Rousset-les-Vignes est une commune du département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 10 km au nord-ouest de Nyons.
Son territoire de 15 km² s'échelonne de 280 à 1305 m d'altitude, entre vallée du Rhône et plaine de Valréas à l'ouest, sommets des Baronnies et des Préalpes à l'est et mont Ventoux au sud.
La localité a conservé un environnement verdoyant, couverte de forêts (54 % de sa superficie) et de cultures (36%). On y produit de la lavande, des fruits, et l'on y observe des vignes (donnant des vins d'appellation Côtes du-Rhône) et des oliveraies.
À l'orée de la Provence, le village s'est développé après l'an Mil suite à l'implantation d'un prieuré. Adossé à la montagne de la Lance, doté de fortifications que domine un château féodal, Rousset est le centre d'une seigneurie prospère. Un temps intégré au Comtat Venaissin quand les papes sont établis en Avignon (XIVe), le fief est érigé en marquisat au XVIe siècle.
De ce riche passé, la commune a conservé un caractère typique avec ses ruelles étroites, ses édifices et habitations d'origine médiévale mais aussi ses coteaux plantés de vignes d'où l'on admire le Ventoux.
Rousset-les-Vignes qui compte près de 300 habitants n'attend plus que vous !
Le cœur historique du village a conservé un riche patrimoine. On y accède via des ruelles jalonnées d'habitations anciennes (souvent d'époque Renaissance), de passages couverts, de détails sculptés çà et là. Les anciens remparts, dont quelques éléments sont encore visibles, ont laissé place à la rue des Dauphins (section de la RD 538).
Parmi les édifices à observer plus spécialement, figure l'ancien prieuré clunisien fondé au XIe siècle. Il fut abandonné par les religieux (qui introduisirent la culture de la vigne) à la Révolution. La propriété est désormais privée. Sa façade de style Renaissance (XVIe) se révèle d'inspiration italienne, et les fenêtres à meneaux lui confèrent tout son cachet. Sur le côté "ouest", un portail en bois donne sur une cour. Un auvent y est soutenu par une colonne en marbre de Carrare.
Deux châteaux sont également localisés dans le petit village. Celui dit des Marcels, du nom de ses derniers seigneurs, domine l'église : ce fut d'abord un castrum puis il fut consolidé au début du second millénaire. Côté ouest du village fortifié, le château des Alrics lui a succédé comme siège de la seigneurie. Son aspect actuel date des XVe et XVIe siècles (d'où des aménagements et décors Renaissance) mais certains éléments remontent aux XIIe et XIIIe siècles, ce qui donne à l'ensemble un aspect hétérogène. Le château est encore marqué par sa vocation militaire mais sa fonction résidentielle est tout aussi affirmée. Du reste, il est en résonance avec les habitations Renaissance qui le voisinent… Les deux châteaux sont des propriétés privées observables de l'extérieur.
À voir ensuite, l'église Saint-Mayeul. Ancienne chapelle du prieuré, ses bases sont romanes. Elle fut progressivement transformée en église paroissiale à compter du XVIe siècle et a été agrandie à trois reprises : 1509,1589 et 1735. Au fil du temps, cela obligea à empiéter sur l'emprise du proche prieuré. Le clocher-mur date du XVIIIe siècle également. Côté "est", une tour ronde est adossée à l'ancien rempart. Une statue en bois de la Vierge, des tableaux, une pierre tombale ancienne sont conservés à l'intérieur de l'édifice qui présente malgré ses périodes diverses de construction une unité de caractère.
Reste à découvrir hors du village, à près d'un kilomètre à l'est et à 600 m d'altitude, sur la colline du Charbonel, la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir : ce fut d'abord un ermitage occupé par des religieuses, puis une chapelle fut fondée au XIVe siècle. L'édifice est agrandi dès 1666 mais pillé à la Révolution, il est restauré durant le XIXe siècle. Tableaux, autels et statues datent de cette époque. Un clocher et un abri dédié aux pèlerins furent ajoutés en 1876. Outre le caractère charmant de la chapelle elle-même, le site se révèle un véritable belvédère et l'on y profite de points de vue remarquables.
En dehors de cette promenade incontournable, d'autres randonnées (pédestres ou à VTT) sont à effectuer sur le territoire de la localité qui ne manque pas d'atouts paysagers (entre vignes, oliveraies, cyprès…), de ses sommets boisés jusqu'à la plaine plus fertile.
On n'oubliera pas, au demeurant, d'effectuer une pause dégustation pour découvrir (avec modération) les crus produits à Rousset. Si la coopérative est implantée sur le village voisin de Saint-Pantaléon-les-Vignes, le domaine de la Bouvaude se trouve bien sur le territoire (contact au 04 75 27 90 32).
Des boucles plus amples permettent de gagner les autres sites touristiques alentours, comme Nyons, Valréas ou les sommets verdoyants des Baronnies et des Préalpes.
Pour les marcheurs ou vététistes, cartes et renseignements auprès de l'office de tourisme intercommunal au 04 75 46 56 75.
Le deuxième dimanche de mai, vide-grenier.
Le dernier week-end de juillet, fête votive avec animations ludiques, concours de pétanque, soirée dansante.
La seconde semaine de décembre, marché de Noël.