L'histoire de la construction de l'église au Moyen Âge est incertaine, car aucun document ne nous est parvenu qui viendrait en préciser les étapes. Seule l'étude de son architecture permet de les deviner, dans un contexte historique qui n'est pas inconnu.
Au Xe siècle, le territoire de la commune appartenait à la viguerie de Bourbon, et relevait de l'archevêché de Bourges. Au cours du XIe siècle, ce territoire se sépara de la paroisse de Bourbon et prit le nom d'Autriacum, qui signifie habitation d'Autrius, propriétaire en ce lieu d'une villa importante. Il y avait sans doute à cette époque une église privée au sein de cette communauté humaine, autour de laquelle se forma un embryon de paroisse.
Progressivement dans ce XIe siècle, les églises privées disparurent pour être remises au diocèse. Après avoir reçu celle d'Autriacum, l'évêque de Bourges la confia aux moines du Montet qui fondèrent alors une nouvelle église sous le vocable de la Sainte-Trinité.
Cette fondation intervint à la fin du XIe siècle ou au tout début du XIIe. De cette première époque restent le chœur de l'église actuelle (restauré en 1868) et la chapelle sud dédiée à la Sainte-Vierge.
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, l'église fut agrandie par la nef actuelle précédée de son portail, et la tour du clocher fut élevée.
Sa flèche en pierre date soit de cette époque soit du tout début du XIIIe siècle ; elle est la plus élevée de la région après celle d'Ygrande.