- Barst en Europe :
- Au coeur de l'Europe, la petite commune est située en Lorraine, région souvent appelée "pays des trois frontières". En effet, les frontières de l'Allemagne, du Luxembourg et de la Belgique ne sont qu'à quelques dizaines de minutes de cette charmante commune.
- Barst en Lorraine :
- Pratiquement au centre de la Moselle, la commune de Barst, qui compte 574 habitants (recensement 2013) est en fait constituée de deux villages : Barst et Marienthal. Ces deux entités, situées en limite du Bassin Houiller de Lorraine, appelé aujourd'hui Moselle Est, ont gardé une vocation rurale. De par son histoire et sa situation, Barst-Marienthal est une commune européenne depuis fort longtemps.
- La commune est située à 9 km au sud de Freyming-Merlebach (chef lieu du canton) et à 50 km à l'est de Metz (préfecture). Saint-Avold (9 km à l'ouest) et Puttelange-aux-Lacs (6 km à l'est) sont les villes les plus proches.
- La commune de Barst est desservie par les voies routières suivantes : RD656 classée route à grande circulation, (qui connecte Puttelange-aux-Lacs à Saint-Avold via Barst et Marienthal) ; RD24, qui relie Barst à Biding à l'ouest. Elle se situe à proximité de l'autoroute sortie de Henriville.
- Forêts :
- 17 ha de forêt à Barst.
- 14 ha à Marienthal.
- Évolution de noms au fil des siècles :
- Barst : C'est en l'an 755 que la première mention du nom "Barnescheyt" fait son apparition. La racine "cheyt" issue de la langue celte, synonyme de forêt, fait référence à un lieu stratégique. En effet le sommet du plateau offrait un poste de surveillance idéal à l'entrée de la vallée qui conduit à la Sarre. Au Xe et au XIe siècles, la composition du nom connaît quelques modifications. On passe de "Barnescheyt" à "Barneseit" (974) puis "Bach" en 1093. Vers 1139, on revient à la graphie originelle qui ne changera plus jusqu'en 1607, date à laquelle la commune sera désignée sous le nom "Baxst". Le patronyme de la commune se figera en 1869 juste avant l'annexion.
- Marienthal : La première mention du nom de la commune "Klein Helleringen" ne fait son apparition qu'à la fin du XVIIe siècle. Très rapidement, la graphie originelle change radicalement. En effet, à partir de 1682, la commune sera connue sous le nom de "Mariendale". Au siècle suivant, on note l'apparition d'un "H" au sein de la graphie de (Mariendhale) mais la modification majeure concernera l'altération du "d" en "t" afin d'obtenir "Marienthal" en 1779 (synonyme de "vallée de la sainte Vierge"). Le patronyme sera définitivement officialisé en 1869.
- Époque gallo-romaine :
- Une monnaie des Pictons fut trouvée en 1860 dans la forêt, située entre Barst et Maxstadt, portant le nom de Verotal, probablement chef de la tribu gauloise. Des monnaies romaines furent découvertes entre Barst et Maxstadt ; on est porté à supposer l'existence d'une villa romaine, en face de la forêt de Barst, au coin de la forêt de Biding.
- Une route romaine passait de Maxstadt par Barst vers Henriville. On a trouvé trois tumulis (grand amas artificiel de terre ou de pierres élevé au-dessus d'une sépulture) tout près de Mardelles (mares circulaires creusées de main d'homme et dont la terre a été rejetée en bourrelet sur les côtés) dans la forêt de Barst, à l'ouest du village, en face de la forêt de Biding.
- Moyen Âge et temps modernes :
- En 821 Barst appartenait, avec Hoste et Maxstadt, à l'abbaye de Sainte Glossinde à Metz, comme il ressort des chartes de l'empereur Louis le Débonnaire (821) et de Louis le Germanique, roi d'Allemagne (875) ; l'abbesse fit encore en 1680 les reprises de ces terres à l'évêché de Metz. Comme l'évêché revendiquait le droit de Haute-Vouerie et de souveraineté sur les biens des paroisses et des abbayes, Barst fut plus tard compris dans la seigneurie (Vouerie) épiscopale de Hombourg - St Avold. Quand cette Vouerie fut cédée en 1572 au duc de Guise et en 1581 au duc de Lorraine, Barst fut un des rares fiefs qui ne fut pas cédés, mais restèrent fiefs du Temporel de l'évêché avec lequel ils passent sous la souveraineté de la France en 1648 (de même Altviller et Hellering).
