Lewarde est une commune du département du Nord, en région Hauts-de-France, à 8 km au sud-est de Douai.
Son territoire somme toute modeste de près de 4 km² est situé au cœur de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, et plus précisément encore au sein du pays traditionnel et historique de l'Ostrevent, qui marquait la limite entre la Flandre et le Hainaut français.
En dépit de son passé industriel, la localité a conservé un environnement verdoyant, couverte notamment de terres arables (53 % de sa superficie) et de forêts (7%).
Si des vestiges gallo-romains ont été mis au jour (médailles, urnes funéraires…), c'est au Moyen Age qu'apparaît le village sur une crête boisée (les monts Saint-Rémi) autour de fortifications élevées par le comte de Hainaut (XIIIe). A cet endroit, demeure l'église.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, plusieurs familles aisées font bâtir châteaux et maisons bourgeoises qui donnent encore son caractère à la commune de nos jours. Cependant, tourné jusqu'alors vers l'agriculture et l'extraction de grès, Lewarde change de visage au tournant du XXe siècle avec l'exploitation de mines de houilles. Dans les années 1980, lorsque l'activité est stoppée, sur le site de l'ancienne fosse Delloye est créé le Centre Historique Minier. Il est aujourd'hui un pôle touristique majeur qui accueille 150 000 visiteurs par an. On y découvre "in situ" ce qu'était le travail quotidien des mineurs.
Lewarde (2400 habitants), qui possède par ailleurs un parc joliment aménagé au cœur du village, se révèle ainsi une étape "incontournable" lors d'un séjour dans la région.
Au sud-est du bourg, sur l'ancienne fosse Delloye qui appartenait à la Compagnie des mines d'Aniche, le Centre Historique Minier a ouvert ses portes en 1984. Le site vaste de 8 hectares regroupe différents bâtiments industriels. La vocation du Centre est de témoigner de plusieurs siècles d'activité minière et comprend un musée, un centre de ressources documentaires et un centre de culture scientifique de l'énergie (pour "replacer" le charbon dans l'histoire globale des énergies). Agrandi et réaménagé au début des années 2000, l'établissement permet d'observer des lieux de travail avec leur environnement et leur atmosphère (vêtements suspendus dans la salle de bains, lampes alignées dans la lampisterie, hennissement du cheval dans l'écurie, bobines de la machine d'extraction…) grâce à une muséographie qui redonne vie à la fosse. Les bureaux administratifs sont également à visiter. Avec un guide, il est par ailleurs possible de descendre dans une mine en ayant emprunté la passerelle du personnel. Outre l'exposition permanente qui évoque les différents aspects et périodes de cette industrie emblématique de la région, des expositions temporaires et des événements jalonnent la saison. Ouvert tous les jours de mars à mi-novembre, fermé le lundi en décembre et février. Fermeture annuelle en janvier. Tarif : 7,50 et 13,50 euros. Informations au 03 27 95 82 82.
Sur le village ou ses abords, sont également à voir d'autres sites d'intérêt, comme l'église Saint-Remi (XVe et XIXe siècle) ou le château de Lewarde (dit aussi de Vésignion). Inscrit à l'Inventaire, ce dernier fut édifié en 1765 dans un élégant style néo-classique. Haut de trois niveaux (le second étage étant mansardé), le logis rectangulaire bâti en pierres et briques dispose en façade d'un balcon et de décors sculptés. A l'intérieur, l'escalier a conservé une belle rampe d'escalier en fer forgé aux courbes délicates. La salle de billard, au rez-de-chaussée, présente un décor de gypseries. Un appartement aménagé dans le château est désormais loué comme gîte. Contact au 03 27 88 26 79.
Le parc de ce même château, acquis par la communauté de communes, est désormais jalonné de sculptures sur bois. Il comprend un labyrinthe naturel et des activités de type "accrobranches" y sont programmées régulièrement. Le lieu se révèle particulièrement agréable à la belle saison. Un jardin des senteurs, un arboretum et un verger doivent à terme y être aménagés.
D'autres anciennes demeures témoignent de la prospérité de certaines familles avant l'industrialisation : le domaine Bauck (XIXe) et le manoir de Layens (XVIIIe).
Sur le sud-ouest de la localité, un obélisque haut de 11 m évoquant l'épopée de Bonaparte en Egypte (mais il fut en réalité édifié par des Danois en 1818), et une haute tour ronde en brique (un rendez-vous de chasse du XIXe) semblent surveiller le joli bois environnant.
La commune dispose par ailleurs d'une salle des fêtes où sont accueillis spectacles et animations associatives (informations en mairie au 03 27 97 37 37), d'une bibliothèque et d'équipements sportifs (boulodrome, stade).
Pour les randonneurs, outre le parc du château et le bois, au sud, à noter que les tracés du GR 121 (qui relie Wavre - dans le Brabant wallon - à Boulogne-sur-Mer) et le sentier de Pays du bassin minier traversent le territoire.
Il est par ailleurs aisé de rejoindre via des boucles sécurisées, à pied ou à vélo, d'autres sites de la région (Douai voire Lens). Cartes et renseignements auprès de l'office de tourisme de l'agglomération au 03 27 88 26 79.