- Géographie :
- À quelque 8500 km de Paris et 2500 km de New York, une petite île semble se prélasser au fil de l'eau par 17,55 Nord et 62,50 Ouest. Si l'île de Saint-Barthélemy, Saint-Barth pour les intimes, paraît minuscule avec ses 24 km², le dernier recensement y fait quand même état de 8398 habitants soit 335 habitants au km².
- Réputée l'une des plus anciennes îles volcaniques de la chaîne des Petites-Antilles, son sol aride et rocailleux n'est pas fait pour l'agriculture. Mais son littoral accidenté frangé de sable étincelant lui a conféré un destin non moins enviable de destination de villégiature à l'écart des grands rassemblements touristiques.
- Histoire :
- Sous le nom mythique de Ouanalao, Saint-Barthélemy était sans doute déjà habitée de longue date par les Indiens Arawaks quand Christophe Colomb la découvrit lors de son deuxième voyage aux "Indes", en 1493, et la baptisa du prénom de son frère Bartolomeo. De faible intérêt économique et stratégique, l'île ne tarda pas à retomber dans l'oubli pour ces colons à la recherche de nouveaux continents riches en or et autres trésors. Amérindiens, Caraïbes, Arawacks ou Taïnos, défendirent tant bien que mal ce petit territoire. Mais hélas, face aux colons Européens, le combat se révéla inégal.
- Ce n'est qu'en 1648 que Monsieur de Longvilliers de Poincy résolut d'habiter l'île de Saint-Barthélemy. Il y envoya le Sieur Jacques Gente avec quarante ou cinquante hommes pour s'y établir. Mais après le terrible massacre de1656, l'île fut abandonnée. Ceux qui avaient échappé à la fureur des indiens ne voulurent plus y retourner. En 1659, la paix étant faite avec eux, Monsieur de Poincy y envoya quelques 30 hommes. En 1664 on en comptait jusqu'à cent.
- Saint-Barthélemy fut rachetée à l'Ordre de Malte par la Compagnie des Indes Occidentales en1665. En 1666 on renvoya à Saint Christophe, contre leur gré, tous les habitants de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, et l'on tenta une nouvelle colonisation en y regroupant des Irlandais évacués de Saint-Christophe. Cette tentative se révéla être un échec car les Saint-Barth retournèrent vite sur leurs terres.
- Et en 1674, Saint-Barthélemy est rattachée au domaine royal et à la colonie de la Guadeloupe. Corsaires, Flibustiers et pirates en font leur repaire, si bien qu'en 1744 un coup de force des Anglais pilla l'île. Certains habitants repartirent dans les îles du sud. L'île étant restée rattachée à la France, ils y retournèrent vers 1764.
- En 1763, Descoudrelle prit le commandement de l'île. Cette administration fut excellente et les habitants retrouvèrent bien vite leur légendaire joie de vivre. Mais rien ne peut arrêter le courant de l'histoire, et en France entre Gustave III et Louis XVI se préparait un curieux destin pour cette petite île… Un échange d'entrepôt à Göteborg en Suède contre Saint-Barthélemy.
- En 1784 Saint Barthélemy deviendra possession Suédoise. Le 7 mars 1785, à onze heures eut lieu la cession effective de l'île. Alors s'ouvrira une ère de prospérité jamais connue. Le roi Gustav fit de bons choix économiques et Saint-Barthélemy prit un essor considérable.
- Sur l'emplacement de l'ancien Carénage on assistera à la naissance de la ville de Gustavia avec ses rues pavées, ses forts : Gustav, Karl et Oscar, du nom des rois de Suède. On verra transparaître un harmonieux mariage de la pierre et le bois qui donnera naissance à de magnifiques bâtiments que l'on peut voir encore aujourd'hui : ancienne mairie, clocher suédois, brigantin, sous-préfecture, musée-bibliothèque (ancien Wall House)…Le port se nommera Gustavia en l'honneur du roi et deviendra Port Franc. En 1800 la population atteint 6000 habitants.
- Quelques années de guerre vont secouer l'île ainsi qu'une série de catastrophes naturelles : sécheresses à répétition, cyclones, pluies torrentielles et l'inoubliable incendie de 1852 qui ravagea la partie sud de Gustavia. Le roi Oscar II, bien embarrassé avec cette île qui ne lui apporte plus que des tracas, décide finalement de la rétrocéder à la France. Le 16 mars 1878 Saint-Barthélemy retrouve sa nationalité française.
- Saint-Barthélemy semble s'assoupir dans sa discrétion. En fait, elle poursuit sa petite vie harassante mais calme et tranquille entre honneur, travail et famille. Cyclones, période de sécheresse, maladies, troubles sociaux, intrusions d'une flotte anglaise, révolte des esclaves échelonnent leur quotidien sans pour cela abattre leur volonté de survie.
