Aullène est une localité de Corse-du-Sud, à 40 km au nord-est de Propriano par la route.
Le vaste territoire communal (près de 41 km²) relève de la haute montagne (entre 629 et 1724 m d'altitude), au nord de la région naturelle de l'Alta Rocca, dans l'arrière-pays de Sartène, qui culmine à 2134 m au Mont Incudine.
Le village lui-même est basé à 850 m, s'enroulant autour de deux promontoires, et ses limites sont fixées au nord par le sommet de Punta d'Ariola à 1724 m et au sud par le col de la Tana. La localité est longée par le cours parfois mouvementé du Chiuvone.
L'histoire d'Aullène est marquée par l'implantation de places-fortes aux XIe et XIIIe siècles, et surtout par une tradition pastorale qui fit sa réputation. Le village accueillit longtemps une foire aux bestiaux très courue.
Malgré l'exode rural qui l'a sévèrement frappée, puisque l'on comptait encore 2000 habitants après la seconde guerre contre moins de 200 désormais, Aullène par son patrimoine historique, sa vitalité culturelle et son environnement d'exception qui ravit les amateurs de randonnées et de sites sauvages mais préservés, demeure une étape de choix pour qui visite l'Île de Beauté.
Le village a conservé d'intéressants sites patrimoniaux historiques, à commencer par l'église San Nicolau (Saint-Nicolas), qui abrite une chaire à prêcher du XVIIIe siècle en bois sculpté reposant sur une console en forme de masque nègre évoquant sans doute les raids barbares du XVIIIe siècle, des stalles du XIXe, des fonts baptismaux du XIXe également en marbre poli, et un meuble de sacristie du XIXe, faisant, comme la chaire, l'objet d'une inscription. On remarquera le clocher percé de baies du XIXe siècle.
A voir également, la chapelle rurale dédiée à Saint-Antioche et un rare exemple de temple protestant érigé en 1905, et qui accueillit des offices jusqu'à la Libération.
Des témoignages plus anciens de l'histoire locale sont par ailleurs à découvrir, comme les vestiges de la place forte du XIe siècle au lieu-dit Castellare, au nord-est du bourg : on remarquera l'escalier en pierres séculaire qui mène à ce petit sommet.
Les vestiges d'une autre enceinte fortifiée sont situés sur un petit dôme où s'est développée une châtaigneraie, au lieu-dit Campanaju. Ces constructions permettaient notamment de surveiller les axes de circulations en contre-bas.
Sur le plan environnemental, les sentiers jadis empruntés par les bergers et leurs troupeaux permettent toujours de parcourir le rude mais magnifique paysage de la commune, entre maquis, forêts et rochers.
Les amateurs de nature préservée seront comblés, tout comme les marcheurs s'ils sont en bonne condition physique !
Documentation et renseignements sur les circuits de randonnées au départ du village ou incluant tout ou partie de son territoire au 04 95 51 77 77.
Le dernier week-end de juillet ou le premier week-end d'août, fête du village perpétuant la tradition de la Saint-Antioche. Au programme, marché du terroir et expositions mettant en valeur les traditions pastorales, exposition d'animaux (brebis, chèvres…), animations ludiques et musicales.
Les Aiguilles de Bavella, le site archéologique de Cucuruzzu et Capula, les plateaux du Cuscione et ses balades équestres, randonnées pédestres (Mare a Mare), le rocher oscillant...