- Au XIIIe siècle, l'évêché donna probablement le village en fief aux seigneurs de Hingsange (château, aujourd'hui disparu au sud de Gros-Tenquin), qui étaient en même temps co-seigneurs de Dagstuhl (près de Merzig) ; car plus tard Barst est possédé par les héritiers de Hérange (à l'ouest de Phalsbourg) et des Bruck (Bliesbrücken) qui figurent parmi les anciens co-seigneurs de Hingsange ; en effet, une part de Barst est possédée : en 1489 par Philippe de Hérange, laquelle part passera à Guillaume Martzloff de Braübach, et une autre part est tenue en 1609 par un héritier des Bruck, Hartard de Phalsbourg, seigneur de Varize.
- De 1621 à 1722, le fief épiscopal de Barst appartient aux seigneurs de Lixheim (à l'ouest de Phalsbourg). En 1621, Henri II, duc de Lorraine, acheta le fief et le céda à son cousin et favori Louis de Guise, baron d'Ancerville, depuis 1614 marquis de Boulay, qui épousa en cette année Henriette, la nièce du duc ; en 1624 Louis acquit encore la part des Hérange et réunit le tout à la seigneurie de Lixheim ; déjà prince de Phalsbourg depuis 1624 il sera encore nommé prince de Lixheim en 1629.
- Le fief resta aux princes de Lixheim, c'est à dire le prince Louis (+ 1631), sa femme Henriette (+ 1660), son quatrième mari François Grimaldi, puis son neveu Alexandre Grimaldi (les princes actuels de Monaco sont issus des Grimaldi). Ces princes investirent leurs vassaux du fief de Barst : en 1630 le seigneur de Carele de Marimont avec la part de Braubach ; en 1681 (où le village est dévasté et abandonné) Françoise de Séranchamp, veuve de Gellenencourt ; en 1700 Louis de Burselot ; en 1718 son gendre François de Forget de Barst et en 1789 le seigneur de Vaulx d'Achy. Une part des Hérange passa aux Créhange, part qui était unie au XVIIIe siècle au fief de Créhange à Arraincourt.
- Le château, reconstruit sur l'emplacement de l'ancien château, détruit pendant la guerre de Trente Ans, fut en 1872 totalement ruiné par un incendie. Sur les fondations les habitants ont construit leurs maisons. En 1835, M Polti fit bâtir un château dans l'ancien jardin des Forgets de Barst.
- Dernière guerre mondiale :
- La commune fut évacuée à Aubeterre en Charente le 1er septembre 1939.
- Pendant l'invasion des troupes allemandes le 17 juin 1940 et à la libération par la 7ème armée US le 28 novembre 1944, la commune fut bombardée par les tirs d'artillerie du 14 (Bataille du 14 juin 1940) et 17 juin 1940 et du 20 au 28 novembre 1944 (47 maisons complètement détruites).
- Le 11 novembre 1948, le village fut cité à l'ordre de la brigade : "Petit village lorrain qui s'est signalé par l'aide apportée aux prisonniers évadés et compte 7 de ses fils tués et 8 déportés. Très éprouvé par les combats de 1940 et 1944, sinistré à 70%, a supporté ses épreuves avec courage et patriotisme". Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Étoile de bronze.
- Hommes célèbres :
- Forget de Barst François Nicolas : écuyer, seigneur de Barst et de Lesse. Capitaine-prêvot-gruyer et chef de police de la baronne de Viviers, né à Lucy le 11 août 1662, fils de Jean Forget de Barst, docteur en médecine, conseiller d'état, premier médecin de Charles IV, duc de Lorraine, et de Claude Jeannot, épousa à Delme le 2 février 1682 Anne Catherine Françoise de Busselot, fille de Louis Busselot, seigneur de Dordal, Barst et autres lieux, et de Charlotte de Magnien.
- De Vaux ou Vaux Gaspard, né à Barst le 25 décembre 1796. Chef d'escadron, il épousa le 12 mars 1834 Suzanne Marie Louise Antoinette de Vaulx d'Achy et mourut à Maizeroy en juin 1859.
- Culte catholique :
- Barst est déjà cité en 875 comme annexe de la paroisse de Maxstadt ; depuis 1733 un vicaire résident y est établi.
- La chapelle a pour patronne Notre-Dame au XVIIe siècle ; mais en 1722 St Wendelin est indiqué comme patron.
- Depuis 1804 Barst est une paroisse de l'archiprêtré de St-Avold.
- L'église, dédiée à St Wendelin (20 octobre), fut agrandie en 1819.