Époisses est une commune du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté, à 20 km au sud-ouest de Montbard.
Son territoire de 21 km² se situe aux confins de l'Yonne, et présente un caractère toujours rural avec plus de 60 % de terres agricoles, près de 30 % de prairies et quelques zones boisées.
Le village s'est développé entre les enceintes d'un château fort édifié à compter du Xe siècle, et qui demeure, après avoir été remanié à plusieurs reprises, le joyau du patrimoine de la commune.
Seigneurie prospère, Époisses accueillit également une abbaye au XIIe siècle dont il ne demeure désormais que des vestiges.
Si l'histoire de la localité fut longtemps liée à son château et à ses illustres propriétaires ou hôtes, comme le grand Condé et la Marquise de Sévigné, la commune est aussi renommée désormais pour son fromage au lait cru de vache, qui porte son nom, l'époisses, lequel bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée depuis 1991.
Carrefour dynamique entre Haute Bourgogne, Morvan et Tonnerrois, Époisses (800 habitants) ravira les vacanciers et touristes en quête de paysages bucoliques, de patrimoine d'intérêt et de spécialités gourmandes.
C'est évidemment son vaste château et ses extérieurs qui constituent le point de départ d'une découverte du patrimoine local.
Fief appartenant au roi de Bourgogne dès le VIe siècle, le château est édifié à partir du Xe siècle, protégé par deux enceintes. Au XIIIe siècle, quatre tours et un donjon sont élevés pour assurer sa protection. L'ensemble est remanié et complété du XIVe au XVIIIe siècle, aussi bien par la construction de nouveaux bâtiments que par l'aménagement de décors de noble facture (sans compter de nombreuses œuvres d‘art, notamment portraits de ses propriétaires et hôtes). C'est le maréchal Bourdillon au XVIe siècle qui avait fait effacer le caractère austère et militaire du château. La Révolution accentua cette mutation avec la destruction des parties fortifiées et la diminution de la hauteur des tours. Au total, trois des sept tours et près de la moitié du bâtiment furent alors détruits.
Depuis, au XIXe siècle, la demeure a été restaurée et une terrasse a été aménagée bordée par une balustrade. Le logis est toujours flanqué de tours et les enceintes comme les douves ont été préservées.
Au niveau des extérieurs, le parc est, comme le château, protégé au titre des monuments historiques. Il comprend notamment un jardin à la française et plus de 700 m de haies entre buis et charmilles, un jardin à l'anglaise aux trois couleurs (gris, vert, doré), et quelque 500 rosiers plantés dans la cour d'honneur !
Propriété de la même famille depuis quatre siècles, le château est ouvert au public. Visite du parc toute l'année. Tarif : 2 euros. Les intérieurs sont accessibles en juillet et en août (sauf le mardi) pour les particuliers et toute l'année pour les groupes. Tarif : 4 et 9 euros. Des visites avec dégustation du fromage local, l'époisses, sont aussi proposées. Renseignements au 03 80 96 40 56.
Sur le plan du patrimoine encore, dans l'enceinte même du château, deux éléments majeurs sont à admirer : un colombier du XVIIe siècle doté d'une échelle tournante et comptant quelque 3000 boulins (ou niches) d'une part, et l'église paroissiale Saint-Symphorien d'autre part. Jadis desservie par des chanoines, datant du XIIIe siècle, on remarque ses ouvertures cintrées, ses travées et ses voûtes ogivales. Elle abrite notamment un grand Christ au-dessus du chœur et une Pietà du XVe siècle au niveau du bas-côté droit.
Dans le village, sont aussi à mentionner les vestiges du prieuré fondé au XIIe siècle, qui relevait alors de l'ordre de Grandmont, la mairie et la maison natale d'un général d'empire mort durant la bataille de la Bérézina, Jacques Lazare Savettier de Candras.
Dans un autre domaine, ensuite, inimaginable de ne pas rendre visite à la fromagerie Berthaut qui perpétue le savoir faire local et produit le célèbre fromage. On y découvre comment l'époisses est fabriqué : le lait est d'abord ensemencé et mûrit lentement dans des cuves. Puis, sous l'action des bactéries lactiques, il s'acidifie pendant plusieurs heures. Ensuite, soutiré en bassines et emprésuré, le lait coagule et repose durant 16 à 18 heures avant d'être moulé en faisselles. Visite et dégustation toute l'année. Renseignements au 03 80 96 44 44.
En été, il est possible de se rafraîchir et de se baigner à la piscine découverte dotée de deux bassins et de plages gazonnées. Ouvert en juillet et août. Tarif : 2,50 et 3,50 euros. Informations au 03 80 96 46 57.
Place enfin au potentiel offert sur la commune et ses environs aux randonneurs. L'association locale a balisés plusieurs sentiers à travers prairies et bois ou longeant étangs et rivières. Elle organise également des sorties hebdomadaires. Contact au 03 80 96 43 83.
D'autres boucles dédiées aux paysages bucoliques sont accessibles aux vététistes ou permettent de rejoindre le Morvan et les chemins de pèlerinages se dirigeant vers Vézelay, par exemple. Cartes et renseignements au 03 80 97 05 96.
