Saint-Sauveur-Villages est une commune de la Manche, en région Normandie, à 10 km au nord de Coutances et à 15 km de la côte "ouest" du Cotentin.
La localité a été créée au 1er janvier 2019 suite à la fusion de Saint-Sauveur-Lendelin, qui en est le siège (1712 habitants), Ancteville (250 habitants), Le Mesnilbus (334 habitants), La Ronde-Haye (355 habitants), Saint-Aubin-du-Perron (244 habitants), Saint-Michel-de-la-Pierre (215 habitants) et Vaudrimesnil (458 habitants). L'ensemble de la commune nouvelle compte désormais plus de 3500 habitants et sa superficie est de 53 km².
Le territoire de Saint-Sauveur-Villages appartient au Pays coutançais et présente un paysage de bocage normand caractéristique, jalonné de vergers et de pâturages dédiés à l'élevage. Cet environnement verdoyant, le riche patrimoine des différents villages désormais unifiés et la proximité du littoral font de Saint-Sauveur-Villages une étape agréable lors d'un séjour en Normandie, nomment pour les amateurs de tourisme vert et les passionnés de randonnée pédestre dans des cadres bucoliques.
Partagé sous l'Ancien régime en petites mais souvent prospères seigneuries pour la plupart fondées au Moyen Âge, le territoire est riche de châteaux, manoirs et églises bien préservés - en dépit des combats de la Libération en juillet 1944 - que les férus de patrimoine, de "vieilles pierres" et d'histoire découvriront au cours d'un circuit qui peut débuter par le bourg de Saint-Sauveur-Lendelin. On y admire l'église Saint-Laurent, dont les bases remontent au XIVe siècle et dont le clocher est protégé au titre des monuments historiques. A proximité, la croix de l'ancien cimetière date de 1571. A voir surtout ensuite, le manoir du Grand Taute érigé à la fin du XVIe siècle par un officier de justice, Jean Le Cocq. L'édifice bien conservé fut un temps le siège d'un domaine agricole avant qu'une restauration soignée soit entreprise. Sa visite plonge le public dans le quotidien d'une seigneurie de campagne au temps des guerres de Religion, comme l'attestent les éléments d'architecture défensive. La boulangerie, le pressoir, les granges et écuries alignés autour de la cour, devant le manoir, témoignent que l'on y exploitait toutes les ressources agricoles du bocage normand. Renseignements au 02 33 19 08 10.
Sur le village, encore, le château des Mares, plus tardif (XVIIIe), est de belle facture.
Sur Ancteville, l'église Saint-Pierre peut être considérée du XVIe mais ses bases romanes demeurent perceptibles. C'est le cas des fonts baptismaux du XIIIe siècle. On remarque également une singulière statue de l'apôtre saint Pierre, représenté assis, en pape, datée du XVIe siècle. La fontaine de Saint-Méen jadis réputée pour ses supposées vertus médicinales et le manoir de la Foulerie (XVIe) complètent le circuit.
Au Mesnilbus, l'église Notre-Dame de l'Assomption (remaniée au XVIIe sur des bases romanes du XIIe siècle), le joli presbytère (XVIIIe) et la Chaire du Diable, une pierre qui donna naissance à nombre de légendes, sont ensuite des étapes d'intérêt.
A La Ronde-Haye, l'église Notre-Dame qui date en partie du XIIe siècle vaut le détour en raison des œuvres qu'elle abrite : une magnifique Vierge à l'Enfant du XVe siècle et un tableau évoquant la Toussaint, datant du XVIIe, inspiré d'une toile de Rubens. Ces éléments sont classés. Sur le même village, le monument aux morts aménagé après la Première guerre ne manque pas de singularité. Il présente la forme d'une petite grotte au plafond de laquelle ont été accrochées les plages portant les noms des jeunes gens du village morts pour la France. Une Pietà a été installée au milieu.
Sur Saint-Aubin-du-Perron, l'église date du XIIe siècle : elle relevait alors de l'abbaye de Blanchelande. Restauré dans les années 1950 (dallage, voûte, mur "sud" de la nef) l'édifice abrite un magnifique ensemble composé d'un maître-autel et de son retable ainsi que de plusieurs statues protégées au titre des monuments historiques. Le château Perron, siège d'un ancien fief médiéval, reconstruit au XIXe siècle, possède encore une chapelle du XVIe, et le domaine est jouxté par un étang. Sur l'ancien village, encore, le château de Virville a été remanié au XIXe.
Sur Saint-Michel-de-la-Pierre, où pas moins de trois fiefs se partageaient jadis les terres, trois sites sont à voir. L'église paroissiale, d'abord, édifiée au XVIIIe siècle, dont on remarque que le coq, sur le clocher, a été percé de balles lors des combats de la Libération en 1944, mais aussi le puits de Saint-Marcouf dont jadis l'eau était réputée pour guérir de la furonculose et enfin, au lieu-dit de la Morinière, ce qui fut une fosse commune où de 1944 à 1957 reposèrent les dépouilles de 56 soldats allemands avant leur transfert au cimetière de Marigny.
Enfin, ce long mais instructif circuit peut s'achever à Vaudrimesnil où l'église Saint-Manvieu du XVIIIe siècle est dotée d'une belle tour-clocher carrée, tandis qu'à l'intérieur, on remarque les colonnes géminées de l'autel.
Sur ce village, le château de la Rivière-Barbey des XVIIe et XIXe siècles fut dans les années 1960 transformé en foyer d'hébergement. Quant à l'ancien orphelinat implanté sur la localité au début du XXe siècle, après avoir été transformé en maison de retraite, il abrite depuis peu un important complexe commercial à vocation sportive et de loisirs. Renseignements au 02 33 19 08 10.
En ce qui concerne les loisirs et activité "nature", la nouvelle commune de Saint-Sauveur-Villages se révèle très riche pour les amateurs de pêche : on cite ainsi le parcours dédié à la pêche à la truite sur Vaudrimesnil ou à l'étang de Saint-Sauveur. Se renseigner sur la réglementation au 02 33 45 03 12.
Paysages de bocage, éléments de patrimoine, parcelles boisées et petites mais intéressantes unités artisanales spécialisées dans la maroquinerie ou la savonnerie par exemple, jalonneront enfin de belles randonnées pédestres. Plusieurs parcours balisés sont à disposition, et pour les vététistes, des circuits spécifiques pouvant pour certains conduire jusqu'à la côte ont été pensés. Cartes et renseignements au 02 33 19 08 10.