Commune du Puy-de-Dôme, en Auvergne, Riom fait partie de l'aire urbaine de Clermont-Ferrand. Troisième ville du département, elle se situe idéalement entre la chaîne des Puys et la fameuse plaine de la Limagne.
Capitale historique de l'Auvergne dès le XIIIe siècle, Riom a été classé secteur sauvegardé et désigné ville centre du Pays d'art et d'histoire de Riom au milieu des années 2000. Riche d'un patrimoine exceptionnel dont beaucoup d'éléments sont classés aux Monuments Historiques ou à l'inventaire des Monuments Historiques, la ville regorge de site à découvrir qui rappellent les heures importantes de la cité auvergnate.
Élégante, la ville n'en connaît pas moins de manifestations festives et colorées tout au long de l'année, séduisant ainsi les amateurs d'histoire, comme les amoureux de fête conviviale et chaleureuse.
Sa situation géographique, non loin des cascades des gorges d'Enval, lui vaut également une excellente renommée pour ses paysages et ses randonnées à travers une nature verte et préservée. Difficile de résister à l'appel des volcans et de l'histoire royale de Riom !
A quelques kilomètres au Nord de Clermont-Ferrand, sa grande voisine, à la lisière de la chaîne des Puys en bordure de la plaine de la Limagne, la zone de coteaux où s'est développée Riom joue très tôt un rôle attractif pour les hommes comme le prouve la découverte de matériel préhistorique. Le menhir de la Varenne, témoigne comme tout mégalithe de l'emprise de l'homme sur la nature et marquait sans doute la limite d'un territoire en bordure de l'ancien marais et avait peut-être aussi une fonction religieuse.
A l'époque gallo-romaine, le bourg arverne de Ricomagnum, centre économique aux fonctions commerciales importantes devient le Vicus Ricomagensis jouissant d'une position avantageuse sur la voie Claudia reliant Augusto-Nemetum (Clermont-Ferrand) à Avaricum (Bourges). Riom est alors une agglomération à vocation agricole sans fortifications connues qui deviendra à la fin du IVe siècle le siège d'une vaste paroisse primitive. Aucun vestige de cette époque n'est visible dans la ville ancienne mais le peuplement gallo-romain est attesté par la présence de villae dans la campagne proche.
La ville du haut Moyen Âge protégée par un château comtal, se concentre autour d'un groupe ecclésial, fondé au Ve siècle par Saint-Amable. Puis l'existence d'un pèlerinage sur les reliques du saint accroît sa renommée et suscite son développement.
Au XIIIe siècle, à ces fonctions économiques et religieuses vient s'ajouter le prestige d'un centre administratif et judiciaire lorsque Riom est choisie comme capitale des Terres royales d'Auvergne. S'ouvrent alors deux périodes fastes, celles des apanages d'Alphonse de Poitiers (1241 - 1271) et de Jean de Berry (1365 - 1416). Le premier modifie sa topographie et lui donne sa trame actuelle qui permet d'unir le noyau urbain primitif au nouveau château plus à l'Est. Le second, Jean de Berry, fait édifier le palais ducal et la Sainte-Chapelle.
Après l'apanage des Bourbons (1416 - 1527), Riom revient à la couronne. Elle est le siège des juridictions royales.
En ces temps de mutations urbaines, le pouvoir des bourgeois s'affirme grâce à la charte de franchise (1270). Ils édifient au coeur de la cité, le beffroi (1391) pour abriter la cloche consulaire et le jacquemart offert par Jean de Berry. Les édifices présentent un panorama assez complet de l'art du Moyen Âge puisque se côtoient l'architecture romane de la chapelle Saint-Don, le roman tardif et les premiers balbutiements du gothique du nord de l'abbaye Saint-Amable et le gothique flamboyant de la Sainte-Chapelle connue aussi pour ses verrières. L'église Notre-Dame-du-Marthuret est l'exemple le plus septentrionnal du gothique languedocien et conserve la statue de la Vierge à l'oiseau. En ce qui concerne l'architecture civile, de rares vestiges de baies ou d'arcatures permettent d'imaginer quelques belles demeures de pierre. Quant à la maison de bois, elle est le seul témoignage de ce type d'habitat médiéval disparu lors des incendies de la fin du XVe siècle.
