Construite à la fin du XIIe siècle, la tour de la Lanterne à La Rochelle, prend place à l'angle de la muraille du quartier Saint-Jean-du-Pérot. Dernier phare médiéval de la côte atlantique, elle bénéficie aujourd'hui d'un classement aux Monuments Historiques.
À l'origine résidence du Désarmeur des nefs, chargé de désarmer les navires avant leur entrée dans le port, la tour de la Lanterne fut par la suite dotée d'une flèche monumentale et d'une lanterne servant à guider les marins. D'une hauteur de cinquante-cinq mètres, elle devient au XVIe siècle une prison pour les prisonniers de guerre, les marins ou encore un peu plus tard, les protestants et les insurgés vendéens.
Restaurée au début du XXe siècle, la tour de la Lanterne reprend alors son aspect médiéval. Depuis les années 2014 et 2015, elle accueille deux gargouilles à l'effigie de Wolinski et de Cabu, les dessinateurs et caricaturistes tués lors de l'attentat de Charlie Hebdo.
Ouvert à la visite, le monument dévoile notamment des fenêtres trilobées de style flamboyant ainsi que plusieurs salles riches en graffitis de marins anglais ou hollandais, à l'instar de la salle basse, de la salle des gardes, du dortoir, des cellules, de la salle de l'amer ou encore de la salle Jehan Mérichon, du nom de l'ancien maire de La Rochelle qui finança l'achèvement de la tour. Un chemin de ronde permet également de profiter d'une vue imprenable sur la cité.