La Tour-en-Maurienne est une commune de Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes, au nord-est de Saint-Jean-de-Maurienne dont elle est limitrophe.
Elle a été créée au 1er janvier 2019 suite à la fusion des localités d'Hermillon, son siège (569 habitants), Le Châtel (195 habitants) et Pontamafrey-Montpascal (318 habitants), ces deux derniers villages ayant déjà fusionné en 2001. La collectivité nouvelle compte donc quelque 1100 habitants.
Le territoire de La Tour-en-Maurienne, vaste de près de 41 km², se situe au cœur de la vallée de la Maurienne, sur les rives de l'Arc (affluent de l'Isère). L'essentiel de l'habitat est localisé à quelque 450 m d'altitude mais un village, Montpascal, est situé à 1400 m d'altitude sur le versant sud d'une chaîne qui sépare la Maurienne et la Tarentaise.
D'autres sommets, la Pointe du Vallon (ou de la Roche Percée), à plus de 2700 m, dominent Hermillon à l'est ou Le Grand Coin qui surplombe le village du Châtel.
Certes influencés par la proximité de Saint-Jean-de-Maurienne, les différents villages désormais associés se sont développés au Moyen Âge, considérés comme des points stratégiques mais également des terroirs propices à une agriculture de moyenne ou haute montagne (alpages).
Plus récemment, au XXe siècle, l'histoire de la localité d'Hermillon a été marquée par deux événements majeurs : le village fut incendié par les Allemands en 1944, et, sur un tout autre plan, l'implantation d'une usine d'aluminium transformé en poudre à destination du BTP, de la cosmétique ou de la pyrotechnie.
Le patrimoine, l'environnement d'exception, des loisirs de qualité (randonnées, ski nordique) et la proximité de grandes stations alpines font de la nouvelle commune de La Tour-en-Maurienne une étape appréciée.
Les différentes entités qui composent la commune possèdent chacune des atouts variés en termes de patrimoine et de loisirs.
Sur Hermillon, devenue une localité résidentielle jouxtant la ville de Saint-Jean-de-Maurienne (7800 habitants), on apprécie les toits en ardoise caractéristiques de la région mais l'incendie de 1944 n'a pas été hélas sans conséquence sur le patrimoine. Ont cependant été préservés la chapelle de Montandré (dont l'origine remonte au XIIe), et qui faisait l'objet de pèlerinages, les vestiges du donjon de la Tour de la Clusaz, ou encore l'ancien établissement thermal des Bains de l'Echaillon, qui exploitait des eaux réputées pour leurs vertus dynamisantes (il s'agit désormais d'une annexe de l'hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne).
Sur le plan environnemental, plusieurs curiosités méritent un détour : la cascade d'Hermillon, des dernières parcelles de vignes sur les coteaux menant vers Le Châtel et surtout les zones plantées de tulipes naturelles sur le plateau rocheux de Montandré aux allures de steppes. Jadis très abondantes en Maurienne, ces tulipes rouges figurent parmi les dernières de la région.
Sur ce même site, à proximité de la chapelle, les promeneurs bénéficient de points de vue surplombant la vallée. Une table d'orientation y est installée.
Renseignements au 04 79 64 27 72.
Sur Le Châtel, traversé jadis par une voie romaine, à voir sur le plan du patrimoine, le château d'Hermillon (qui ne se trouve donc pas sur le village éponyme), dénommé également Tour du Châtel ou Tour de Bérold. Cette imposante tour carrée de 14,50 m de côté aux vertus défensives date du XIe et jouxtait une résidence seigneuriale devenue ensuite le siège d'une châtellenie. La Tour surplombe désormais l'église Notre-Dame de l'Annonciation.
Autre site d'intérêt, l'ancienne maison forte du Villaret (XIIIe), dont la tour est en ruines, et qui témoigne là encore que l'axe de la vallée était décidément stratégique et donc très surveillé.
Sur le village encore, le sentier botanique des Plagnes permet aux randonneurs d'admirer nombre d'orchidées.
Enfin, c'est au sommet du col de Chaussy que se situe l'espace nordique du Grand Coin, à 1300 m d'altitude. Dans un cadre boisé, ce plateau dispose en hiver de pistes de ski de fond (soit un total de 40 km de boucles pour deux stations de départ à Montaimont et Bonvillard). Mais l'on y pratique également la randonnée en raquette et un parcours de biathlon y est aussi aménagé. En été, les vététistes prennent la relève. Tarif pour le ski nordique : 4 ou 7,50 euros. Possibilité de louer le matériel sur place. Renseignements au 04 79 59 47 93 ou 04 79 64 41 40.
Enfin, sur Pontamafrey-Montpascal, le visiteur est confronté d'une part à un village de vallée (Pontamafrey) et d'autre part à un village de montagne (Montpascal) à 1400 m d'altitude.
Dans le premier, l'église de style baroque reconstruite à la fin du XVIe après les guerres de Religion mérite le coup d'œil, de même que la chapelle de l'Immaculée-Conception, sur la rive gauche de l'Arc, construite à même le roc en 1859 après une souscription auprès des habitants. Elle est devenue l'emblème de la petite localité.
Une autre chapelle, dédiée à Saint-Benoît, date de 1700. L'autel et la plupart des peintures ont été réalisés en 1852 et elle abrite un tableau du peintre espagnol Pignol (1763).
Sur Montpascal, l'église Saint-Michel est du début du XVIIIe siècle. La chapelle du Chaussy date de la même période, mais a été reconstruite en 1892. Elle abrite une statue en bois figurant la Visitation datée de 1644.
Sur le plan civil, enfin, en bordure de l'Arc, on observe encore un ancien fort médiéval.
Pour ce qui concerne les loisirs "nature", Pontamafrey-Montpascal s'est forgé une réputation pour ses sites d'escalade et sa via ferrata aménagés sur des falaises de granit.
Pour ces activités, comme pour toutes les possibilités de randonnées pédestres ou VTT sur le territoire, incluant les villages mais évidemment leurs abords et versants escarpés comme les sites naturels d'intérêt, cartes et renseignements au 04 79 83 51 51.