Bécourt dès 1278, puis Bécourt-au-Bois, Bécourdel en 1363, et aussi Beccordel et Bécordel, puis Bécourt-Bécordel au XIXe siècle. Ce sont deux localités formant aujourd'hui une seule commune. La première, plus considérable autrefois, et renfermant le château, occupe un beau site, vers le haut d'une colline et au milieu des bois. La seconde, au contraire, se trouve dans une vallée profonde traversée par un large fossé qui, à l'époque d'un dégel rapide ou de grandes pluies, se changeait quelquefois en un véritable torrent.
L'étymologie de ces deux noms de lieu dérive des mots celtiques cort, cortis, habitation, et bec, beck, beccus, qui, en langue romaine, signifie ruisseau, un fossé creux semblable à celui qui sépare ces deux pays et où viennent se décharger les eaux de l'Arrouaise. D'ailleurs, près de là, passait la voie romaine de Soissons à Sangatte, sur laquelle on a établi la route d'Albert à Péronne, sur un pont considérable à ce passage parfois submergé !