Capitale historique du Bourbonnais et préfecture du département de l'Allier, la ville d'Art et d'Histoire de Moulins offre aux amateurs de patrimoine architectural et culturel, un bel héritage, témoin de son glorieux passé d'ancien duché de la famille des Bourbons.
De nombreux attraits sont à y découvrir : la cathédrale Notre-Dame, avec son splendide triptyque du maître de Moulins, représentant le couronnement de la Vierge, et ses superbes vitraux des XVe et XVIe siècles ; le donjon de la Mal Coiffée, vestige de l'ancien château ducal ; le beffroi du XVe siècle, surmonté d'un jacquemart ; les maisons anciennes du centre historique, dont certaines sont ornées de pans de bois ; le pavillon Renaissance Anne de Beaujeu des XVe et XVIe siècles... Vestige du palais ducal, ce dernier abrite le musée Anne de Beaujeu, réputé pour ses remarquables collections d'archéologie, de sculptures médiévales, de peintures flamandes, allemandes et autrichiennes, et de peintures académiques du XIXe siècle.
À visiter également : le musée du Bourbonnais, avec ses collections relatives à l'histoire locale, aux costumes et aux métiers d'autrefois ; le centre national du costume de scène, installé dans le bâtiment d'un ancien régiment de cavalerie, qui abrite pas moins de 9 000 costumes, accessoires et décors de scène !
Ville posée au bord de l'Allier, ce sont les moulins qui donnèrent leur nom à cette cité, il y a 1000 ans... Centre du pouvoir au temps des Bourbons, Moulins a su garder ce rôle de capitale. Devenue, chef-lieu de département à la Révolution, la ville est aujourd'hui un centre politique, administratif et agricole, fier de son riche patrimoine.
Dès le XIVe siècle, les ducs de Bourbon avaient privilégié Moulins pour y installer leur résidence et les organes de leur gouvernement. A la fin du XVe siècle, avec Pierre II et Anne de Beaujeu, Moulins connaît son apogée. Le château est agrandi. Anne y ajoute une aile royale dans le style italien, premier bâtiment Renaissance construit en France et aujourd'hui devenu musée. Une collégiale de style gothique flamboyant est édifiée. Une cour brillante et cosmopolite réunit musiciens, poètes et peintres.
De ce long itinéraire, où les ducs de Bourbon sont présents en filigrane, Moulins a conservé ce charme rare que seule la patine du temps et de l'Histoire peut offrir, comme privilège. Les traces de ce passé sont encore nombreuses dans Moulins.
De très loin à la ronde, les tours de sa cathédrale semblent toujours traverser le temps et le ciel.
Tout près, comme pour saluer cette complicité avec les jours qui passent, les automates du Jacquemart, symbole des libertés communales de la ville, ponctuent les heures, au fil des siècles.
La cathédrale, composée d'une nef et de deux tours, construites au XIXe siècle, comme un écrin démesuré, renferme un véritable chef-d'œuvre d'une très rare beauté : le Triptyque du "Maître de Moulins". Cette oeuvre maîtresse a été peinte vers 1500 à la demande de Pierre II et Anne de Beaujeu. Son auteur n'a pas été identifié avec certitude. Les deux donateurs sont présentés à la Vierge et au Christ. L'éclat des couleurs, la grâce des personnages font de cette peinture sur bois l'un des grands chefs-d'œuvre de la peinture gothique en France.
En 1755, un incendie eut raison du château des Bourbon. Il ne reste aujourd'hui que cet imposant donjon à toiture plate, la désormais célèbre "Mal coiffée".
De nombreux hôtels particuliers avec leur façade de briques roses losangées de briques noires créent une atmosphère paisible que soulignent les larges cours ombrés chantés par Théodore de Banville, poète moulinois. Dans la chapelle du lycée Banville, le plus ancien de France, repose dans son Mausolée le duc de Montmorency.
Mais si Moulins est respectueuse de ses traditions et fière de son passé, c'est également une cité moderne, animée par une politique dynamique d'équipements sportifs, collectifs et de rénovation de quartiers entiers comme "Les Mariniers".
Moulins a compris qu'entre le passé et l'avenir passe un instant précieux : le Présent.