La commune de Pont-de-Labeaume se trouve à la confluence des eaux de l'Ardèche et de la Fontaulière, deux rivières bordées de magnifiques orgues basaltiques. Sur les pentes, on découvre une châtaigneraie qui se rénove, grâce en particulier à l'action de Paul Leynaud et nombre de cerisiers, voire de pruniers.
Au début du siècle, perchée à 400 mètres d'altitude, la commune de Nieigles et sa vieille église du XIe siècle règnent sur la vallée. Mais tout en bas, le long des eaux de l'Ardèche, l'industrie de la soie connaît un essor important ; un peu plus loin, ce sont les mines de charbon qui prospèrent également. Y a-t-il relation de cause à effet ? La commune éclate par la loi du 13 décembre 1903 qui la divise en deux sections : Pont-de-Labeaume d'une part et Lalevade d'autre part.
Pont-de-Labeaume s'étend le long de la route des Cévennes. Le village tire son nom du pont romain qui permettait à l'ancienne voie romaine venant d'Alba de traverser l'Ardèche et d'aller sur Montpezat. Quant au toponyme "Labeaume", il vient du gaulois "balma" (grotte d'ermite). On peut d'ailleurs apercevoir en suivant l'actuelle route qui conduit au hameau de Nieigles, presque en face du pont, une grotte peu profonde qui s'enfonce dans la falaise volcanique de l'ancienne voie romaine. Reste encore un témoin fort intéressant, situé à l'angle de la place de l'église : une borne milliaire, colonne de pierre élevée en l'honneur d'un empereur romain pour marquer un carrefour de route.