- Géographie :
- Le territoire du village est réparti sur 1218 hectares, entre la montagne de Suin (602 m) et le massif du Clunisois. Ses altitudes vont de 260 mètres (en aval du lieu-dit "Les Griveaux" à 550 m (bois de Saint-Pierre)), avec un bourg à 330 mètres.
- Sol majoritairement granitique, avec quelques veines argileuses ici et là. Sol plutôt pauvre, qui n'est favorable ni à la culture de la vigne ni à celle de l'herbe (même si c'est l'occupation majoritaire des parcelles agricoles aujourd'hui).
- Le nom du village viendrait de la racine (celte ? gauloise ?) "buff" qui désignerait les vents. Buffières serait donc un lieu battu par les vents.
- Histoire :
- Village à l'architecture typique du clunysois, Buffières (bufferia) existe depuis le Moyen Âge. Toutefois, des traces mégalithiques (menhir, tumulus) semblent indiquer une occupation des hauteurs à partir du second millénaire avant JC. Ancienne viguerie, elle est mentionnée à partir de 510.
- Les chartes de l'abbaye de Cluny mentionnent de très nombreuses fois le nom du village (villa Buferia, ager buferacensis) entre le Xe et le XVIIIe siècle.
- Le concordat de 1801 touche particulièrement le village. Une partie de la population refuse de reconnaître les curés jureurs, imposés par le pouvoir napoléonien. Un culte secret se développe avec un clergé propre, des rites secrets menés dans des bâtiments tout aussi discrets. Ce culte se perpétue encore de nos jours, de façon moins clandestine qu'à sa naissance, mais sans prosélytisme. Environ un quart de la population pratique encore les rites spécifiques (fêtes calendaires, jeûne bi-hebdomadaire et pascal, cérémonies d'alliances et d'inhumations particulières) qui ne se concrétisent publiquement que par des sépultures extrêmement simples (croix en bois, butte de terre).
- Traditions : Un patois local continue d'être employé par les anciens et certains agriculteurs. Son vocabulaire se rapproche fortement des patois du Charolais, qui lui-même consiste souvent en déformations de l'ancien français.
- Spécialités gastronomiques :
- Le tartoillon : clafoutis aux pommes ou aux poires idéalement cuit dans une feuille de chou.
- La potée : morceaux de lard ou de côtes de porc cuits avec choux, carottes (pastonades) et pommes de terre (treuffes).