Badefols-sur-Dordogne est une commune de la Dordogne, en région Nouvelle Aquitaine, à 25 km à l'est de Bergerac.
Comme son nom le laisse supposer, son territoire de 6 km² est bordé par le cours de la Dordogne qui constitue sa limite "nord", un de ses affluents s'écoulant à l'est, le Bélingou.
En amont de Badefols a été aménagé le barrage de Mauzac, mais la centrale électrique qui lui est associée est bien implantée sur la commune de Badefols.
L'histoire de la localité est évidemment étroitement liée à la Dordogne, un port étant déjà établi sous l'Antiquité gallo-romaine. Puis, avant même l'An Mil, un puissant château seigneurial est érigé dont le plus célèbre des propriétaires sera Seguin de Badefol qui ravage l'Auvergne avec ses "routiers" (mercenaires) au XIVe siècle. À la même époque, la châtellenie locale regroupe quatre paroisses.
La vie quotidienne étant centrée sur l'agriculture et le trafic fluvial, les siècles suivants sont plus calmes. Ne comptant plus désormais que quelque 220 habitants, Badefols-sur-Dordogne met en avant son patrimoine historique et naturel. Au cœur du Périgord, un village qui ravira les amateurs de tourisme vert…
Pour ce qui est du patrimoine bâti et historique, une visite du village peut débuter par l'église Saint-Vincent. Elle a été édifiée en 1714, remplaçant ainsi l'ancienne chapelle, déjà à l'état de ruines, du château. Ce dernier dont les bases remontaient au Xe siècle avait été pillé et incendié en 1405 puis reconstruit en 1537. Il sera rasé quelques années après la Révolution sur ordre de Joseph Lakanal, ancien prêtre devenu un politique actif dans le domaine des arts, de la culture et de l'Education durant la Convention et plus tard sous le Premier empire. Il décida du sort du château de Badefols alors qu'il était en mission à Bergerac, de l'automne 1793 à l'été 1794.
Les vestiges du château (pans de murs) et le centre du bourg, où demeurent quelques habitations anciennes (XVIe), soit un ensemble de quatre hectares, sont inscrits comme "site pittoresque" depuis 1973 sur la liste de l'Inventaire régional de la Direction régionale des affaires culturelles.
Dans un autre registre, dans la campagne environnante, ont été recensées également plusieurs cabanes en pierres sèches (dites aussi "bories"), faisant office jadis d'abris pour les bergers voire les vignerons. Ces constructions typiques du Périgord rural sont à voir aux lieux-dits de Coudounier, de la Fontaine de Viral et de Villeneuve.
Enfin, une chartreuse du XVIIIe siècle ayant fait l'objet de remaniements et un charmant lavoir ancien, couvert, sont également à observer sur la commune.
Pour ce qui est des loisirs "nature", la rivière de la Dordogne et ses abords constituent l'atout premier de la localité. Une partie du territoire au nord est ainsi classée au titre de Natura 2000 et le cours d'eau lui-même est protégé pour son écosystème : il s'agit d'une part de ne pas nuire à la migration du saumon et à la reproduction des lamproies, et d'autre part, en aval du barrage de Mauzac, de laisser "en paix" ce refuge naturel de nombreux oiseaux aquatiques. Pour autant, la pêche est autorisée sous condition, y compris au niveau de l'affluent, le Bélingou. Contacter la fédération pour respecter la réglementation au 05 53 06 84 20.
Quant aux randonneurs, que ce soit en suivant les berges de la Dordogne ou en gagnant les zones rurales, parfois boisées, ils peuvent emprunter nombre de sentiers et rejoindre depuis la commune et sa campagne bucolique des sites voisins d'intérêt. Cartes et renseignements au 05 53 35 50 24.
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