La Couronne est une ville de Charente, en région Nouvelle Aquitaine, au sud-ouest d'Angoulême dont elle est limitrophe.
Le territoire composé de nombreux marais entoure un petit village rural qui prend son essor à compter du XIIe siècle quand un prêtre nommé Lambert y érige une église puis un modeste monastère. Devenu évêque d'Angoulême, Lambert enrichit "son" abbaye qui se développe encore après sa mort, dotée d'une église romane. Malmenée durant les guerres de Religion, l'abbaye est vendue puis en partie démantelée à la Révolution.
Entre-temps La Couronne est devenue un bourg commercial doté d'un château appartenant au comte d'Angoulême et une place forte de la production de papier. Elle le demeure en ce début du XXIe siècle, mais la ville de près de 8 000 habitants est également connue pour sa cimenterie. Pour autant, elle a conservé plusieurs zones boisées et des vignes appartenant à l'appellation Cognac.
Son riche patrimoine tout comme son environnement valent le détour.
Une découverte de l'important patrimoine historique de la ville peut débuter par la mairie actuelle, qui date du XIXe siècle et fut agrandie au XXe. L'édifice a succédé à un bâtiment où était rendue la justice au nom du seigneur local.
A voir ensuite, l'église Saint-Jean-Baptiste, construite au début du XIIe siècle, de style roman, et qui fut le berceau de la future abbaye, laquelle sera toutefois édifiée à quelques hectomètres. Restaurée et enrichie au XIXe siècle, ornée de peintures murales, elle a fait l'objet d'une campagne de restauration.
De l'abbaye Notre-Dame, il ne reste que des vestiges après son démantèlement partiel à la Révolution, où elle fit office de carrière. Érigée au XIIe siècle, composée d'une église de style gothique et de bâtiments conventuels, plusieurs fois agrandie et remaniée, c'est d'abord l'une des plus riches abbayes d'Aquitaine mais son mur d'enceinte ne suffit pas à la protéger de la guerre de Cent Ans ni des guerres de Religion. Pourtant, elle retrouve quelque vigueur ensuite (fin XVIe siècle) et elle est reconstruite. Placée sous l'obédience des Jésuites puis de la congrégation de Sainte-Geneviève au XVIIe, l'abbaye est dotée au XVIIIe siècle d'un nouveau bâtiment conventuel et d'une cour d'honneur, mais la Révolution lui sera très dommageable. Le site appartient désormais à deux propriétaires différents : le logis, la cour d'honneur, les bâtiments monastiques et le parc aux Ciments Lafarge, le cloître et l'abbatiale au Département de la Charente. Visite en accès libre.
Le château de l'Oisellerie est également incontournable. S'il abrite désormais un lycée et un centre de documentation pédagogique, il fut édifié à la fin du XVIe siècle sur des terres appartenant auparavant à l'abbaye. Appartenant à des riches familles d'Angoulême, il fut plusieurs fois remanié. Le premier château qui constitue aujourd'hui une des ailes de l'ensemble est un bâtiment à étage, au toit pentu recouvert de tuiles plates. Deux tourelles forment les angles de la cour primitive. Un pavillon carré a été construit plus tard entre la tourelle carrée et le pignon sud. Quant à l'aile nord, la grosse tour cylindrique et le pavillon rectangulaire, il sont du milieu du XVIe siècle. On notera que l'entrée présente une porte piétonne et une porte cavalière surmontées de créneaux. Visite libre les mercredis après-midi, les week-ends et durant les congés scolaires ou à l'occasion d'expositions. Renseignements au 05 45 67 31 67.
Enfin, le dernier joyau patrimonial de La Couronne est le moulin de la Courade, une ancienne papeterie aménagée sur un affluent de la Charente en 1634. Intégré au XVIIIe siècle à la manufacture royale, il retombe ensuite dans le domaine privé et est exploité jusqu'au XXe siècle. L'imposant édifice (avec l'usine et ses machines toujours visibles et ses logements ouvriers) est un exemple d'architecture industrielle. Il a été doté d'un château pour le chef d'entreprise au XIXe siècle et d'un parc à la française. Ouvert tous les jours. Entrée : 3 euros. Informations au 05 45 67 26 73.
A noter sur le territoire, encore, plusieurs maisons fortes et de nombreux moulins à vocation papetière.
Sur le plan environnemental, deux réserves naturelles témoignent d'une riche biodiversité, héritage des marais d'antan, et des zones boisées encore préservées constituent d'excellents buts de promenade, tout comme les parcelles viticoles.
L'ensemble de ces sites bâtis ou naturels peuvent être l'objet de randonnées, à pied ou VTT. On notera du reste que le GR4 reliant Royan à Grasse traverse le territoire de La Couronne. Documentation, cartes et informations au 05 45 95 16 84.
Côté sports et loisirs, outre les courses organisées sur l'hippodrome de La Tourette (informations au 05 45 61 23 74), on profitera en juillet et août de la piscine découverte dotée d'équipements ludiques. Entrée : 1,80 et 3,20 euros. Renseignements au 04 45 67 23 81. Pour une balade à cheval, joindre le centre équestre au 05 45 61 25 20.
Enfin, les amateurs de tennis doivent joindre le club local au 05 45 67 25 11 et pour la pétanque, contacter le 05 45 65 32 66.
Côté culture, le nouveau théâtre de la ville programme des spectacles variés et de qualité toute l'année. Informations au 05 45 67 28 11.
Le dernier week-end de juin, la ville célèbre la fête de la Saint-Jean. Au programme, cavalcade et défilé de chars, course pédestre déguisée, attractions foraines...
En juillet et août, le festival de La Grande Bugée programme concerts, spectacles relevant des arts de rue et pièces de théâtre sur le site de l'abbaye ou en centre ville. Entrée gratuite.
Le premier week-end de septembre, fête des sports.
A noter enfin que pour découvrir les richesses du terroir de la région, un marché se tient les mercredi et samedi matin place du Champ de foire et qu'un marché à la ferme, au hameau de la Pinotière (route du Grand Maine), se tient chaque jeudi de 16h30 à 19h.
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