La commanderie du Bastit est une véritable commanderie templière puis hospitalière dont les origines remontent au XIIe siècle.
Au Moyen Âge, cette commanderie était une halte salutaire pour les pèlerins en route vers Rocamadour.
Ce lieu témoigne encore de cette époque chevaleresque, riche et mouvementée, surtout les façades nord et est. La façade sud, visible de la route, a subi maints remaniements, dont la dernière date de 1829.
Les deux niveaux de caves, avec les départs de souterrains datent probablement du XIIe-XIIIe siècle. Il y a également la croix de Malte, le sarcophage, la pierre tombale, le sol taillé en losanges, le potager, la tour de la dîme à l'entrée du village, les linteaux sculptés parsemés dans le village…
La commanderie de l'ordre du Temple au Bastit du Causse fut probablement fondée en 1153 sur le chemin de pèlerinage vers Rocamadour le plus fréquenté. Située à un endroit stratégique, la commanderie du Bastit du Causse défendit les seigneurs du Haut-Quercy contre les Anglais lors de la guerre des 100 ans puis assura leur protection pendant les guerres religieuses. La commanderie fut tellement importante qu'à la fin du XVIIe siècle, ses revenus nets dépassèrent ceux de l'évêque de Cahors !
Le dernier commandeur de l'ordre du Temple fut Géraud de Causse. Le vendredi 13 octobre 1307, sur l'ordre de Philippe le Bel, les Templiers furent arrêtés et tous leurs biens confisqués. Géraud de Causse, emprisonné à Paris, comparut devant ses accusateurs en compagnie du Grand Maître Jacques de Molay.
En 1315, l'ordre des Chevaliers de L'Hôpital Saint Jean de Jérusalem prit possession de la commanderie du Bastit.
Huit commandeurs du Bastit du Causse occupèrent des postes élevés dans la hiérarchie de l'ordre. Le plus illustre est Jean Parisot de la Valette. Nommé commandeur du Bastit du Causse en 1548, il fut élu Grand Maître le 21 août 1557. A Malte, en 1565, il organisa avec succès la défense de l'île contre l'envahisseur musulman. La cité de Malte porte toujours le nom de ce grand chevalier.