Pour initier un circuit en forme de découverte de la nouvelle commune, sur l'ancien village d'Aubry-en-Exmes, une halte est possible au niveau du camp gallo-romain, sur les hauteurs du lieu-dit Sainte-Eugénie. L'appellation est trompeuse, puisque les historiens estiment désormais qu'il s'agit d'une ancienne motte féodale. Après un détour par les abords de l'ancienne carrière de la Tourelle devenue un plan d'eau, où s'épanouit une pelouse à orchidées, on s'attardera au Vieux Château. Le donjon, classé, date du XIVe siècle, puis il fut enserré par une résidence plus confortable au XVIIe. A proximité, au XIXe siècle, un manoir plus moderne fut édifié.
A Avernes-sous-Exmes, l'église Saint-Léger vaut le coup d'œil. Édifiée au XIIe siècle puis remaniée au XVIIIe, on remarquera son porche de style roman et à l'intérieur, deux statues classées du XVe, représentant une Vierge à l'enfant et Saint Roch.
Sur Bourg-Saint-Léonard, une autre église du XIIe siècle, dédiée à Saint-Gilles de Fougy, a été classée. Elle abrite une statue du XVIe siècle. Pour autant, c'est son remarquable château qui fait la fierté du village. L'édifice date du XVIIIe siècle, bâti dans un parc à l'anglaise lui même cerné de 400 hectares de forêt. Doté par ailleurs d'une orangerie et d'une écurie, cet exemple de classicisme est demeuré dans un état remarquable. L'essentiel du mobilier (y compris les services de table) et des ornements décoratifs ont été conservés. Une véritable plongée dans l'art de vivre du siècle des Lumières attend le visiteur qui prolongera ce moment par la découverte du parc. Entrée : 3 à 5 euros. Visite du parc seul : gratuit. Informations au 02 33 36 68 68.
A Chambois, autres témoignages d'un riche passé avec l'église Saint-Martin de style roman, datant du XIIe siècle, et les vestiges de l'ancien château seigneurial, de la même époque, dont le donjon est préservé.
Sur La Cochère, le patrimoine est également très riche. On s'intéressera à l'église Saint-Sauveur (XIIIe siècle), au château de la Roche (XVIIIe) et aux vestiges de l'ancien prieuré Saint-Sauveur. On remarquera que le village compte pas moins de sept haras, qui confèrent à l'environnement un éclat et un charme particuliers.
A Courménil, le château du XVIIIe siècle, qui bénéficie d'une inscription au titre monuments historiques et l'église Notre-Dame, qui date du XVIe et abrite des retables du XVIIIe et une remarquable Vierge à l'enfant du XIVe, sont à voir. Dans le village, la source de la Dives est un autre point d'intérêt à l'occasion d'une balade.
Sur l'ancienne commune d'Exmes, l'étonnante église Saint-André justifie une attention particulière. La partie la plus ancienne (la grande nef), de style roman, remonte à 1060. Mais ce qui devait être une véritable cathédrale est incendié durant la guerre de Cent ans. L'église fut donc remaniée et dotée d'une nouvelle porte et d'un nouveau chœur au XVe siècle. A cette époque des travaux permirent de consolider la nef, avec une voûte décorée dans un style Renaissance.
Dans le même village, le prieuré de Notre-Dame-des-Loges et un grenier à sel, tous deux du XVIe siècle, méritent aussi le coup d'œil.
Un patrimoine de qualité encore à Fel (église du XIIe siècle, château Renaissance et manoir du XVIIe) et surtout à Silly-en-Gouffern, qui a donné en partie son nom à la nouvelle commune dont elle est le chef-lieu en raison de la forêt de Gouffern qui occupe 80 % de l'ancien village. Traversée par le méridien de Greenwich, occupant plateau et petits sommets, composée pour l'essentiel d'essences nobles mais aussi de résineux replantés après un incendie et la seconde guerre, cette forêt domaniale ravira les randonneurs.
Dans le même village, à voir également, l'abbaye fondée par les Prémontrés au XIIe siècle. Bien qu'affectée par la Révolution, elle conserve de nombreuses œuvres d'art. Le château de Silly et celui de la Vente, tous deux du XVIIIe, témoignent de la richesse de la localité qui compte également des haras.
Plus ancien, un menhir, dit de la Pierre Levée, datant du Néolithique, jalonnera une exploration de la lisière de la forêt.
L'église Saint-Martin (XVIIIe siècle), un manoir du XVIIIe et les traces d'une ancienne motte castrale sont ensuite à voir sur le village de Survie.
Sur Urou et Crennes, réunion de deux anciennes paroisses, l'église Notre-Dame de la Nativité, à Urou, qui date du XVIe siècle, abrite un remarquable retable du XVIIe au niveau de la sacristie et une statue de Saint Nicolas du XVe. Dans l'église Notre-Dame de Crennes, du XVIe siècle également, c'est une belle Vierge à l'enfant qui mérite l'attention (XIVe).
Le village est surtout réputé pour accueillir sur son territoire l'hippodrome dit d'Argentan, créé en 1893. C'est un des plus cotés de l'Hexagone et il symbolise la vocation de ce territoire dédiée à l'élevage des chevaux de course.
L'hippodrome est doté de plusieurs pistes (trot, plat, steeple-chase et obstacles), et plus d'une vingtaine de réunions sont organisées chaque année. Des entraînements y ont lieu les mardi, jeudi et vendredi. Les jours de courses, en matinée, des visites guidées gratuites sont possibles de l'ensemble des installations (pistes, boxes, salles de séminaires). Pour assister aux courses, l'entrée est de 4 euros. Renseignements au 02 33 67 08 02.
Villebadin, enfin, conclut le circuit des villages composant Gouffern en Auge. Ce n'est pas le moins riche en terme de patrimoine, avec notamment le manoir d'Argentelles (XVe siècle), dont la vocation défensive est bien visible (grilles de fer forgé sur les fenêtres du rez-de-chaussée, meurtrières, mâchicoulis, chambre de guet surmontant la tour de l'escalier). Dans le parc, on remarquera un colombier bien préservé du XVIIe siècle.
Un autre château du XVIIe siècle et un manoir du XIXe sont également érigés sur l'ancienne paroisse.
De nombreux parcours de randonnée à pied ou VTT ont été conçus, qui incluent les principaux sites patrimoniaux historiques et naturels de la nouvelle commune, sans oublier des incursions dans la riche forêt de Gouffern. Documentation et renseignements au 02 33 28 88 71.
Pour les amateurs de pêche, contacter le 02 33 26 10 66 pour prendre connaissance des sites les plus adaptés et le détail de la réglementation.