Miramont-de-Lauzun, tel était l'ancien nom de la bastide fondée sur les terres du Duc de Lauzun, auprès de l'emplacement d'un poste de refuge ou de surveillance des Templiers. Comme beaucoup de bastides, Miramont présente un plan en damier qui forme un quadrilatère presque parfait et dont les 4 rues principales se coupent aux 4 coins de la place centrale à arcades.
C'est certainement une des rares bastides à avoir 2 chartes pour entériner sa naissance : une anglaise de 1278 par Edouard 1er d'Angleterre (conservée à la tour de Londres) et une française de 1494 par Charles VIII. C'est sous l'administration d'Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, que Miramont connut une des périodes les plus fastes de son histoire. Redevenu anglaise en 1259, Miramont était déjà une bourgade paisible et industrielle. Durant la guerre de Cent Ans, la ville fut plusieurs fois dévastée et ses habitants se dispersèrent dans la campagne voisine. En 1453, lorsque les Français eurent reconquis la Guyenne, Miramont se releva peu à peu de ses ruines. En 1494, Charles VIII rétablit son ancien statut de bastide et autorisa l'élection de 2 consuls chargés de lever et répartir l'impôt.
Miramont traversa guerres de religion et la Révolution. Mais ce n'est qu'à la Restauration qu'elle renoua avec son passé industriel et notamment à travers la fabrication de chaussons de basane.
Longtemps Miramont fut la cité de la chaussure grâce à Isidore Soussial, déporté en Afrique du nord où il a appris à fabriquer des chaussons en basane. Ainsi, fut le point de départ d'une période faste qui a vu la ville devenir une métropole de la chaussure.
Miramont abrite aussi une école de cirque. Le cirque des frères Court (inventeurs du cirque moderne) y prenait ses quartiers d'hiver avant la guerre.