Une découverte de la commune peut débuter par l'exploration des cœurs des villages qui la composent, notamment le village ancien de Saint-Privat-des-Prés qui a fait l'objet d'une inscription sur la liste des monuments historiques dans sa globalité, preuve s'il en est de sa richesse patrimoniale.
Le village s'est en effet développé dès le XIIe siècle suite à l'implantation d'un prieuré. Le bourg réunit un ensemble de façades du XIXe siècle le long de la route principale menant à l'église, ainsi que des fermes implantées au cœur du village, les maisons les plus anciennes étant regroupées autour de l'église romane.
Dans le détail, on visitera avec intérêt l'église dédiée naturellement à Saint-Privat, de style roman, édifiée au XIIe siècle, qui était associée au prieuré bénédictin fondé avant 1150. Si les bâtiments conventuels ont été détruits à la Révolution, l'église a donc été préservée. On remarquera sa nef désaxée, qui s'ouvre sur un avant-chœur carré coiffé d'une coupole. Le chœur se termine par une abside semi-circulaire dominée par un cul-de-four.
A voir ensuite, la maison forte appelée improprement "prieuré de Saint-Privat". Située au centre du bourg, derrière la mairie, elle date du XIIIe siècle et possède une tour-pigeonnier. Le vrai prieuré jouxtait l'église.
Toujours dans le cœur du bourg, le "château-logis" est une jolie demeure construite aux XVIIIe et XIXe siècles, dotée d'un riche parc paysagé.
Une fois les ruelles pittoresques du vieux bourg parcourues, d'autres sites méritent un détour, toujours sur Saint-Privat-des-Prés. Tel le château de la Mothe, à l'ouest, qui fut d'abord une place-forte au XIIIe siècle, surveillant la frontière entre Angoumois et Périgord. Au XVIIe siècle, l'ensemble a été remanié à des fins plus résidentielles. Le corps de logis de trois niveaux possède depuis une façade plus élégante, et des pavillons et bâtiments annexes ont été alors édifiés. Jadis, avant la crise du phylloxéra, des vignes entouraient le château.
A l'est du bourg, cette fois, se dresse le château de la Meynardie, reconstruit à la fin du XIXe siècle dans un style néogothique sur les bases d'un château plus ancien, du XVe siècle, dont il ne subsiste qu'une tour. Transformé en hôpital pendant la Première guerre, le site fut ensuite un sanatorium et demeure aujourd'hui un établissement de santé.
Des fermes et manoirs à l'architecture de caractère jalonnent également les hameaux environnants.
Sur le plan du patrimoine, toujours, à Saint-Antoine-Cumond, le château de Cumond datant des XVIIIe et XIXe siècles vaut le coup d'œil. Le château lui-même fut achevé en 1702, édifié selon un plan en "H", avec un bâtiment central enserré dans deux pavillons. Quant au parc, il a été dessiné et aménagé à la fin du XIXe siècle par le paysagiste Bühler. On remarquera aussi une allée plantée de charmes datant de la fin du XVIIIe siècle. Quant à l'église paroissiale dédiée à Saint-Pierre-ès-Liens, ses bases datent du XIIe siècle. Puis elle a été agrandie aux XIVe et XVIe siècles et restaurée au XIXe.
Enfin, sur le village de Festalemps, on s'intéressera à l'église paroissiale Saint-Martin, d'aspect massif et fortifié, datant du XIVe siècle et remaniée au XIXe, et au château de la Borde, ancien logis seigneurial du XVe remanié au XVIIe.
Côté loisirs, mais toujours avec un arrière-plan culturel, Saint Privat en Périgord peut s'enorgueillir de posséder trois musées.
Sur Saint-Privat-des-Prés, dans le centre, près de la mairie, le musée de la Vie au Village présente des collections d'objets évoquant la vie quotidienne et les métiers de jadis, sur le plan rural comme artisanal. Un intérieur de ferme a par ailleurs été reconstitué. Des projections sont proposées. Ouvert en juillet et en août de 15h à 18h tous les jours sauf le lundi. Le reste de l'année, sur rendez-vous. Contacter le 05 53 91 22 87. Tarif : 1 et 2,50 euros.
Le ticket permet l'accès à l'autre musée du village, dédié au "Patrimoine en miniature". Y sont présentées des collections de maquettes évoquant le patrimoine historique de la région, ainsi que des papillons (un ensemble de 60 vitrines, avec explications scientifiques).
On est également dans le monde du "modèle réduit" à Saint-Antoine-Cumond, où des particuliers passionnés ont ouvert un musée de la Poupée riche de 1 300 pièces collectionnées à travers le monde. Une plongée dans le monde de l'enfance, mais aussi des folklores et traditions de tous les continents. Ouvert les vendredi et samedi en juillet et août et le reste de l'année sur rendez-vous en contactant le 05 45 78 07 20. Entrée : 1,50 et 2 euros.
Sur le plan des loisirs encore, l'ensemble des sites remarquables de la nouvelle commune, sur le plan du patrimoine comme environnemental (vallons, rivières, forêts), peuvent jalonner des randonnées pédestres ou VTT. Documentation et renseignements au 05 53 90 63 74. Tout au long des parcours, nombre d'artisans d'art et d'artistes seront par ailleurs ravis de démontrer au visiteur leur savoir-faire.