La commune des Molières est l'une des 14 composant la C.C.P.L. (Communauté de Communes du Pays de Limours), une des plus petites avec 702 hectares pour une population d'un peu plus de 2000 habitants.
Le village se situe à la limite des départements de l'Essonne et des Yvelines, dans la riche région du Hurepoix.
Beaucoup d'incertitudes concernent l'origine du nom du village. Déjà, dès le XIIe siècle, l'appellation des Molières apparaît, c'est un dérivé du latin "mollis" qui signifiait "des terres qui s'égouttent mal". C'est la thèse de Marianne Mulon (1997) dans son ouvrage "Noms de lieux d'Île-de-France". Mais l'origine du nom viendrait aussi de l'exploitation de carrières de pierres meulières et de grès pour la fabrication de meules, pour la construction ou la taille en pavés et bordures de trottoirs. Dans un livre très attachant "Le livre de mon village (1904-1920)" M.P. Boyé relate le dur labeur de ces carriers : travail de force, répétitif, dangereux où la silicose et l'alcool font des ravages.
Après la grande guerre, de nombreux ouvriers piémontais vont venir travailler dans ces carrières. Jusqu'en 1940, les pierres de ces carrières sont acheminées vers Paris par la ligne de chemin de fer Boullay les Troux - Saint Rémy les Chevreuse. Avec la découverte du bitume, les activités de ces carrières vont péricliter progressivement (l'exploitation disparaît vers le milieu du XXe siècle).
Trois personnages qui ont marqué l'histoire, chacun dans leur domaine, ont vécu aux Molières :
Guy Jean-Baptiste Target (1733-1806) : avocat, académicien français. Député du tiers-état aux Etats Généraux en 1789, il prêta le serment du Jeu de Paume.
Il participa à l'élaboration de la première Constitution de 1791 et fut l'un des principaux rédacteurs de la Constitution civile du clergé. Président de l'Assemblée Constituante du 18 janvier au 2 février 1790, il organisa le cérémonial de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790. En 1792, il refusa de défendre Louis XVI devant la Convention et resta à l'écart de la Terreur. Nommé juge au Tribunal de Cassation en 1797, fonction qu'il exercera jusqu'à sa mort, il collabora à la rédaction du Code Civil et du Code Criminel. Il décédera le 9 septembre 1806 aux Molières, à la ferme du Fay. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père Lachaise.
Le général François Auguste Andry (1850-1911) fut un témoin actif de la colonisation française. Il participa aux campagnes de Cochinchine, de Tunisie, du Tonkin et de Madagascar à la fin du XIXe siècle.
Enfin Roger Tirand (1891-1949), fut maire des Molières mais aussi l'imprimeur, c'était son métier, de l'appel de la Résistance lancé par M. Thorez et J. Duclos le 10 juillet 1940 au nom du Parti Communiste Français.
Le général Andry et Roger Tirand reposent au cimetière de la commune.
Dans le village, près de l'église, on peut remarquer derrière un mur, une belle maison de maître : le pavillon Sully, la légende veut que le ministre d'Henri IV y ait séjourné.
Le bois du Paradou était l'ancienne propriété de la famille De Broca. Seul vestige qui subsiste : l'ancienne piscine transformée en bac à sable.
La salle du Paradou construite en 1986 a obtenu le prix départemental du Patrimoine en 1991. La plupart des activités sportives, culturelles et festives s'y déroulent tout au long de l'année et rythment la vie du village.