- Commune du littoral méditerranéen, Mandelieu-La Napoule est située à l'extrémité sud-ouest du département des Alpes-Maritimes. Au pied du massif de l'Esterel et du Tanneron, elle s'ouvre sur le golfe de La Napoule. D'une superficie de 3 137 hectares, le territoire communal est bordé par la commune de Cannes, par les communes de Pégomas et la Roquette-sur-Siagne, par la commune de Théoule-sur-Mer, par les communes de Tanneron, de Fréjus et Saint-Raphaël situées dans le département du Var, par la mer Méditerranée.
- Son nom était à l'origine Mandeluec. Les romains le transformèrent en Mantolvocus, Mandolocus ou Manduolocus. Au Moyen-Âge, cette province prit son nom actuel : Mandelieu. Jamais à travers le temps, il n'a perdu sa signification. Signification simple : Mandelieu était un lieu de mandement, c'est-à-dire un lieu de commandement où réside le chef. Mandeluec était le coeur d'un vaste domaine allant d'Arluc (Saint-Cassien) passant par Epulia (La Napoule) et Théole (Théoule) pour se perdre dans l'Esterel. Il comprenait aussi Avignonet où par la suite se construisirent un château et un village qui ruinèrent Turenne en l'an 1387. Epulia (La Napoule) ne comptait que quelques maisons de pêcheurs. Après la destruction d'Avignonet, la famille de Villeneuve qui en était propriétaire, fit construire à Epulia un nouveau château, et Epulia prit le nom de La Napoule. Les habitants d'Avignonet suivirent leurs châtelains et ainsi se constitua le village. Théole (Théoule) dans les temps les plus reculés fut un port apprécié pour la facilité que trouvaient les navires à s'approvisionner en eau directement à la source qui coule des rochers dans la mer. Les Termes, hameau de récente édification, est devenu chef-lieu depuis la construction de la Mairie en 1929. Il doit son nom aux bornes qui, à cet endroit, délimitaient les juridictions du chapitre de Grasse, de l'abbaye de Lérins et l'évêché de Fréjus.
- Le développement de Mandelieu-La Napoule au début du XIXe siècle :
- Alors que les villas "Belle Epoque" ornaient déjà le littoral de la Côte d'Azur, Mandelieu garda longtemps la beauté intacte de son paysage comme les habitants conservaient coutumes et usages ancestraux.
- Les cultures traditionnelles ne manquaient pas : la vigne, le foin, le blé... Les mandolociens élevaient du bétail et des vers à soie que nourrissaient leurs beaux mûriers, les oliviers produisaient une huile excellente et les plantes aromatiques et d'autres "à bouquets" (menthe, géranium, rose, violette, tubéreuse, jasmin) constituaient un appoint non négligeable. Mais en 1880, une invasion de Keïroun (petite mouche qui attaque les oliviers) suivie ensuite d'une concurrence étrangère importante mirent fin à la culture de l'olivier et du ver à soie.
- Puis ce fut l'aristocratie internationale qui s'intéressa de près à Mandelieu-La Napoule et y fit bâtir le Golf-Club (1891), le Polo, le Champ de Courses (1885) puis l'Aérodrome de Saint Cassien et posa la 1ère pierre du Port de La Napoule. L'Ermitage de Saint Cassien (qui a fait place aujourd'hui à l'aéroport) étaient le lieu des réjouissances et des fêtes : tir au pigeons, Fête de Saint Cassien, Casino, Foire à bestiaux... Les hivernants découvraient les bains de mer à La Napoule. Grâce à leur influence, une nouvelle ère se dessinait pour les habitants de Mandelieu puisqu'en 1893, La Napoule disposait enfin d'une gare, "la halte de La Napoule" qui permit de faciliter les expéditions des productions locales (tuiles, bouchons, pipes, bois, vin, fleurs…).
- En 1900, les 4 quartiers (Capitou, Les Termes, La Napoule et Théoule) réunis comptaient 1150 habitants. La fabrique de bouchons de M. Nicolas comptait plus de 300 ouvriers. La Napoule (200 habitants) disposait de deux hôtels, 2 épiceries, 2 boulangeries, 1 boucherie, 5 cafés et 1 débit de tabac. Le siège de la Sté de Golf attirait journellement des centaines d'étrangers pendant la saison d'hiver. Le tramway, de Cannes à Mandelieu ne tarda pas à faciliter les déplacements des hivernants et du même coup, de la population.
