"En occitan ou provençal, Mizoën pourrait signifier "au midi" ; comme la Meije ou Meidje signifiait, pour les habitants de La Grave, l'aiguille du midi, qui indique la position du soleil. Depuis le Moyen Âge et probablement depuis l'Antiquité, la communauté de Mizoën est placée sur un promontoire dominant la Romanche (rivière des rochers née des glaciers de la Casse Déserte) et le Ferrand (qui signifie, selon la racine latine, Ferus : "le sauvage", et qui naît au pied des cimes des Sauvages, appartenant au massif des Grandes Rousses). Mizoën est entouré des communautés de Mont de Lans au midi, de La Grave au levant, de Besse et Clavans au septentrion, et du Freney au couchant, à l'entrée des gorges de l'Infernet."
L'histoire fut jalonnée d'un certain nombre de péripéties : invasion romaine, passage des pèlerins et marchands traversant les Alpes pour se rendre à Rome, comme Saint-Géraud d'Aurillac en 900, passage des troupes allant guerroyer en Italie au temps de la Renaissance et de François Ier, troupes de Louis XIV et Louis XV se rendant à Pignerol en Piémont, troupes impériales...
Comme la plupart des communautés de l'Oisans, Mizoën fut un pays de marchands colporteurs. Ils se livraient au commerce des articles de mercerie, de tissus et peut-être, à l'occasion, de plantes des montagnes ou de cristaux.