ne put se relever de ses ruines. Quant à celle de Samer, il faut attendre deux cent ans pour les premières restaurations. A cette époque, l'Abbaye fut connue sous le nom de Saint-Wulmer-au-Bois. Les Comtes de Boulogne furent les grands Bienfaiteurs de ce monastère. Ils contribuèrent au relèvement de cet établissement. La localité prit le nom de villa Sancti Ulmari "le village de Saint-Wulmer". Cette dénomination, contractée dans la prononciation usuelle, a fait en latin Saulmerieum, en langue vulgaire Saumer, Sammer et définitivement Samer. Plusieurs d'entre eux y choisirent leur sépulture, notamment Eustache II, mari de Sainte Ide, dont l'un des Fils est Godefroy de Bouillon. En 1107, le comte Eustache III, en accord avec l'Evêque de Thérouanne et l'Abbé Saint Bertin, soumet l'Abbaye à l'Abbé de Cluny au temps de Saint Hugues. C'est une période de prospérité pour l'Abbaye. Plusieurs chartes de privilèges et de protections sont établies par les Comtes de Boulogne. En 1112, le bourg avait acquis assez d'importance, on y tient une foire annuelle le jour de l'exaltation de la Sainte-Croix (14 septembre). L'Abbaye possédait de nombreuses propriétés. Les Comtes de Boulogne s'étaient réservés le droit de chasser sur les terres de l'Abbaye. Ce qui donne une explication éventuelle de l'origine du Blason de Samer. La légende dit que : chaque année, une biche venait avec son faon assister à une procession (de la Sainte-Croix ou du Saint-Sacrement). Après la cérémonie, la Biche retournait dans les bois et le faon restait au monastère pour les besoins d'un festin. Puis un jour, quelques hommes tuèrent à la fois la biche et le faon. C'est pourquoi les Samériens ont hérité su titre de "Maqueux d'Bique". Au XIIIe siècle, le Bourg connut un personnage historique qui fut Eustache le Moine. Il entra comme moine à l'Abbaye de Samer et termina sa vie comme pirate. La guerre de cent ans causa de nouveau de grands ravages à l'Abbaye. Le Bourg fut détruit par le soldat Édouard III, après la bataille de Crécy en 1346, et les comtes de Warwick et de Kent y mirent le feu vers 1412. En 1540, les anglais détruisirent de nouveau le bourg. Au XVIe siècle, les Religieux adoptèrent la réforme de la congrégation de Saint-Maur. A la veille de la révolution, il restait sept religieux au Monastère. C'est à cette période qu'est née la légende d'un trésor caché par les religieux dans un souterrain lors de la fuite. Vers 1789, des industries existaient à Samer, notamment la fabrication de chaux, des tuiles, et des poteries. Durant la révolution, le désordre commença à Samer et ses environs. Au début de la révolution, les hommes élus ne manquaient jamais d'inaugurer une nouveauté politique sans la mettre sous la protection religieuse. Mais la tourmente se formait, et l'église fut mise hors la loi. Il fallut attendre 1795 pour que le culte catholique soit de nouveau autorisé.
- Jean-Charles Cazin : Célèbre peintre né le 25 mai 1841 au Hameau de Letoquoi à Samer. Fils d'un médecin très estimé de la région, il reçut une excellente éducation au collège de Boulogne. Après avoir passé ses examens à Lille, il partit pour Paris et entra dans l'atelier de Lecocq de Boisbaudran, maître également de Lhermitte et de Renourd. Mais c'est à la nature que Cazin dut sa formation artistique. Cazin s'est marié jeune avec Marie Guillet qui fut elle-même grand artiste, et son fils, décédé dans le port de Boulogne-sur-Mer pendant la grande guerre à bord d'un navire de guerre, était lui aussi un peintre renommé. Ses oeuvres sont exposées dans divers musées et galeries, notamment à Samer, au Luxembourg, à Lille, Boulogne, Tours, Bornes- les-Mimosas, en Hollande, en Angleterre, et en Amérique… Certaines de ses toiles se trouvent dans des collections privées en France et à l'étranger. Jean-Charles Cazin se retira, à la fin de sa vie, à Bormes-les-Mimosas dans le Var. Il décéda en mars 1901 au Lavandou. Son épouse lui survécut 23 ans et continua d'habiter Equihen. Elle a laissé de nombreuses oeuvres dans la région tel le monument élevé à la mémoire de son mari.