- De 1900 à 1914, l'exploitation du mimosa à but commercial débuta et prit ainsi naissance un nouveau métier, celui de mimosiste. En 1913, sur les quais de la halte de La Napoule, ce sont des centaines de paniers chargés de mimosa qui étaient ainsi expédiés chaque jour.
- Les Personnalités :
- Le Grand Duc Michel de Russie (1861-1929) : Oncle du Tsar Nicolas II, et frère d'Alexandre III, il fut contraint à l'exil pour avoir épousé la comtesse Sophie de Torby, petite fille du poète Pouchkine, qui était d'un rang inférieur. La pinède reposante de Mandelieu-La Napoule, située en bord de mer le séduisit et il y réinventa en 1891, le golf écossais de St Andrews. Ainsi naissait le ‘Old Course', premier golf de la Côte d'Azur. Sur les fairways aujourd'hui plus que centenaire, il reçut toute l'aristocratie européenne, pas uniquement pour les joies de la "petite balle", mais également pour y partager un bon repas, le thé de 5 heures ou la promenade. Ainsi, autour du Grand-Duc on rencontrait également fréquemment le Grand-Duc et la Grande-Duchesse de Mecklembourg-Schwerin, le Prince et la Princesse de Saxe-Cobourg, le Prince Ourousoff, le Général Vicomte de Bernis, le Prince et la Princesse de Thurn et Taxis et bien d'autres têtes couronnées comme son Altesse Royale Albert Edouard, Prince de Galle, futur Edouard VII qui complimentait le golf : "nul autre ne pouvait rivaliser avec lui sous le rapport de la beauté, du site, du pittoresque et du confortable". En 1922, il reçut en grande pompe Lloyd Georges, Premier Ministre de Grande-Bretagne et Aristide Briand, Président du Conseil de la France qui se mesurèrent pacifiquement et sportivement avant de participer à la Conférence de la Paix qui devait conduire au règlement du contentieux de guerre et à celui de la Société des Nations. Un accident faillit être lourd de conséquence… la calèche où le Grand-Duc et sa famille avait pris place fut heurtée par "un de ces nouveaux véhicules à moteur" sur le pont de Saint Cassien et il fut projeté hors de sa voiture. Depuis plus de 20 ans que la municipalité réclamait la rectification du dit-pont étroit et bossu, les études furent ainsi vivement diligentées ! L'accès à Mandelieu aux premières automobiles s'en trouva bien amélioré. Le 1er mai 1909, le Grand Duc Michel de Russie vient poser la première pierre du nouveau port et en 1910 la ligne de tramway reliant Cannes à Mandelieu (et s'arrêtant au champ de courses) est inaugurée. Grâce à ses influentes interventions, le Grand Duc Michel permit également l'arrêt du PLM (ligne ferroviaire reliant Paris Lyon et Marseille) à la gare de La Napoule (1911).
- César Ritz (1850-1918) : Le roi des cuisiniers… le cuisinier des rois. Paysan pauvre du Valais suisse, il entre dans l'hôtellerie comme beaucoup de ses compatriotes. Sur la Côte d'Azur, il fait la connaissance d'Auguste Escoffier et leur génie respectif révolutionnera la gastronomie française. Ce chef prestigieux deviendra propriétaire de la fameuse chaîne d'hôtels portant son nom. Le 17 mars 1892, un hommage gastronomique dont il sera le chef prestigieux sera donné au Golf Club pour célébrer "le zèle, l'énergie et la persévérance de Michel de Russie". Voici le menu pantagruélique "Belle Epoque" du banquet : Potage Vénitienne, Truite saumonée sauce Hollandaise, Pommes à l'Anglaise, Selle de pré-salé Portugaise, Salmis de faisan à l'ancienne, Chaud-froid de perdreaux à la gelée, Asperges sauce Riche, Chapons de Bresse rôtis, Salade de laitues, Croûtes à la Chevalier, Nougatine glacée, Desserts, café et pousse-café. Le tout arrosé comme il se doit de Sherry, de Château Saint-Julien et de Champagne Monopole.
