La collégiale Notre-Dame d'Auffay est située sur le village d'Auffay, qui a fusionné avec les localités de Cressy et Sévis pour former la commune nouvelle de Val-de-Scie en janvier 2019.
A 20 km au sud de Dieppe, au cœur du Pays de Caux, elle a été édifiée par le seigneur local à compter de 1060, l'église portant le nom de "collégiale" car elle était desservie par un "collège" de six chanoines.
L'édifice de style roman a connu une histoire agitée. La nef a été reconstruite dès le XIIIe siècle après qu'une partie des voûtes se soit effondrée. Puis, au XIVe siècle, une chapelle est érigée au sud, dans un style gothique rayonnant.
Cependant, en 1472, la collégiale est incendiée par les troupes de Charles le Téméraire. Elle est peu à peu reconstruite : une chapelle au nord de style gothique flamboyant complète les bases romanes, puis un chœur de style Renaissance est ajouté et enfin un portail en grès reconstruit via un don du roi Henri IV.
Les clochers sont aussi malmenés : un premier s'effondre en 1731, une flèche en bois qui le remplace est foudroyée en 1867. Un nouveau clocher en pierre, cette fois, est édifié en 1873.
Classée Monument Historique dès 1846, la collégiale est incendiée en 1940. Plus de 25 ans seront nécessaires pour qu'elle soit restaurée et rendue au culte. Présentant des styles variés mais composant néanmoins un visage architectural harmonieux, la collégiale qui possède des vitraux du maître-verrier Max Ingrand (1908-1969) abrite enfin deux "jacquemarts" surmontant le cadran de l'horloge d'une tour latérale. Il s'agit d'automates en bois de chêne figurant des paysans de la région dénommés Houzou Bénard et Paquet Sivière (des patronymes effectivement normands mais on ignore qui les a ainsi baptisés), hauts d'un mètre, dotés d'un mécanisme qui les fait frapper une cloche avec un marteau pour indiquer les heures. Une curiosité qui concourt à la célébrité de la collégiale.
Ouvert toute l'année. Renseignements au 02 35 14 13 26.