La commune d'Elven est marquée par son histoire. Son patrimoine architectural et naturel témoignent de sa vie moyenâgeuse, de l'époque troublée de la Révolution ou encore de la guerre 39-45.
De nombreuses découvertes archéologiques datant de l'âge du bronze, de l'âge du fer et de la période gallo-romaine ont été faites sur le territoire communal.
Au Ve siècle, lors de l'immigration des Celtes d'Irlande, Elven fut une des paroisses fondées par des chefs religieux irlandais. C'était l'époque où vivait Saint Patern, premier évêque de Vannes.
Vers l'an 900, un château fort est déjà édifié, destiné sans doute à arrêter les invasions normandes. Le château d'Elven ou de Largoët (L'Argoët en breton : Pays du bois) est situé à 2 km du centre de l'agglomération, au milieu d'un grand bois et d'un parc enclos de murs. Depuis le XVIIe siècle, le château a subi les ravages du temps et des hommes.
La Révolution de 1789 fut pour Elven une période troublée qui bouleversa le pays breton et donnera naissance à la chouannerie. A peu près tous les prêtres du canton refusèrent le serment de la Constitution. En 1793, la conscription irrita le peuple et l'insurrection ouverte éclata.
La paroisse d'Elven avait levé deux compagnies commandées par Joseph Gambert. De nombreuses escarmouches eurent lieu avec les soldats républicains.
Durant plus d'un siècle, Elven fut sans histoire, mais pendant l'occupation allemande de 39-45, la résistance s'y manifesta d'une manière active et Elven connut plusieurs épisodes glorieux. C'est d'ailleurs sur le territoire de la commune qu'eu lieu dès 1941 la première opération aéroportée "Opération Savana Angleterre résistance intérieure" que commémore un monument élevé en bordure de la route de Questembert.
Le patrimoine architectural de la commune :
- Tours de Largoët (XIVe), le plus haut donjon octogonal de France.
- Kerfily (fin XIXe), très bel ensemble.
- La Boissière (présence romaine et templière).
- Kerleau (ancienne propriété de la famille Descartes).
- La chapelle Saint-Germain, la chapelle actuelle date du XVIe siècle. Construit en simple appareil, son pignon est percé d'une porte en plein cintre, ornée de moulures qui s'appuient sur deux colonnettes à pinacle fleuri et d'une fenêtre en arc brisé que décore un vitrail. Au sommet de la chapelle culmine un clocher en bâtière abritant une cloche sous une large arcade. Sablières et vitraux portent les blasons des familles nobles de la paroisse : sur les sablières de l'intérieur, l'écusson des Rieux à 9 besants, et au vitrail de chevet, 5 écussons, dont plusieurs peuvent provenir de l'église paroissiale : armes des Rieux - Rochefort, Callac, Coët-er-Garff. Outre une statue de Saint Germain, restaurée, provenant de l'église, et placée dans la fenêtre sud, la chapelle est ornée de boiseries dont une balustrade datant de 1784. Toiture et voûte ont été refaites en 1972 et 1977. Dernièrement y ont été découvertes des traces de peintures murales anciennes.
- La chapelle de Camarec, érigée en 1830 comme le signale l'inscription de la porte, succède à une première chapelle. Celle-ci, située sur le terrain qui domine la fontaine fut vendue comme "bien national" à la Révolution, et démolie par son propriétaire. Les habitants la reconstruisent, à leurs frais. Depuis 1972, toiture et voûte ont été refaites, les murs décapés, le choeur réaménagé ; la table d'autel provient de la chapelle de la Madeleine, et les vitraux de l'église paroissiale. Ils représentent Sainte-Anne, qui y possède déjà une remarquable statuette de bois, et Saint Joachim, parents de la Vierge Marie, et Saint-Paul. La chapelle est dédiée à la Vierge sous le vocable de Notre-Dame de la Clarté, et appelle, par cette invocation, un pèlerinage destiné aux personnes souffrant d'une mauvaise vue. Un pardon a lieu tous les ans à la chapelle. La fontaine de Camarec, construite au XVIe siècle et restaurée en 1975, a la forme d'un petit oratoire ouvert sur trois côtés. Les linteaux en anse de panier supportent un entablement mouluré, coiffé d'une pyramide avec en son sommet une croix métallique.
- La chapelle Saint-Christophe (XVe - XVIe siècle), dont la toiture s'était écroulée en 1928, a été raccourcie et bien restaurée. Elle a reçu le vitrail de la Pentecôte prélevé de l'église lors de la restauration de 1975. Une stèle antique, placée dans l'ancien cimetière de la chapelle, était naïvement appelée "tombeau de Saint Christophe" jusqu'en 1842. Il s'agit en fait d'une borne militaire d'origine gallo-romaine. Saint-Christophe est invoqué pour la protection des voyageurs. La croix de Saint-Christophe date des IXe-Xe siècles. La partie supérieure de cette grande croix monolithique a été mise à jour au cours d'un labour. Une découverte qui permet la reconstitution de ce monument mesurant plus de deux mètres. Légèrement pattée, cette croix à la base chanfreinée remonte à une période très ancienne.
- La chapelle Sainte-Anne a été bâtie à Ker-Anna de 1900 à 1902. L'édifice néo-gothique est pourvu d'un remarquable pignon. A ses pieds, une porte surmontée d'une accolade avec fleuron reposant sur des pilastres à pinacles fleuris. Un clocher "cornouaillais" s'élance dans le ciel, prolongé d'une flèche cantonnée de petits gâbles et de gargouilles. Les vitraux retracent l'histoire de Sainte-Anne. Celui du choeur présente, dans le cadre de l'église et des Tours, les personnalités du temps et les donateurs.
- La chapelle Saint-Clément et la croix monolithe sur le placître : inscription aux Monuments Historiques par arrêté du 24 octobre 1973. La chapelle Saint-Clément remonte au XVe siècle. Sa façade, épaulée par deux contreforts, est percée d'une porte en arc brisé. Les rampants sont prolongés par un petit clocher qui abrite une cloche sous une arcade en plein cintre. Sous ses aspects dépouillés, la chapelle renferme deux statues de saints, un retable, et de belles fresques des XVe et XVIe siècles. La chapelle a reçu un toit, une voûte et des vitraux neufs de 1975 à 1978. Les restes des vitraux d'origine ont été amalgamés dans la lucarne de la nef. Le soubassement rectangulaire de la croix de Saint-Clément en appareil irrégulier, porte une table épaisse formant saillie dans laquelle s'encastre la croix proprement dite. C'est un monolithe d'1,50 m de haut, taillé dans le granit du pays.
Le patrimoine naturel :
La commune est dotée de divers sentiers de randonnées au sein de cadres verdoyants étalés sur son territoire.
Les manifestations, festivals, brocantes, salons, foires et marchés qui animent la commune. Vous connaissez
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ModifierLa Semaine du Golfe du Morbihan en mai. Un événement maritime international, une fête culturelle et populaire dans le cadre magique de la "Petite Mer" (Mor Bihan en breton). Plus d'un millier de bateaux traditionnels et classiques répartis en flottilles cohérentes et identifiables, qui naviguent tous les jours et varient leurs escales entre ports et mouillages. Résultat : une fête maritime "éclatée" qui anime l'ensemble du Golfe du Morbihan. C'est la géographie particulière et les spécificités physiques de cette "petite mer" (ses îles et îlots, l'étroit goulet qui la sépare et la protège de la haute mer, les renverses de marées, le clapot, les courants et contre-courants) qui déterminent et rythment tout le programme nautique de la manifestation.