Saint-Calais est une ville de la Sarthe, en région Pays de la Loire, à 40 kilomètres au sud-est du Mans, aux confins du Loir-et-Cher.
Le territoire communal est situé au sud-est de la région naturelle et historique du Maine.
Saint-Calais qui compte aujourd'hui près de 3 500 habitants est né au VIe siècle après l'implantation d'un monastère qui deviendra l'un des plus importants centres bénédictins du Moyen Âge. On y recense 300 moines veillant sur plus de 200 000 hectares de terres.
La petite ville que traverse l'Anille, un sous-affluent de la Loire, se développe encore au IXe siècle quand une motte féodale est aménagée sur les hauteurs du territoire, transformée en château au XIIe, comme pour rivaliser avec la puissance monastique.
Pour autant, les guerres de Cent ans puis de Religion affectent la prospérité du monastère comme de la petite cité avant que de petites unités industrielles (tissage) ne complètent l'activité agricole et commerciale du petit bourg.
Le château est démantelé sous Richelieu, puis la Révolution entraîne le déclin de l'abbaye. Pour autant, au XIXe siècle d'importants aménagements urbains redonnent son lustre à la localité.
La richesse de son patrimoine, la qualité de son environnement et son dynamisme associatif et culturel font de Saint-Calais, labellisée "petite cité de caractère" et membre du Perche sarthois qui possède le label de Pays d'art d'histoire, une étape de choix. Surtout quand y est célébré le chausson aux pommes dont la commune s'enorgueillit d'être la capitale !
Plusieurs éléments de patrimoine historique bâti doivent jalonner un parcours découverte de la petite cité.
C'est le cas de la Halle aux grains construite en pierre de tuffeau et en briques au XIXe siècle. Son plan et ses quatre tourelles reprennent l'architecture des châteaux de la Loire. Elle fut édifiée sur l'emplacement de l'église abbatiale, dont la charpente du XVe siècle a été réutilisée.
A voir ensuite, l'église Notre-Dame composée d'une nef s'appuyant sur un mur droit percé d'une fenêtre ogivale, flanquée de bas-côtés à l'extrémité de l'un desquels s'élève le clocher de 58 m. Les quatre travées supérieures sont du XVe siècle. L'église étant trop petite à la fin du XVe siècle, elle fut rallongée de trois travées. On remarquera la façade de style Renaissance et sa porte sculptée du XVIe siècle retraçant quatre scènes de la vie de la Vierge.
Les ruines du château datées du XIIe siècle méritent également une étape : on distingue encore le donjon et les restes d'une autre tour.
Le long de l'Anille, le visiteur observera encore de nombreux lavoirs. La rivière alimentait par ailleurs les tanneries et moulins. Un canal fut aménagé en 1797 pour éviter les crues et des promenades sur les quais furent mises en valeur au début du XIXe siècle, jalonnées de petits pavillons en briques à usage de loisir.
Le tribunal édifié dans un style néo-classique en pierre de tuffeau inauguré en 1843 pour se substituer à la salle d'audience installée dans l'ancienne église mérite lui aussi le coup d'œil.
On prolongera le parcours dans la petite cité de caractère au charme certain par son étonnant "musée-bibliothèque", inauguré en 1889 par Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra de Paris originaire de la localité. Le bâtiment avait vocation à abriter la mairie, et un musée-bibliothèque permettant au public d'appréhender l'histoire de l'art, l'histoire locale et les sciences naturelles…
L'ensemble se visite toujours et comprend le cabinet d'histoire naturelle d'Élie Cottereau, un donateur féru de taxidermie et de botanique, et le cabinet de voyages de Gigault de la Bedollière, officier de marine qui a légué une riche collection de trophées et produits coloniaux d'Asie, d'Afrique de l'Ouest ou encore des Amériques. A voir également dans ces lieux, une précieuse étoffe appelée "Suaire de Saint-Calais" ayant enveloppé les reliques de Carilephus, fondateur de l'abbaye. Enfin, dans l'ancien logis de l'abbaye, a été installée dès l'origine, en 1889, la grande salle de la bibliothèque patrimoniale. Plus de 10 000 volumes anciens y sont conservés. Ouvert le mercredi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h30 et le premier samedi du mois de 10h à 12h30. Entrée libre. Informations au 02 43 35 63 03.
Le centre ancien et les sites patrimoniaux de la ville sont reliés par un circuit pédestre balisé. Renseignements au 02 43 35 82 95.
On peut profiter de cette balade pour faire une halte dans les trois parcs publics, lieux de promenade et espaces botaniques de qualité : le parc Jean Moulin, le jardin conservatoire et la promenade de l'Urca.
Il est par ailleurs possible d'envisager des randonnées de plus grande envergure, à pied ou à VTT, incluant le centre-ville comme les parcelles encore agraires du territoire. Documentation et informations au 02 43 35 82 95.
Ces circuits incluront pour la plupart le lac de Saint-Calais et sa base de loisirs. Toute l'année, des terrains de pétanque, un mini-golf, des jeux pour enfants et espaces pour pique-nique sont à disposition. On peut faire le tour du plan d'eau à pied ou à vélo.
En juillet et août, location de kayaks, pédalos ou planches de paddle. Renseignements au 06 86 77 48 91 ou 02 43 63 00 54.
Pour la baignade, en revanche, on choisira la piscine municipale (boulevard du Dr Gigon), découverte en été, dont l'accès est gratuit. Informations au 02 43 35 03 54.
Côté culture enfin, à noter que la médiathèque abrite un point multimédia et propose des animations à destination des jeunes enfants (contacter le 02 43 35 35 03) et que des expositions et spectacles de qualité sont proposés au centre culturel (tél : 02 43 35 63 03) et à la MJC Manu Dibango (tél : 02 43 35 20 05).
Fin mai, foire exposition : animations commerciales et musicales.
Fin juin, sur deux jours, Saint-Calais accueille un triathlon international réputé (alliant épreuve de natation, course à pied et vélo).
Le premier dimanche de juillet, sur les rives du lac, marché en plain air avec produits du terroir et animations ludiques et musicales en parallèle.
Le premier dimanche de septembre, Saint-Calais fête en grande pompe le chausson aux pommes. La tradition remonte à 1630, quand éprouvée par une épidémie, la population reçut de sa châtelaine des pommes et de la farine que l'on cuisina sous forme de chausson aux pommes ! Au programme : spectacles dédiés aux arts de rue, expositions, marché artisanal, animations gourmandes sur le thème du chausson aux pommes, feu d'artifice… Renseignements au 02 43 35 63 03.
Enfin, chaque jeudi matin, sous les halles, un marché se tient qui permet d'apprécier les richesses du terroir, lequel fait également l'objet d'un marché le dimanche réservé aux producteurs locaux.
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