Ville du Nord, dans les Hauts-de-France, Louvroil prend place à plus de quatre-vingt-dix kilomètres de Lille, dans l'Avesnois. Contiguë à Maubeuge, elle se situe non loin de Rousies, Ferrière-la-Grande et Saint-Rémy-du-Nord.
Occupé dès l'Âge de Bronze, comme en témoignent les silex taillés retrouvés près du lac du Paradis, le territoire de Louvroil ne devient réellement une commune à part entière qu'au Moyen Âge, notamment dans le courant du IXe siècle.
Lors de travaux du premier camp retranché durant les guerres de succession d'Espagne, on découvrit sur ce territoire, plusieurs objets d'origine romaine : des médailles et une statuette en bronze représentant le dieu Mercure.
Différents débris d'armes anciennes furent ramassées dans l'ancien étang de la Sablonnière lors des premières excavations entreprises par l'architecte de Louis XIV Vauban.
En juillet 1901, à la suite d'un affaissement du sol, Mr Pot, cultivateur à Louvroil, mit à jour 130 pièces romaines en argent. Ces monnaies avaient été frappées à la fin du IIe siècle et dans la moitié du IIIe siècle.
Tous ces éléments portent à croire qu'au temps des Romains, des rencontres armées se déroulèrent sur les coteaux qui s'élèvent sur la droite de la Sambre.
Différentes hypothèses étymologiques furent émises sur le nom de la ville : il existait à Louvroil un bosquet en partie couvert de chênes duquel le village tire peut-être son nom.
- En 884, le nom de Louvroil apparait pour la première fois dans un diplôme de Lothaire, sous le nom de Loveruva.
- En 1112, Luvroila, nom cité dans le chapitre de Nivelles.
- En 1153, Loveroles, nom cité dans le chapitre de Nivelles.
- En 1158, Lovroeles, nom cité dans le chapitre de Nivelles.
- En 1192, Louvroele, titre de l'abbaye d'Hautmont.
En se reportant à Loveruva du diplôme de Lothaire, on peut interpréter ce nom par Luparia Vallis, la vallée des loups.
Enfin, d'après Pierrart et son livre, Recherches historiques sur Maubeuge, le nom de la commune pourrait venir de Low (lion), et All (élévation), et pourrait signifier "hauteur du lion" ou si l'on prend "Rouvreval", Louvroil serait une corruption qui signifierait "Val des Rouvres ou des chênes".
Longtemps petit village agricole, elle se transforme au XIXe siècle avec l'arrivée de la révolution industrielle, et notamment le développement de la métallurgie sur les bords de la Sambre.
Au XIVe siècle, Louvroil ne comptait que 3 feux, puis cinq au XVe siècle, d'après le dénombrement de la chambre des comptes de Lille. Ces habitations étaient selon toute apparence, les fermes de la Haute et de la Basse Louvroil, plus connues sous les noms de Cense del Haute et Cense del Basse.
Au XVIIe siècle, il n'y avait que 6 feux. La population s'y est développée à la suite de la création de la manufacture d'armes de Maubeuge. En 1710, elle était assez importante pour que Gobaut, seigneur de Louvroil, dit à l'intendant de la province du Haitnaut, la demande d'y créer Mayeur et Echevins.
En 1789, le nombre d'habitants s'élevait à 356 alors qu'un 1700 il n'y en avait que 60. La commune n'a fait que s'accroitre d'année en année.
En 1885, Maubeuge, pour construire sa gare, dut empiéter sur le territoire de Louvroil. En compensation, Maubeuge donna la rive gauche de la Sambre jusque la rue d'Hautmont (Sous le Bois Louvroil) à la ville.
Louvroil fut aussi marquée par les deux guerres mondiales : on peut ainsi y trouver l'habituel monument aux morts commémoratif, ainsi qu'une sculpture de mémoire "Les victimes de la barbarie écrasées par la botte nazie" (sculpture située au dessus du lac du Paradis : informations à Muséam - 8 route de Landrecies - 59720 Louvroil - Tél. : 03 27 64 92 06 - Email : syndicat.initiative@sfr.fr).
Moderne et dynamique, la ville de Louvroil continue aujourd'hui d'attirer les visiteurs, offrant un cadre agréable et un grand nombre d'activités.