Étréham est une commune du département du Calvados, en région Normandie, à 11 km au nord-ouest de Bayeux.
Son territoire de 4,2 km² appartient à la région naturelle du Bessin, réputée pour ses paysages bocagers sur la bande littorale du Calvados. La localité en est le reflet fidèle, couverte de prairies (67% de sa superficie) et de terres arables (32%).
Le village dont l'activité a toujours été tournée vers l'agriculture (élevage, produits laitiers) possède des origines anciennes. Ainsi, une nécropole mérovingienne comprenant quelque 4000 tombes datant du VIe siècle y a été mise au jour.
Étréham, à l'instar de son église d'origine romane et d'une ferme avec manoir mentionnés dès le XIVe siècle se développe au Moyen Âge mais la localité demeure modeste.
Proche des plages du Débarquement, la commune est libérée dès le 9 juin 1944 et les Américains qui avaient bombardé le village y surprennent 600 soldats allemands qui sont faits prisonniers.
Un peu plus tard, sur une butte, le mont Cauvin, à l'est du petit bourg, les Alliés aménagent un dépôt de carburant qui sera utilisé jusqu'à la libération du port de Cherbourg à la fin de ce même mois de juin 1944.
De nos jours, Étréham qui compte 330 habitants est réputée pour son patrimoine et son environnement verdoyant à proximité du littoral et d‘autres sites majeurs comme Omaha Beach ou Port-en-Bessin.
Plusieurs sites de patrimoine méritent l'attention sur la commune. Un parcours découverte peut débuter par l'église Saint-Romain, classée Monument Historique dès 1840. Elle fut édifiée aux XIe et XIIe siècles, sa tour-clocher de plan carré et le chœur datent du XIIIe siècle et la nef, pour sa part, a été remaniée au XIXe siècle. L'édifice comprend une nef unique à cinq travées qui s'achève par un chevet plat, que jouxte la sacristie. La façade occidentale (ouest) a conservé son style d'origine. Il s'agit d'un mur comprenant un portail en plein cintre et doté de voussures, encadré par deux niches. L'ensemble est surmonté d'une croix. A l'intérieur, on observe que, séparé de la nef par un arc triomphal, le chœur voûté d'ogives dispose de deux niveaux, en l'occurrence un soubassement que surmontent plusieurs baies géminées. Sont en outre conservés des éléments et œuvres classés à titre d'objets : un meuble de sacristie et deux toiles du XVIIIe siècle représentant saint Bruno provenant vraisemblablement de le proche abbaye de Mondaye. Plus récemment, lors de travaux de restauration en 2018, a été découvert un tableau attribué à Francisco de Zurbarán (1598-1664) représentant une apparition de l'enfant Jésus à saint Antoine de Padoue.
A proximité de l'église, à voir ensuite, le manoir et la ferme de Marguerie. Il s'agissait à l'origine du siège d'un fief que possédait la famille de Couvet et qui passera ensuite aux Héricy et enfin à la famille Marguerye au XVIIe (d'où le nom de l'ensemble). Les parties les plus anciennes du manoir datent du XIVe siècle. Avec les bâtiments agricoles, il donne sur une cour fermée par un mur de pierre calcaire. La ferme construite en pierre de Caen est aveugle sur l'extérieur, et accessible via un portail en anse de panier encadré de pilastres. Au XIXe siècle, le comte d'Houdetot acquiert le manoir et la ferme. Cette dernière (désormais inscrite à l'Inventaire) deviendra par la suite une résidence secondaire. En parallèle, le comte fait élever un château au centre d'un domaine de 250 hectares. Cet ensemble est devenu depuis l'après-guerre un haras réputé, le château ayant été restauré par Pierre Barbe, architecte et décorateur.
Le haras est ouvert au public exceptionnellement en octobre lors des "Equidays". Se renseigner au 02 31 21 46 00.
Toujours sur le plan du patrimoine, à mentionner, le petit pont pittoresque construit au XIXe siècle qui enjambe le cours de l'Aure.
Ces différents éléments de patrimoine mais aussi les paysages bocagers du territoire communal et les vastes prairies où s'épanouissent les chevaux du haras peuvent agrémenter une agréable randonnée. L'occasion aussi de constater la vivacité des élevages dédiés à la production de lait et dérivés : Étréham relève en effet de la zone d'appellation beurre et crème d'Isigny.
Des itinéraires de plus grande ampleur mais tout aussi bucoliques peuvent évidemment mener marcheurs ou cyclistes vers le littoral et les plages du Débarquement, ainsi que les sites mémoriels qui jalonnent la côte ou encore Port-en-Bessin. Cartes et renseignements au 02 31 21 46 00.
Le troisième week-end d'août, concert baroque en l'église.
Commémoration de la Libération d'Étréham
- Le 7 juin 2024
- Mairie
- 15h - 16h30 Cérémonie commémorative avec les élèves de l'école - 16h30-18h Présentation de véhicules et matériel de collection - Verre de l'amitié en présence de collectionneurs 19h-23h Bal populaire en tenue d'époque
Les circuits touristiques, les lieux incontournables, les activités proposées aux enfants et les sports aux environs. Vous connaissez
Étréham ? Contribuez à cette section en cliquant sur
Modifier
