Génissac est une commune du département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine, à quelques kilomètres au sud de Libourne dont elle est limitrophe.
Son territoire de 13 km² se situe dans la région naturelle de l'Entre-deux-Mers, comprise entre les cours de la Dordogne au nord et de la Garonne au sud, en amont de leur confluence.
La localité longe précisément la Dordogne en rive gauche, et un port aménagé dès le Moyen Âge au niveau d'un méandre du cours d'au, où faisaient étape des gabares transportant du bois, des céréales et du vin, constitua jusqu'au XIXe siècle le principal centre urbanisé de Génissac.
De nos jours, la commune a conservé des paysages bucoliques, couverte à 63 % de sa superficie de cultures (des vignes, notamment) et autres zones agricoles (19%).
Comptant désormais près de 2000 habitants, mettant en valeur son patrimoine, son environnement (dont les zones protégées de la Dordogne) et ses vins, Génissac se révèle une destination d'intérêt à proximité immédiate de Libourne mais aussi de Saint-Émilion...
Deux sites sont recensés sur la commune au titre des monuments historiques et leur découverte peut jalonner une promenade dédiée au patrimoine.
C'est le cas du château de Génissac, localisé sur les coteaux dominant le petit bourg. Son origine remonte à 1354 quand le roi d'Angleterre Edouard III autorise Pierre Amanieu de Moissac à bâtir une maison forte et à y tenir garnison. Remanié aux XVe et XVIe siècles, ce qui était devenu un véritable château fort subit des dommages à la Révolution (destruction d'une tour d'angle) avant d'être abandonné. Présentant jusqu'alors une forme de quadrilatère dont un des côtés était occupé par un donjon carré, mais disposant aussi d'un chemin de ronde et de courtines reliant les tours au donjon, l'ensemble se voit adjoindre des bâtiments au nord au XVIIIe siècle. Désormais, subsistent le donjon avec sa salle voûtée (XIVe et XVe siècles), des vestiges de la chapelle, ou encore une partie de logis en équerre du XVIe siècle avec une ancienne tour d'escalier polygonale. Le château est ouvert au public lors des Journées du Patrimoine et le reste de l'année sur rendez-vous. Renseignements au 05 57 24 48 61.
À voir ensuite, la chapelle Saint-Nicolas, également inscrite à l'Inventaire, qui fut bâtie au XIIe siècle pour desservir un prieuré fondé alors par le seigneur de la cité à son retour de croisade. Localisé à proximité du port fluvial, le prieuré est quelque temps plus tard cédé à l'abbaye bénédictine de la Sauve-Majeure. À la Révolution, cependant, l'ensemble est vendu comme bien national et la chapelle fait office de grange puis de chai jusqu'à la Seconde guerre… Elle n'est restaurée et rendue au culte qu'en 1947. Bien que de petite dimension (11 mètres sur 5), de plan rectangulaire, l'édifice consolidé par des contreforts présente un réel intérêt. On observe que l'entrée se fait côté nord via une porte en arc brisé et que la chapelle n'est éclairée que par trois fenêtres étroites ayant conservé leur style roman. À l'intérieur, la nef et le chœur à chevet plat sont couverts par une voûte en berceau brisé. Les colonnes disposent de beaux chapiteaux sculptés. Il ne reste rien en revanche du prieuré, sauf les traces sur le mur sud de montants d'une cheminée qui donnait dans la maison du prieur…
Pour ce qui est de l'église paroissiale Saint-Martin, elle fut élevée en 1853 : un détour s'impose pour y admirer un rare retable comprenant une dizaine de tableaux en albâtre (XVe siècle) évoquant des épisodes de la vie du Christ et de celle de saint Martin. Cette œuvre provenant d'Angleterre aurait été échangée jadis contre du vin…
Enfin, une balade dédiée au patrimoine doit comprendre l'ancien port sur la Dordogne et sa cale (l'actuelle date du XIXe siècle) : des maisons anciennes avec des éléments médiévaux donnent sur le site qui fut le noyau historique du village et lui confèrent toujours un aspect pittoresque. De nos jours, c'est à cet endroit que sont organisées des animations ou festivités (repas traditionnels, notamment).
Côté culture, des animations sont programmées régulièrement à la bibliothèque (ateliers, lectures, rencontres…) : informations au 06 72 74 39 99.
Pour les sportifs, il est possible de réserver un court de tennis auprès du club local : joindre le 06 43 11 01 33 ou le 06 69 95 11 45.
Reste à profiter des paysages bucoliques de la commune pour des randonnées agréables dont les parcours suivent par exemple les berges de la Dordogne (protégées pour la diversité de leur faune et de leur flore) ou traversent les coteaux plantés de vignes. Des cheminements permettent évidemment de rejoindre Libourne et sa bastide ou, plus à l'est, le célèbre village de Saint-Émilion.
Cartes et renseignements auprès de l'office de tourisme au 03 57 51 15 04. Il est par ailleurs possible de profiter d'une balade pour une dégustation des crus locaux : contacter par exemple la coopérative Louis Vallon au 05 57 55 55 65.