Villevieille est une commune du département du Gard, en région Occitanie, à 25 km ouest de Nîmes.
Son territoire de 8 km² est longé par le cours du Vidourle qui constitue sa limite à l'ouest.
La localité dispose d'un environnement verdoyant, composé majoritairement de cultures (49 % de sa superficie) et de forêts (21%). Les premières permettent la production de vins et d'huile d'olive, les secondes abritent des zones sensibles pour leur biodiversité, ce qui est également le cas de la vallée du Vidourle.
Le village s'est développé au Moyen Âge sur un petit plateau mais dès la Préhistoire puis sous l'Antiquité romaine, Villevieille avait été appréciée pour son emplacement stratégique et sa richesse en eau. Le site fut ainsi un carrefour sur la voie romaine reliant Nîmes à Lodève. Puis ce fut une place forte féodale.
De nos jours, la commune (1800 habitants) met en avant son histoire millénaire et son patrimoine tout en demeurant prospère grâce à ses vignes. Voilà qui a tout d'une étape idéale aux confins du Gard et de l'Hérault...
Le patrimoine de Villevieille reflète son histoire. Sur le plan religieux, c'est le cas de l'église paroissiale Saint-Baudile, reconstruite en 1681 après qu'un édifice roman fut détruit en 1575. On remarque à l'intérieur, rénové en 1979 par des bénévoles, trois tableaux protégés à titre d'objets représentant les Evangélistes. Au cœur d'une région où la religion réformée est demeurée très ancrée, un temple protestant a été également édifié en 1855, financé par l'État et les paroissiens. Sa cloche provient d'un bateau. L'intérieur a été restauré récemment (2005) et à l'extérieur, comme le veut une tradition locale, un bas-relief sculpté figure une bible ouverte… A noter qu'outre des offices, le temple, devenu propriété de la commune, accueille régulièrement concerts et expositions. Informations au 04 66 80 03 24.
Sur le plan civil, le château féodal mentionné dès le XIe siècle a été intégré au domaine royal au XIIIe siècle et Saint-Louis, selon la légende, y aurait décidé de la construction d'Aigues-Mortes… Détruit lors de la croisade contre les Albigeois (le seigneur des lieux ayant pris alors position en faveur de ces derniers), le château est reconstruit à la fin du XIIIe (tours et remparts) puis à la Renaissance, pour ce qui est de la façade (XVIe siècle). On remarque encore toutefois de nos jours quelques éléments romans. Au XVIIe, une terrasse est ajoutée. Inscrite à l'Inventaire, restaurée dans les règles de l'art durant le dernier tiers du XXe siècle, la propriété est toujours possession des descendants du marquis de Villevieille, la famille de David Beauregard. Une partie du mobilier est également classée. Ouvert au public pour des visites guidées tous les jours de juillet à septembre et sur rendez-vous pour les groupes le reste de l'année. Tarif : 5 et 10 euros. Renseignements au 04 66 71 65 23.
Au nord du bourg, le château de Pondres fut d'abord composé d'un donjon (XIIe) puis deux ailes reliées par un imposant corps central ont été ajoutées au XIIIe. L'ensemble fut très remanié au XVIIe (terrasses, cour formée de calades, décors intérieurs en gypse et plafonds à la française). Un pigeonnier complète le domaine, inscrit à l'Inventaire. Un temps propriété du Département, le château, au sein d'un parc arboré, après avoir été l'objet de travaux de restauration, abrite de nos jours un hôtel et un restaurant de standing. Contact au 04 66 35 97 20.
A voir ensuite, dans le village, la tour de l'horloge et son campanile, aménagée sur les bases d'une ancienne porte fortifiée, et dans un autre registre, les anciens lavoirs couverts (XIXe) qu'alimente une fontaine récemment restaurée.
Enfin, des dizaines de cabanes en pierre sèche, dites localement des "capitelles", abris prisés des paysans et devenus parfois des lieux de stockage sont toujours visibles dans les zones cultivées ou dédiées au pastoralisme.
Deux sites particuliers sont encore à mettre en exergue. D'une part, le village préhistorique de Fontbouisse (datant de - 2500 à - 2000 avant notre ère), très riche sur le plan archéologique, inscrit à l'Inventaire mais inclus toutefois dans une propriété privée rarement ouverte au public… D'autre part, la villa gallo-romaine du site des Terriers, dont les vestiges ont été mis au jour puis valorisés entre 1998 et 2005. On y observe des bâtiments à usage résidentiel ou utilitaire datant du premier siècle, ornés de décors composés notamment de mosaïques. Ouvert à la visite ponctuellement en saison estivale pour des visites guidées menées par des spécialistes. Tarif : 4 et 8 euros. Renseignements et réservations au 04 66 80 99 30.
A noter que des visites du patrimoine de la commune (au départ du Temple) sont proposées fin juin sur plusieurs jours. Des animations sur le passé de la localité sont programmées en parallèle. Informations au 06 11 50 72 81.
Il est temps ensuite de partir découvrir la campagne et les paysages voisinant le bourg : pas moins de 8 parcours balisés de randonnée pédestre ont été conçus sur la commune, longs de 4 à 11 km, dédiés au patrimoine, aux zones cultivées, aux espaces couverts de garrigue, aux bords de la rivière ou reliant Villevieille à sa voisine de Sommières. D'autres parcours de plus vaste ampleur sont tout autant envisageables, en direction du littoral et de la Camargue notamment. Cartes et renseignements au 04 66 80 03 24 ou 04 66 80 99 30.
Chemin faisant, des étapes sont les bienvenues à la coopérative oléicole dotée d'un moulin et qui presse les olives récoltées sur la commune (10 000 arbres) et ses environs (contacter le 04 66 80 03 69) ou à la coopérative viticole (où sont produits des vins de pays ou d'AOC provenant de 460 hectares de vignes), qui regroupe une centaine d'exploitants (joindre le 04 66 80 02 90).