La Vicomté-sur-Rance est située au cœur d'une région touristique à travers laquelle serpente la Rance.
Privilégiée par sa situation, à la frontière de la Rance maritime et de la Rance fluviale, La Vicomté s'enorgueillit d'un patrimoine naturel qui n'échappera pas au visiteur de passage. Construite sur les hauteurs d'une vallée profondément encaissée, elle offre l'un des plus beaux panoramas de la région : celui que tout un chacun peut admirer sur les hauteurs du Mont Joly, au lieu-dit Foumoy.
À l'opposé, au point culminant de la commune, à la limite de Saint-Helen, les ancêtres ont laissé quelques traces dont l'élément le plus visible est une allée couverte, au "Bois du Rocher". Bien avant cela déjà, à l'époque paléolithique, cette région fut le théâtre d'une activité intense : il y existait un atelier de façonnage de pierres. Quelques-unes sont exposées à la mairie et au moulin du Prat.
Si le point d'orgue d'une visite du village se situe au site du moulin du Prat, il n'en demeure pas moins que sa découverte offre beaucoup de diversité. Jusqu'au milieu du XXe siècle, le lieu de rassemblement par excellence était le lavoir. Quelques-uns d'entre eux subsistent encore et leur emplacement n'était pas choisi par hasard : ils étaient le plus souvent construits à proximité immédiate des fontaines.
Chaque hameau possédait sa propre fontaine. Il en existe une quinzaine sur le territoire de La Vicomté. Si elles sont aujourd'hui fréquemment enclavées dans des propriétés privées, quelques-unes bordent des sentiers régulièrement entretenus afin de permettre la découverte du pays.
Si les croix sont plus rares, elles n'en sont pas moins le reflet d'une histoire beaucoup plus ancienne : certaines furent sculptées au XVIe siècle. Les temps modernes en ont oublié quelques-unes, ont déplacé les autres : les voies de communications construites à partir du XIXe siècle ont profondément changé l'aspect d'anciens chemins à la croisée desquels elles étaient plantées.
Les maisons anciennes sont, elles aussi, un livre ouvert (ou presque...) relatant l'histoire des habitants de la commune. Les longères, si nombreuses dans la vallée de la Rance, étaient constituées de maisons construites en mitoyenneté au fur et à mesure du développement d'une famille. Elles étaient ainsi fréquemment à l'origine des hameaux de la région.
Si un bon nombre de ces maisons fut construit au XIXe siècle, certaines ont abrité les ancêtres il y a bien plus longtemps !
La lecture des linteaux qu'elles arborent offre une approche humaine de son histoire et permet au visiteur perspicace d'en découvrir les aspects les plus originaux. Parfois simplement datés ou mis en valeur par un relief à la manière de certains édifices religieux, ils sont d'autres fois une indication précise sur les origines de la demeure dont ils ornent l'entrée.
Les plus anciennes de celles-ci se caractérisent par une architecture soucieuse de la protection de ses habitants, ne laissant passer la lumière du jour que très parcimonieusement.
En réalité, portes et fenêtres étaient petites et les maisons se blotissaient les unes contre les autres pour mieux protéger leurs habitants des rigueurs du climat.
Si l'essentiel de la subsistance des anciens provenait de la culture et de l'élevage d'un cheptel bien souvent réduit à la portion congrue, beaucoup l'agrémentaient d'une richesse que leur offrait la proximité de la mer : le poisson. C'est pourquoi les rives de l'estuaire étaient ponctuées de cabanes à carrelets. Certaines ont disparu, d'autres ont été entretenues et bordent la Rance de Lyvet jusqu'à la souille de Morgrève. La Vicomté est le seul village où vous pourrez en trouver... mais pour combien de temps encore... ?
Les nombreux sentiers et chemins qui parcourent la commune vous permettront d'apprécier un des trésors qu'elle tente inlassablement de préserver : son authenticité.