- Léo Brun (1881-1944) : Fils de Louis Brun-Fleur des Pois, botaniste et horticulteur de grande valeur, il suivit les traces de son père, "créateur du mimosa Bon-Accueil" et se consacra à la multiplication, à la sélection, à la recherche de nouvelles variétés de mimosa.
- Nicolas Popoff (1878-1929) : Pionnier de l'aviation, il défraya la chronique aéronautique le 27 mars 1910 en effectuant un aller-retour entre Mandelieu et les Iles de Lérins, à bord d'un bi-plan "Wright" et signa alors un double record puisque qu'il fut à cette occasion le premier à atteindre l'altitude de 207 mètres. Cet exploit le rendit célèbre et il devint l'aide de camp de la Duchesse de Mecklembourg-Schwerin puis du Grand-Duc Nicolas durant la guerre. Ses protecteurs, ruinés par la Révolution russe, il revint à Mandelieu en qualité de starter au Golf Club. Une épopée qui s'achèvera tristement par un suicide au bain public de La Bocca et pour tout héritage : un rasoir, un blaireau et un billet de 100 francs pour le nettoyage !
- Louis Paulhan (1883-1963) : Célèbre aviateur de la guerre de 1914-1918, il fut le 10ème aviateur à passer son brevet. Il battit 2 records du monde et fut un pionnier dans diverses activités aéronautiques en particulier en créant une école d'hydravions et en réalisant les premières photos aériennes. Il fut l'un des premiers mimosistes de Mandelieu.
- Le mimosa : soleil d'hiver
- Depuis des lustres, Mandelieu-La Napoule vit au rythme de la floraison de ces multiples soleils. Éperdument amoureuse de ces grappes jaunes qui ont pris naissance en Australie, Mandelieu-La Napoule s'est très vite aperçue de l'impact visuel et odorant de ces branches ensoleillées sur ses collines. C'est au milieu du siècle dernier que le mimosa prendra racine dans les massifs de l'Estérel et du Tanneron. Sa culture mobilise, aujourd'hui, une dizaine de mimosistes locaux (une centaine aux alentours de la ville).
- Le mimosa, "ce soleil d'hiver", est tellement cher au coeur des Mandolociens et des Napoulois que la ville entière célèbre, tous les ans en février, cette myriade de petits soleils qui illuminent les collines et enivrent de ses effluves les sens. Cette fête du mimosa, empreinte de traditions et de folklore local, réunit dans une même danse, le mimosa, les forêts d'émeraude et la grande bleue.
- Le mimosa, importé d'Australie dans la région par des botanistes anglais au début du XIXe siècle, s'adapta formidablement bien à son nouvel environnement. Les aristocrates européens, séduits par la douceur de vivre de ce site enchanteur, furent les premiers à en orner leurs jardins (Lord Brougham, Sir Woolfield).
- Ne se contentant pas d'être un arbuste décoratif qui rayonne de mille feux en janvier et en février, il est, également, exploité pour ses essences. Il entre ainsi dans la composition de parfums renommés : Farnesiana de Caron, Byzance de Rochas, Amarige de Givenchy.
- Éphémère comme toutes les fleurs, le mimosa doit sa commercialisation à la technique du forçage. Ce procédé est exécuté dans une pièce close en maintenant une température de 25° et une hydrométrie de 85. Il permet l'éclosion de la fleur et sa conservation grâce à l'ajout d'une poudre spéciale dite "Chrystal". La technique du forçage, qualifiée de "miracle biologique" par les intéressés, prend sa source dans deux versions à l'origine de sa découverte. La première : en rentrant de l'école, une petite fille cueille un bouquet de mimosa, pas encore tout à fait éclos, pour sa maman. Celle-ci, ne voulant pas froisser sa fille, place le bouquet dans un vase et l'installe dans la buanderie. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le lendemain le bouquet épanoui et rayonnant de milles feux. La deuxième : un jardinier de Cannes-la Bocca avait ratissé toutes les branches coupées d'un mimosa et les avait rassemblées sur un tas de fumier. Le lendemain, grâce à l'humidité de la nuit et à la chaleur du fumier, le mimosa était éclos.
