Sainte-Rose est une commune littorale de La Réunion, à 30 km au sud-est de Saint-Benoît.
Son vaste territoire de 177 km², au sud-est de l'île, culmine à plus de 2600 m, puisqu'il englobe une partie du massif du Piton de la Fournaise et du volcan éponyme.
La limite nord de la localité est constituée par la Rivière de l'Est qui descend du massif pour se jeter dans l'Océan indien, la limite sud étant occupée par le "Grand Brûlé", c'est-à-dire la partie côtière de la caldeira (dépression en forme de cercle) provoquée par le volcan.
Cette proximité avec le Piton marque le paysage comme l'histoire de Sainte-Rose, qui débute pour sa partie moderne en 1671 quand y débarquent le Gouverneur Jacob de la Haye et un certain Monsieur Caron, qui donne son nom à l'endroit. Un port est aménagé avec un quai : il s'appellera Port Caron puis Quai de La Rose et la commune, créée officiellement après la Révolution, devient Sainte-Rose.
Entre-temps, des concessions sont accordées, des caféiers sont plantés, et ensuite des cultures de canne à sucre et de riz voient le jour.
Les productions sont écoulées par la mer puis par la voie ferrée.
A ce jour, la localité compte environ 6700 habitants, et met en avant son littoral comme la présence du volcan pour attirer les touristes. Cela n'empêche pas, cependant, de rester prudent : la dernière éruption ayant fortement impacté la ville ne date "que" de 1977…
Le patrimoine de Sainte-Rose est constitué d'une part de sites bâtis à l'histoire singulière, et bien sûr, d'autre part, par des sites naturels d'autant plus étonnants que façonnés en partie par les éruptions successives au cœur d'une nature luxuriante et bordée par la mer.
Pour ce qui concerne les premiers, citons d'abord l'église Notre-Dame-des-Laves, un édifice d'allure modeste, peint en rose, qui demeure l'un des témoins de l'éruption de 1977. Une coulée de lave s'est introduite dans la nef sur 3 m de long, puis s'est solidifiée, le reste épargnant l'église. Depuis, au début des années 2000, a été implantée une statue à proximité, la Vierge au parasol, auparavant installée près du Grand Brûlé mais à son tour menacée par des coulées de lave. L'église est par ailleurs ornée depuis de vitraux évoquant le drame de 1977 créés par le maître verrier Guy Lefèvre.
A voir également, la marine de Sainte-Rose (port de pêche) que surplombe le monument Corbett, un mausolée dédié à un officier britannique. Le site est protégé au titre des monuments historiques.
Le pont suspendu sur la rivière de l'Est, achevé en 1894 (désormais interdit et ayant été remplacé par un pont en béton en 1979), et les ruines du domaine de la Roseraye, une ancienne usine sucrière dont la cheminée dite de la Ravine-Glissante est inscrite à l'Inventaire, complètent ce tour d'horizon.
Avant de découvrir les charmes naturels de la commune, une visite pourra sous peu être effectuée au "Centre d'interprétation du volcanisme littoral" abrité au sein de l'ECLAT (Espace Citoyen du Livre et des Arts pour Tous). Y seront proposées une histoire des éruptions et une approche scientifique de ce phénomène. Ouverture courant 2020. Renseignements au 02 62 47 37 06 ou 02 62 47 20 22.
Place ensuite aux activités et loisirs sportifs "nature".
Des randonnées ou itinéraires permettent d'appréhender les richesses naturelles de la commune, entre espaces verdoyants et paysages lunaires (résultante des coulées de lave).
La plus aisée est la route des Laves, section locale de la RN2 de l'île, qui traverse notamment la partie côtière du Grand Brûlé, au sud-est du territoire.
Plus simplement, une autre suggestion est de suivre le sentier des pêcheurs qui longe la côte.
D'autres sites demandent en revanche plus d'efforts et d'équipements, notamment si l'on désire se rendre sur les hauteurs du Pas de Bellecombe, un col d'où l'on bénéficie d'un point de vue sur la commune et la côte.
Dans tous les cas, les randonneurs doivent de se renseigner auprès de l'Office de Tourisme notamment pour s'assurer de l'absence de danger (en période d'éruption) et sur les difficultés liées au relief. Nombre de sentiers et parcours sont cependant envisageables pour appréhender le "pays des laves" (un des surnoms de Sainte-Rose) : cartes et renseignements au 02 62 46 16 16 ou 02 62 47 20 22.
Concluons par le site de l'Anse des Cascades, où une cocoteraie voisine un petit port et des plages (baignade déconseillée car la mer y est agitée).
D'une manière générale, le littoral accidenté de Sainte-Rose n'est que peu propice à la baignade, mais en revanche, les pêcheurs y trouvent leur bonheur : se renseigner au 02 62 47 20 22.