L'église de l'Assomption de Vuillafans, dans le Doubs, à 30 km au sud-est de Besançon, a été édifiée à compter de 1429.
Le chantier dura près d'un siècle. Et encore la toiture est-elle datée de 1550. Par ailleurs, des campagnes de restauration importantes ont eu lieu de 1828 à 1837.
Protégé au titre des monuments historiques, l'édifice est caractérisé par son importante tour-clocher (qui fait également fonction de porche) et qui contient une cloche ornée de caractère chinois. Il s'agit d'un don de Mgr Guillemin, originaire de Vuillafans et qui fut le premier évêque de Canton.
Composé d'un vaisseau central et de bas-côtés voûtés sur croisées d'ogives, l'intérieur de l'église est richement meublé et décoré. Y sont conservées des œuvres en bois, dont le tabernacle du maître-autel réalisé en 1702, la chaire à prêcher de 1704 et le retable qui abrite trois statues en bois doré et polychrome réalisées dans un atelier de Fribourg (Suisse) au début du XVIe siècle. Des tableaux anciens sont également visibles. Les historiens expliquent cette richesse par la situation du village, sur la route du sel reliant Salins-les-Bains à la Suisse mais aussi à la présence de la puissante famille de Neuchâtel à laquelle la seigneurie de Vuillafans fut rattachée au XIVe siècle.
Une visite de l'église s'impose à l'occasion d'une étape dans ce village labellisé "cité de caractère". Renseignements au 03 81 60 92 36.