- La commune du Pecq se situe dans une boucle de la Seine. C'est la seule ville, avec Paris et Rouen, à être bâtie sur les deux rives du fleuve. Elle s'étend sur 292 ha et son altitude va de 25 mètres en bord de Seine à 97,65 mètres aux Vignes-Benettes. Au 1er janvier 2017, la ville abritait 16 753 Alpicois, nom donné à ses habitants. Elle fait partie de l'arrondissement de Saint-Germain-en-Laye et est chef-lieu de canton.
- Histoire :
- C'est au Moyen Âge qu'apparaît l'existence du hameau d'Aupec. Terre de vignobles réputés, Le Pecq est mentionné pour la première fois dans une charte de Childebert III, roi de France, en 704. L'abbaye de Saint-Wandrille règne sur le domaine, donnant à la cité un passé religieux de première importance.
- Mais c'est à la présence de la Seine que le hameau doit son essor. De nombreux marchands, pour éviter des droits de péage importants entre Aupec et Paris, préfèrent débarquer leurs marchandises dans ce port et les acheminer par charroi jusqu'à Paris. Port Aupec devient ainsi un port franc où l'on peut décharger, entreposer, manutentionner, transborder les marchandises à destination de la Normandie et de la Bourgogne, ou provenant de ces provinces pour alimenter la capitale. C'est ainsi que s'installèrent à Aupec des auberges et des marchands qui hébergeaient et satisfaisaient les besoins courants d'une clientèle fréquemment renouvelée. Même après la suppression du privilège des Marchands de l'eau de Paris en 1672, le port conserva une grande activité pendant une vingtaine d'années. Il fut en effet un des ports où l'on débarquait les matériaux nécessaires à la construction du château de Versailles, puis ensuite des marchandises destinées à la Cour.
- En 1595, Henri IV ordonna aux habitants du Pecq de lui céder dix-huit à vingt arpents de terre, nécessaires pour la construction des jardins du Château Neuf de Saint-Germain. En compensation, il exempta les Alpicois de la taille et de diverses taxes, privilège qu'ils conservèrent jusqu'à la Révolution. C'est grâce à la présence du Roi-Soleil que le village se développe entre 1665 et 1682. Des agriculteurs et des ouvriers s'installent à Saint-Germain et dans les environs immédiats, afin de subvenir aux besoins divers de la Cour et de construire les demeures qu'une soixantaine de grands seigneurs font édifier dans cette ville. On estime qu'à cette époque, la population du Pecq passa de 200 à 800 habitants.
- La délimitation de la commune du Pecq fut effectuée lors de l'établissement du plan cadastral en 1822. En 1875, à la suite du lotissement des terrains du Vésinet, une nouvelle commune fut créée. Le Pecq perdit alors un peu plus de la moitié du territoire qu'elle possédait sur la rive droite. Depuis ces dernières modifications, la surface de la commune est de 292 hectares.
- À la Restauration, Le Pecq devient un port marchand très actif et est choisi comme terminus de la première ligne de chemin de fer française, inaugurée le 24 août 1837 par la reine Marie-Amélie. Le trajet, de la place de l'Europe à Paris (la gare Saint-Lazare ne date que de 1843) à la rive droite du Pecq (actuel garage Toyota) avait duré vingt-cinq minutes. Les touristes affluent alors, attirés par le charme du village, l'agrément de ses rives et la présence d'un important établissement thermal, le "Spa Français" qui fonctionna jusqu'en 1904.
- Les Parisiens viendront longtemps passer leur week-end dans la bourgade et y profiter des plaisirs de l'eau à 15 km de la capitale. À partir de 1878, un bateau à vapeur, sorte de bateau-mouche doté d'une salle à manger, assurait un service quotidien de mai à septembre, entre le Pont-Royal à Paris et Le Pecq. Cette navette fut supprimée en 1925.
- Avant la Seconde Guerre mondiale, Le Pecq n'était encore qu'un bourg de 5 000 habitants dont les maisons étaient regroupées sur la rive gauche de la Seine. Une partie de ses terres était occupée par des jardins maraîchers et des vergers. La reconstruction après guerre allait faire rapidement évoluer la population : près de 7 000 habitants en 1955, 10 000 en 1960, plus de 16 000 en 1970, chiffre autour duquel elle s'est maintenant stabilisée.