Fouday est une commune du Bas-Rhin, en région Grand Est, à 7 km au nord-est de Saulxures.
Son territoire somme toute modeste de 2 km² s'échelonne de 380 à 680 m d'altitude, en rive droite de la vallée de la Bruche, au niveau de sa confluence avec la Chirgoutte, une petite rivière dont le régime est celui des torrents de montagne.
La localité s'est développée au pied du massif du Champ du Feu, sur le versant alsacien des Vosges.
Présentant un paysage et un environnement verdoyant composé de forêts et pâturages, Fonday est mentionné dès le Moyen Âge quand le village prend son essor autour de son église romane. Dominé par le mont Saint-Jean, il appartient alors à la seigneurie du Ban de Roche, le site étant connu par ailleurs comme une étape pour les pèlerins gagnant le mont Sainte-Odile. Au XVIe siècle, Fouday adhère à la Réforme et demeure depuis cette date un haut lieu du protestantisme, grâce à la personnalité du pasteur Oberlin, qui repose dans la commune.
Après avoir un temps fusionné avec les communes voisines, Fouday (380 habitants) a retrouvé son autonomie en 1992. Son patrimoine et le charme de son environnement plairont aux amateurs de tourisme vert (nombreux circuits de randonnée).
L'église protestante est le site patrimonial majeur du village. Dévolue alors au culte catholique, dédiée à Saint-Jean-Baptiste, elle fut édifiée pour ses parties les plus anciennes aux XIIe et XIIIe siècles.
Le clocher a été remanié au XVIIIe en utilisant une partie de l'ancien clocher, comme les baies géminées de style roman, mais coiffé cette fois d'une toiture en bâtière. La nef fut également reprise à cette époque (la date de 1776 est inscrite sur le portail ouest). Le baron de Dietrich, alors comte du Ban de Roche, finança les travaux. Alors que l'ancien chœur a été délaissé (mais des fresques médiévales y ont été restaurées), l'autel en grès permet de célébrer l'office en dominant la nef. On remarque par ailleurs la chaire en chêne sculpté (style Louis XV), le tableau évoquant le Portement de la croix (XIXe), et un étonnant modèle de poêle à bois De Dietrich (XXe).
Dans le cimetière qui jouxte l'église, a été inhumé le pasteur Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826), célèbre pédagogue et défenseur des Droits de l'homme. Il a fortement marqué l'histoire locale et régionale. Un musée lui est consacré sur la commune voisine de Waldersbach.
Sur le plan du patrimoine encore, à voir également, le viaduc ferroviaire construit au début du XXe siècle, reconstruit par les troupes allemandes après qu'il fut dynamité en 1940. Long de 200 mètres, on observe qu'il est paré de granit blanc et de grès local (plus foncé).
Enfin, les anciens bâtiments de la rubanerie Legrand, une entreprise implantée par un industriel suisse en 1813, qui employèrent jusqu'à 400 personnes issues de toute la vallée, sont également à observer (comme la maison de l'ancien propriétaire avec sa "véranda terrasse" de deux niveaux). L'usine a fermé ses portes en 1935, le site étant reconverti ensuite à usage d'habitation.
Une fois ce tour d'horizon du patrimoine villageois réalisé, place au formidable potentiel à disposition en terme de randonnées pédestres.
La commune se trouve parfaitement reliée au réseau des 18 000 km de sentiers balisés et aménagés sur l'ensemble du massif par le Club Vosgien.
Des circuits limités au territoire de la commune et ses abords sont cependant accessibles et mis en valeur grâce à l'hôtel-restaurant implanté sur Fouday. Il est également possible de parcourir la Haute Vallée de la Bruche ou rejoindre des sites comme le Donon, lieu de culte celtique, ou le Champ du feu, le sommet du département du Bas-Rhin.
Outre le panneau placé dans le village, cartes et renseignements au 03 88 47 18 51 ou 03 88 97 30 09.