Chassenard est une commune du département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes, au sud de Digoin dont elle est limitrophe.
Son territoire de 25 km² est bordé au nord et à l'est par le cours de la Loire, le fleuve constituant sa limite avec le département de la Saône-et-Loire.
Au sein de la région naturelle des Basses Marches du Bourbonnais, lesquelles relèvent également de la Sologne bourbonnaise, la localité a conservé un caractère verdoyant, couverte majoritairement de prairies (70 % de sa superficie) et de zones agricoles (12%).
La mise au jour de vestiges gallo-romains atteste d'une occupation de la future commune dès l'Antiquité. Au Moyen Âge, fut implantée une commanderie hospitalière dont il ne demeure plus aucun témoignage. En revanche, on sait que jusqu'à la Révolution, deux paroisses cohabitaient, dépendant de la province de Bourgogne et du diocèse d'Autun. Au XIXe siècle, le visage de Chassenard est modifié par la création de canaux qui dopent le trafic commercial. Cependant, quand les élus municipaux réclament de fusionner avec Digoin, de l'autre côté de la Loire, les autorités refusent…
De nos jours, le village de 1050 habitants met en avant son patrimoine et son positionnement géographique, aux portes de la Bourgogne et en bordure de Loire. De quoi ravir les amateurs de randonnées, notamment...
L'église Saint-Georges est l'élément majeur du patrimoine de la commune, l'édifice étant du reste protégé au titre des monuments historiques. Son histoire comme celle de la reconnaissance de sa grande valeur architecturale se révèlent peu communes. On savait en effet que l'église possédait des bases romanes datant du XIIe siècle. Puis, en 1911 et 1912, un important chantier de remaniement mené par l'architecte Mitton permit d'ajouter un transept en supprimant en revanche l'ancienne abside. Par ailleurs, un portail néo-roman fut remonté à l'est en conformité avec les traditions du Bourbonnais. Au passage, l'orientation de l'église fut inversée. À cette date toujours, sont déjà connus deux sculptures d'origine représentant un combat de chevaliers d'une part et l'Adoration des Mages d'autre part. Un "coup de théâtre" se produit en 2000. À l'occasion de travaux, on découvre sous un enduit un magnifique tympan du portail originel. Cette sculpture, véritable chef-d'œuvre, représente le Christ en Gloire, avec des anges, une voussure ornée de pampres de vigne surmontant la scène. Depuis, l'ensemble de l'église dotée de son portail d'exception a été rénovée et remise en valeur. Pour les visiteurs, un pupitre avec informations est implanté. Ouvert tous les jours. Si besoin, la clé est à retirer en mairie (contacter le 03 85 53 08 79.
À voir ensuite, justement, la mairie de la commune, installée au sein du château de la Croix que la collectivité a acquis en 1978. Ce domaine mentionné dès le XVIe siècle comme propriété de la famille Gay fut remanié au XVIIIe siècle. Fut élevée alors une demeure bourgeoise de style néo-classique qui fut complétée au XIXe siècle par l'ajout de deux ailes et d'une tour d'escalier. L'élégant château en briques et pierres a conservé une partie de ses décors intérieurs, comme les boiseries du salon (devenu salle des mariages)… À découvrir aux heures d'ouverture de la mairie.
Les autres éléments de patrimoine relèvent des aménagements liés aux transports : c'est le cas du viaduc en structure bétonnée long de 486 m construit pour que l'autoroute A79 enjambe la Loire (fin du XXe siècle). Mais on pense aussi évidemment aux trois canaux qui se rejoignent sur la commune au niveau d'un "grand bassin" : le canal latéral à la Loire (1838), le canal latéral de Roanne à Digoin qui arrive depuis le sud (1838 également) et comprend trois écluses et enfin le canal du Centre dit aussi canal du Charolais qui relie vallées de la Loire et de la Saône (fin XVIIIe) entre Digoin et Chalon.
Si de nos jours le trafic commercial n'a plus rien à voir avec ce qu'il fut, ces canaux (et le cours même de la Loire) constituent une formidable richesse touristique : pour les amateurs de croisière fluviale comme pour les randonneurs (marcheurs ou cyclistes) qui peuvent suivre les chemins de halage devenus le plus souvent des voies vertes !
C'est évidemment le cas sur Chassenard. À souligner ainsi le passage sur la commune de l'EuroVélo 6 qui relie Bâle à Nevers. Par ailleurs, une halte nautique dans un cadre champêtre (à 2 km au sud du bourg) est située sur le canal de Roanne à Digoin. Elle est équipée d'une borne de fourniture d'énergie (eau et électricité) et peut accueillir jusqu'à 4 bateaux en simultané.
Pour tous renseignements en terme de randonnées (marche ou vélo), des précisions sur les itinéraires longeant la Loire et les canaux ou en s'écartant vers les terres (notamment les vignes) ou les bourgs au riche patrimoine (Digoin, Paray-le-Monial), joindre l'office de tourisme au 03 85 53 00 81.
On notera aussi que la salle polyvalente de Chassenard accueille régulièrement spectacles ou manifestations associatives et que des courts de tennis peuvent être réservés en mairie (appeler le 03 85 53 08 79).
Les manifestations, festivals, brocantes, salons, foires et marchés qui animent la commune. Vous connaissez
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