Le Gâvre (parfois orthographié "Le Gavre") est une commune de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, à 30 km au sud-est de Redon.
Son vaste territoire de 53 km² est couvert à plus de 80 % par sa forêt domaniale, la plus vaste du département : l'histoire du village lui est du reste intimement liée.
De fait, l'alignement mégalithique du Pilier, au nord, témoigne d'une présence humaine précoce : le massif correspondrait alors à une zone frontalière entre les peuples primitifs des Namnèdes et des Riedones.
Au Moyen Âge, des moines établissent une léproserie sur le futur hameau de La Madeleine et le duc Pierre de Dreux favorise le peuplement en accordant une franchise fiscale aux nouveaux habitants (XIIIe siècle).
À cette même époque un château fort est édifié qui sert de relais de chasse aux ducs de Bretagne. Entouré d'étang, il sera vendu avant la Révolution puis démantelé au XIXe siècle.
Sous Napoléon Ier, des voies et un rond-point sont aménagés pour mieux circuler à travers la forêt qui, outre la chasse, est exploitée par des bûcherons, charbonniers et sabotiers.
De nos jours, ce formidable poumon vert à la riche biodiversité est un atout touristique de premier ordre. Gérée par l'ONF, mise en valeur via un musée, elle fait du Gâvre (1800 habitants) un point d'intérêt majeur à proximité du littoral.
Sur le plan du patrimoine architectural et historique, la commune a conservé des sites d'intérêt. C'est le cas de la maison du Pont-Quenil, qui présente encore des élégants vestiges d'un manoir du XVIIe en partie détruit en 1939.
L'église paroissiale Notre-Dame a été élevée pour sa part sur les bases de la chapelle castrale du XIIIe siècle dont il reste quelques éléments au niveau du chœur. La nef a été agrandie et voûtée au XVe siècle. En 1814, l'édifice fut encore agrandi et en 1911, la façade fut remaniée avec la construction d'un clocher. On observe des vitraux installés dans l'entre-deux-guerres évoquant l'histoire du village et par ailleurs, les terminaisons en forme de monstres des éléments de charpente.
Sur le hameau de la Madeleine, il faut voir aussi la chapelle de la Magdeleine qui desservait la léproserie installée dès 1160 par les religieux de l'abbaye de Blanche Couronne. Une statue polychrome en calcaire de la Vierge du XVe siècle et une crédence d'origine (une console au niveau de l'autel) sont toujours abrités à l'intérieur.
Au nord du bourg, le domaine de la Genestrie a été aménagé sur le site d'une ancienne gentilhommière. Datant du XVIIIe siècle, remanié, ceint d'un vaste parc, il a appartenu à la CGT (comme lieu de colonie de vacances) et depuis 1987, il est géré par l'Association fraternelle des métallurgistes de la Loire-Atlantique. En été, des colonies de vacances y sont toujours accueillies mais le domaine peut également être le cadre de réceptions privées. Se renseigner 02 40 51 22 70.
Dans le village enfin, la Maison Benoist (du nom de son dernier propriétaire), une belle bâtisse de 1648, abrite désormais le musée (dit aussi la Maison) de la Forêt. Une association en assure l'animation. La vocation de l'établissement est de mettre en valeur le patrimoine naturel alentour, et de présenter ses aspects culturels et historiques. Une exposition permanente est ouverte au public sur 400 m² : outre une salle vidéo, les espaces sont thématiques (salle des sens, salle de la faune…). Le musée se veut à la fois ludique et pédagogique et peut intéresser tous les publics. Ouvert tous les jours du 15 juin au 15 septembre et le reste de l'année pour les groupes sur réservation. Tarif : 2,50 et 4 euros. Renseignements au 02 40 51 25 14 ou 02 40 87 15 11. À noter que des animations (conférences, randonnées thématiques...) sont proposées toute l'année).
Côté sport, la salle Sansoucy est dédiée notamment au basket et au tennis et un skate park a été aménagé au niveau du parking. Informations au 02 40 51 26 18.
Direction ensuite l'immense forêt composée majoritairement de feuillus, mais aussi de conifères.
Si une partie de cette richesse est encore exploitée sur le plan économique (construction navale, ébénisterie…), elle se veut aussi évidemment un formidable terrain de découverte et de balades pour les visiteurs et vacanciers.
Un arboretum sur le hameau de la Madeleine présente des essences européennes (que l'on rencontre dans la forêt même) mais aussi des arbres d'Amérique ou d'Asie. Par ailleurs, un sentier sportif est accessible, et des cheminements pédagogiques ont été conçus spécialement pour le jeune public.
Se basant sur les pistes forestières tracées en 1810 sous Napoléon Ier, trois grands sentiers de randonnée sont à disposition : le sentier de la Madeleine (7 km), le sentier du chêne de la Messe (6 km) et celui du Pilier (3 km). Ils sont jalonnés de panneaux ou d'équipements ludiques (tel le kiosque du Rond Point). Tous mettent en valeur l'exceptionnelle richesse écologique de la forêt, la diversité de sa faune et de sa flore. D'autres parcours sont envisageables pour les deux roues ou les cavaliers... Cartes et renseignements au 02 40 87 15 11.
À noter enfin que sur le sud de la commune, en limite de Blain, est implanté l'hippodrome de La Forêt-Mesprat. Géré par la Société des Courses hippiques de Blain depuis 1884, six réunions y sont organisées chaque année donnant lieu à des paris (en avril, mai, août et septembre). En lisière de la forêt du Gâvre, sa piste en herbe est idéale pour les courses de plat (galop), le trot et même les courses de sauts d'obstacles et de cross country. Des tribunes peuvent abriter plus de 1000 spectateurs. Tarif : 5 euros. Informations au 02 40 79 23 98.
