- Situation :
- Saint-Mammès est une commune labellisée "Village de Caractère" par le département de Seine-et-Marne.
- La commune de Saint-Mammès est située dans le sud de la Seine-et-Marne, au confluent de la Seine et du Loing. A seulement soixante-dix kilomètres en amont de Paris, elle est le point de rencontre de toutes les voies d'eau traversant le centre et l'est de la France.
- Saint-Mammès appartient au canton de Moret-sur-Loing, dans l'arrondissement de Fontainebleau, et adhère à la Communauté de Communes de Moret Seine et Loing (CCMSL). Saint-Mammès compte 3298 habitants pour une superficie de 224 ha (soit une densité de 1 377 habitants au km²) et les cours d'eau occupent environ 30 ha et les boisements environ 50 ha.
- En termes de transports, Saint-Mammès est particulièrement bien desservie. Elle bénéficie d'une bonne desserte routière (proximité de l'A6, de l'A5 et de la N6) et, grâce à sa gare SNCF, permet aux usagers d'avoir un accès aisé au reste du réseau des transports en commun franciliens.
- A l'échelle de l'Ile-de-France, Saint-Mammès fait partie d'un secteur touristique des plus intéressants où nature et patrimoine trouvent une vraie présence, un territoire centré sur Fontainebleau et borné au Nord par Vaux-le-Vicomte, à l'Est par Montereau-Fault-Yonne et Provins, au sud par Nemours et à l'Ouest par Milly-la-Forêt.
- Histoire :
- En dépit de sa petite surface, Saint-Mammès ne manque pas d'atouts : un site géographique et paysager exceptionnel, une histoire ancienne et authentique, une trame urbaine très agréable et une forte identité.
- Installée sur les rives de deux cours d'eau, et sans doute village de pêcheurs à l'origine, la commune a toujours tiré son existence de l'eau et mêlé son destin à celui de la rivière. Par exemple, entre le milieu du XIXe siècle et la fin du XXe, elle a été "la capitale" de la batellerie en amont de Paris. Cette position géographique privilégiée explique en partie la spécificité actuelle du bourg - celle d'être "un village de mariniers" - et lui a offert la possibilité de jouer très tôt un rôle important dans l'histoire de la marine intérieure.
- Les développements technologiques ont rythmé la vie de la batellerie corrélativement à celle du bourg, qui a ainsi connu tous les modes de navigation : la descente des rivières au gré du courant, le halage humain et animal, la traction mécanique, le remorquage à vapeur, le touage et la motorisation des bateaux, mais aussi tous les types de batellerie : la batellerie séquanaise sous l'Ancien Régime, la batellerie ligérienne, la batellerie du Centre, celle du Nord et enfin celle venue de l'ensemble de l'Europe. Les bateliers ont toujours su apprécier les charmes de Saint-Mammès, ce qui en fait aujourd'hui encore une "Terre de mariniers" par excellence. Hameau de Moret-sur-Loing jusqu'à la Révolution, ce qui explique sans doute l'exiguïté de son territoire, Saint-Mammès se concentre autour d'un prieuré bénédictin du XIe siècle, dont il ne subsiste aujourd'hui que la chapelle. En 1719, le duc d'Orléans lança des travaux importants pour le creusement du canal du Loing. Avec sa mise en service en 1726, le village connut une grande expansion économique. Plus tard, le développement accru des activités industrielles assura à la batellerie et à Saint-Mammès une période de grande prospérité.
- Peu à peu les mariniers ont choisi de faire de Saint-Mammès leur lieu d'habitation et de vie. Ils ont donc mis en culture de petits jardins en apport supplémentaire à leur activité batelière. C'est pourquoi la commune possède aujourd'hui une structure urbaine tout à fait particulière. En effet, par souci d'économie d'un espace très mesuré - territoire de 224 ha seulement -, l'espace-rue est réduit à d'étroites venelles qui serpentent de cour en cour et de jardin en jardin. Ce parcellaire, très original, est à l'échelle de l'espace exigu dont se contentent les mariniers sur leurs péniches. Les jardins sont tout naturellement à la même échelle.
- La batellerie artisanale traverse régulièrement des périodes difficiles. Alors que les mariniers navigants étaient sur Saint-Mammès plus d'une centaine il y a encore vingt ans, on n'en compte plus aujourd'hui qu'une cinquantaine. On constate également une baisse sensible du nombre de transports par voie d'eau proposés aux artisans mariniers. La libéralisation du marché du fret fluvial a accentué le marasme dans la batellerie en 2000, malgré la création de "bourses d'affrètement" privées visant à fédérer les mariniers. Cependant, sur le plan plus large du transport par voie d'eau par les gros convois, le tonnage transporté est lui en augmentation régulière. Son économie étant très liée aux fluctuations de la voie d'eau, Saint-Mammès souffre de ces crises récurrentes de la "petite" batellerie. Elle s'est donc également tournée vers la plaisance, avec l'inauguration en 2000 de la halte fluviale communautaire. Heureusement, Saint-Mammès plaît toujours à un certain nombre de mariniers qui l'ont choisie pour débarquer. Ainsi, afin de redynamiser son économie locale et de garder vivant ce fort patrimoine batelier, la commune de Saint-Mammès a souhaité dès les années 1990 s'engager dans d'importants travaux d'aménagement et d'amélioration du cadre de vie.
- Traditions :
- Le feu d'artifice de la mi-août, le lundi le plus proche du 15 août.
- Les joutes parisiennes : Saint-Mammès riche de plusieurs siècles de vie autour de l'Eau recèle quelques traditions dont la plus connue reste les joutes nautiques (démonstrations tous les dimanches à partir de 14h d'avril à septembre).
- Le marché dominical, toute l'année sur les bords de Seine.
- Mais Saint-Mammès c'est également une tradition de paysages fluviaux qui ne demandent qu'à être "croqués". Sisley, qui est le peintre d'une région et non d'une ville, l'a fait à de nombreuses reprises. Aujourd'hui encore de nombreux peintres régionaux s'arrêtent sur nos berges pour en faire des oeuvres picturales. Venez vous aussi goûter et capter l'inspiration de Sisley et les éléments de décor qui l'ont séduit à Saint-Mammès.