- Récolte du sel, petite agriculture familiale, marine, pêche, tressage de la paille, colportage, élevage. Malgré tous ces efforts, l'économie est incapable d'assurer un niveau de vie décent à la population. Des hommes partent travailler dans les îles environnantes. Des familles n'hésitent pas à s'expatrier vers les Iles Vierges, notamment Saint-Thomas. Le progrès peu à peu se met en marche. Malgré la misère créée par les retombées de la grande guerre et le manque d'eau, la vie s'organise. Des citernes communales sont construites dans les quartiers, des écoles ouvrent leurs portes à la campagne, des tronçons de route commencent à se dessiner à travers mornes et campagnes.
- En 1945, Monsieur de Haënen ouvre Saint-Barth sur le monde en se posant en avion pour la première fois dans la plaine de Saint Jean. Parallèlement, on commence à aménager le port de Gustavia.
- Vers 1960, le départ des étudiants sera reculé de quatre ou cinq ans. Ils ne sont plus obligés de partir sur les goélettes dès l'âge de onze ans, car un collège vient d'ouvrir ses portes à Gustavia. Un peu plus de confort fait timidement son apparition.
- Avec les années 1980 l'île connaît un essor plus important L'activité touristique devient peu à peu le moteur de l'économie de l'île. Les conditions des écoles s'améliorent. Le sport fait une entrée fracassante, bousculant les habitudes. Une centrale électrique alimente un réseau qui commence à s'imposer dans les campagnes. L'aéroport prend forme et ne cesse de se développer jusqu'à nos jours. D'autres réalisations importantes voient le jour. L'île connaît un essor plus important qui va aller en s'accentuant. On commence à parler de protection de l'environnement qui est inévitablement bouleversé par une population qui ne cesse de croître : de 2491 habitants en 1974, et actuellement elle s'approche sans doute des 9000 habitants.
- Traditions :
- La population de Saint Barth reste très conservatrice, fière de son ascendance. Aussi, pas de fausses impressions : les habitants de St Barth sont secrets, mais beaucoup plus accueillants qu'ils ne le montrent. La tradition se réveille souvent dans les grands moments de vie de famille : naissance, baptême, première communion, fiançailles ou mariage ou funérailles.
- Au cours du XIXe siècle, lorsque les St Barths retrouvèrent un semblant de vie normale, les jeunes hommes n'hésitaient pas à faire la cour aux jeunes filles, mais discrètement, car l'oeil du chaperon repérait tout semblant de débordement. Toutes joyeuses occasions se soldaient par le traditionnel "ti-sec", la galette rôtie ou la "poudine à patates". On sortait l'accordéon, le tambourin et les maracas et un petit bal de quartier était rapidement organisé. Les messes du dimanche, les romantiques mariages, et les processions faisaient ressortir ou étrenner les belles toilettes. Le costume traditionnel est mis à l'honneur pour la fête patronale ou autres manifestations folkloriques.
- Il y a quelques années, au détour de vos visites des différents quartiers de l'île, vous pouviez encore apercevoir quelques dames qui portaient la coiffe traditionnelle. Entre la calèche et le chapeau de paille à Corossol et Colombier et le panama à Cul de Sac, marigot ou Vitet, ces coiffes sont tous un symbole. La calèche ou Quichenotte, large coiffe blanche, se distingue en 2 catégories : la calèche à platine faite de tresses cousues entre elles ; la calèche à batons faite de fine baguette de bois insérées dans les espaces créer à cet effet. Il y avait aussi la cape (qui n'existe plus sauf au musée de Gustavia) faite de tissus, bleue pour le travail et noire pour les sorties. Tous ces couvres chefs servaient ainsi à se protéger du soleil et des égratignures de bois ramassés pour la cuisine et étaient aussi très utile pour éloigner les quelques Anglais et Suédois trop entreprenants, d'où le nom Quichenotte (kiss me not). Plus tard la calèche laissa la place au chapeau de paille.
- Gastronomie :
- Du petit restaurant familial aux grands restaurants gastronomiques, St Barth est sans aucun doute la destination incontournable pour tous les amateurs de bonne chair.
- Vous vous régalerez, autant en cuisine traditionnelle avec ses poissons et légumes pays, qu'avec une cuisine fusion, mélange de cuisine du monde entier.
- Le plat typique de St-Barth reste la galette "frit" ou "rôtie" et qui était à l'origine l'une des bases de l'alimentation avec le poisson et les fruits et légumes cultivés sur l'île.
- Shopping : St-Barth est l'île idéale pour faire du shopping en toute sérénité : à Gustavia, les plus prestigieuses marques de luxe côtoient les boutiques de jeunes créateurs français aux collections idéales à porter sur l'île. Les boutiques de déco proposent des objets classiques, hétéroclites ou d'exception chinés aux quatre coins du monde. La plupart des boutiques sont installées à Saint Jean et Gustavia et proposent des prix hors taxes intéressants.
- Bien-être : Comme un secret lové au sein d'un secret, les hôtels de Saint Barthélemy recèlent une des clefs du bonheur : une offre de spas et d'instituts de balnéothérapie parmi les plus raffinés au monde, animés par des professionnels de la beauté et du bien-être cautionnés par les plus grandes signatures de la beauté et de la cosmétique internationale.