Reynel a aussi son petit grain de beauté : la grande porte de ville, vestige d'une époque révolue…
- Eglise : remaniée au XIXe siècle, elle conserve un choeur beaucoup plus ancien et le tableau de la vierge à l'enfant du XVIIe siècle.
- Croix et calvaires : passant presque inaperçue près de la porte de ville, s'élève une croix en pierre de très petite taille, probablement rapportée, sur une colonne formée de tores épais. Devant le réservoir d'eau a été placée la croix d'un prêtre mort en 1812 et érigée primitivement à la place du monument aux morts, derrière lequel on peut toujours voir une petite croix datant d'avant la révolution de 1789, sans ornements et rappelant la mémoire des anciens chanoines du lieu. Au centre du cimetière une croix et un reposoir de 1874 symbolisent la résurrection et la vie.
- Château : Reynel était au Moyen Age un poste de défense avancé en face du Saint Empire romain germanique puis de la Lorraine. Du fait de sa situation stratégique, il appartint à de puissantes familles féodales dont les Joinville et les Amboise. Ayant souffert des guerres de religion puis de celle de Trente ans, il était dans un état de délabrement tel qu'il fut rasé puis reconstruit dans son intégralité en ne conservant qu'une tour ronde comme vestiges. Du côté de la cour d'honneur, un long corps de logis flanqué de deux pavillons rectangulaires placés de biais forment la structure principale du nouveau château. Au sud, une terrasse a été aménagée sur l'emplacement de l'ancien donjon. Celle-ci permet de profiter d'une vue exceptionnelle sur toute la vallée et sur les plans d'eau situés en contrebas. Au XIXe siècle, le comte de Beurges, député maître de forges, a fait rajouter un pavillon accolé de deux tours rondes à côté de la chapelle. Il aimait s'entourer, à l'époque de la chasse, d'artistes pour égayer les soirées de ses invités. Parmi ceux-ci Verlaine. C'est lors d'un court séjour au château de Reynel qu‘il s'éprend de Mathilde Méauté de Fleurville qui deviendra sa femme. Sensible à la beauté du parc et des étangs, il compose plusieurs poèmes : « La bonne chanson », « Puis dans les romances sans paroles », et surtout « Promenade sentimentale » :
« Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux. »
C'est actuellement la propriété des descendants d'une famille de peintres. Un des tableaux qui garnit la galerie est mondialement connu : « le Destin et l'Humanité » du maître Jef Leempoels, dit « tableau des mains ». A l'intérieur, salle à manger et salon avec leurs lambris XVIIIe, mobilier oriental… Visites possibles en téléphonant au 03-25-01-34-84
- Vestiges industriels : Tuilerie de la fin du XIXe transformée en maison particulière.
Tuilerie, dite scierie Rousseau. Deuxième quart du XIXe siècle, elle a fonctionné jusqu'au milieu du XXe siècle.