- Mais l'histoire du Mimosa est jalonné d'embûches et la première grande catastrophe arrive le 13 février 1929 avec le gel et la neige. Alors, 2 ans plus tard, pour fêter la persévérance des producteurs de Mimosa et sa renaissance, la 1ère Fête du Mimosa fait son apparition à Mandelieu-La Napoule le 16 février 1931. Cette fête est donc bien une des plus anciennes traditions locales qui, malgré quelques interruptions dues parfois aux conditions climatiques, parfois aux incendies de forêts, est ranimée par la volonté farouche des habitants de la commune. Ceux-ci, répartis dans les diverses associations de la Ville sont les fers de lance de cette fête traditionnelle et décorent bénévolement les chars durant la nuit précédant le Grand Corso. Le mimosa fait décidément partie intégrante de l'histoire de Mandelieu-La Napoule.
- Aujourd'hui, ce sont 8 millions de bouquets qui sont expédiés par les mimosistes locaux dans le monde entier.
- Mandelieu-La Napoule, idéalement située aux portes du Var et à deux pas de Cannes, est nichée entre le massif torturé et néanmoins superbe de l'Estérel et le massif du Tanneron qui développe, en son écrin, la majestueuse forêt du mimosa. Terre d'élection du Mimosa, Mandelieu-La Napoule, qui avait déjà séduit l'aristocratie britannique et russe de la fin du XIXe siècle, s'est muée, avec le temps, en une station touristique aux multiples richesses.
- Première destination golfique de la Côte d'Azur, ce site enchanteur dispose de deux parcours renommés dont l'un fut créé en 1881 par le Grand Duc Michel, neveu du Tsar. Les grands espaces verts attirent de nombreux amoureux de la nature : à cheval, à pied, en VTT dans les sentiers rouges de l'Estérel, au fil de l'eau sur la Siagne... La pratique sportive dans la cité concilie habilement nature et découverte.
- Mandelieu-La Napoule est une destination "Bien être". Un lieu de séjour idéal pour se ressourcer. Hors la foule des mois d'été, le littoral mandolocien sera le lieu de séjour idéal pour passer de grands moments de détente au contact de professionnels locaux pleinement disponibles. Dans des établissements de tourisme aux prestations de grande qualité associés à la découverte des richesses locales culturelles, gastronomiques et environnementales ces séjours seront le moyen idéal du retour au calme, au bien être et au bien vivre.
- Un cadre naturel préservé : Mandelieu-La Napoule, station balnéaire se situe au bord de la Méditerranée, face à la baie de Cannes, aux îles de Lérins et au pied de l'Estérel. Son littoral se compose de plages de sable accessibles toute l'année et de criques aux roches rouges formées par les premières pentes de l'Estérel le long de la fameuse "Corniche d'or". Au delà de ce bord de mer si particulier, entre mer et montagne, les rivières, les greens et les pins centenaires du prestigieux golf, le village de La Napoule lui-même niché au pied du San Peyre et le château "les pieds dans l'eau" forment un décor unique qui ont fait de La Napoule l'un des paysages qui constitue la légende de "la Côte d'Azur". Un littoral vivant à découvrir dans la quiétude méditerranéenne, en promenade : sur le sentier du littoral, sur les pistes du San Peyre, le long des rives de La Siagne, et pour les plus hardis sur les pistes de l'Estérel, ou de la forêt du Grand Duc aux portes de Mandelieu. En mer le long de "la corniche d'Or" pour 2 heures de promenades commentées en bateau environ le long des criques rouges de l'Estérel.
- A découvrir également absolument : Le château de La Napoule que l'on visitera pour son histoire et son architecture romantique, pour ses jardins, et son atelier d'art qui abrite toute la collection des oeuvres de l'artiste fondateur des lieux. Et les plaisirs de la table bien présents dans les nombreux restaurants qui accueillent gourmands et gourmets pour leur proposer leurs spécialités et leur savoir faire.