La Renaissance est marquée par un renouvellement du bâti après les tremblements de terre et les incendies du XVe. Les hôtels particuliers, construits en pierre de Volvic sur un parcellaire en lanière, encore médiéval, offrent à la noblesse de robe et à la bourgeoisie un cadre de vie agréable avec les jardins. Le soin apporté au décor des cours, et parfois des façades, témoigne de l'essor urbain. C'est ainsi le cas de l'hôtel Guymoneau avec son Ascension et ses vertus cardinales, de la maison dite "des consuls" avec ses médaillons et, plus tardivement, de l'hôtel Arnoux de Maison Rouge avec les cuirs de ses oculi. La condition privilégiée de ses commanditaires s'affirme dans l'ampleur des proportions comme à l'hôtel de Cériers (actuel Hôtel-de-Ville). Tandis que le quartier Saint-Jean révèle un habitat plus modeste lié à la tannerie avec la maison dite d'Antoine Pandu et la maison de l'artisan.
Après la grande peste de 1630, les rues s'animent et s'emmaillent de fontaines : fontaine d'Adam et Eve. La bourgeoisie enrichie accède à la noblesse de robe grâce au système de la vénalité des charges et construit des hôtels empreints d'une sobriété toute classique. Les chanoines de Saint-Amable dotent leur église de boiseries remarquables (1687).
Au XVIIIe siècle, l'initiative des particuliers est déterminante dans l'évolution du paysage urbain. Selon leur fortune, ils édifient des demeures entre cour et jardin sur le modèle parisien comme l'hôtel Dufraisse du Cheix (actuel musée Mandet) ou se contentent de refaire le bâtiment sur rue comme à l'hôtel Arnoux de Maison Rouge. Cependant, dans la plupart des cas, de faux murs gouttereaux sont plaqués sur les pignons. Ils masquent ainsi les structures et se déploient au long des rues tel un décor de théâtre.
A la Révolution, la ville perd son titre de capitale. Supplantée par Clermont, Riom, désormais sous-préfecture, vit repliée sur elle-même. Mais au cours du XIXe siècle, comme pour montrer l'enracinement de la justice dans la ville, on choisit Riom (1804) pour la construction de la Cour d'Appel sur l'emplacement symbolique du palais ducal, lieu du pouvoir et des tribunaux depuis François Ier. Pour ce bâtiment (1824 - 1848), l'architecte Degeorge, élève de Percier, s'inspire des palais romains de la Seconde Renaissance et notamment du palais Farnèse. L'ensemble qui intègre la Sainte-Chapelle, est le seul grand chantier du centre ancien où les maisons du XIXe siècle sont rares. Elles s'élèvent à l'ombre des arbres sur la couronne des boulevards. Dans les quartiers Est, la manufacture des tabacs (1883) présente un bel exemple d'architecture industrielle. La seconde moitié du siècle voit aussi la fondation du musée (1859) par Francisque Mandet qui constitue avec la Société des amis du musée une intéressante collection d'amateurs.
Le début du XXe siècle porte l'empreinte d'Etienne Clémentel (1904 - 1935) avec la restauration de l'Hôtel de Ville, la construction de la poste (1913) et de logements sociaux tels que la cité Clémentel (1933).
La ville d'aujourd'hui fait face à son extension et parallèlement à cette urbanisation, le secteur sauvegardé conjugue protection et mise en valeur. Ainsi, l'intervention dans les quartiers Nord dotés d'infrastructures sportives et de loisirs en liaison avec la création du lycée Marie Laurencin (1990) se double du maintien d'une vie scolaire en centre ancien avec la réhabilitation du collège Michel de l'Hospital (1992) dans l'ancien collège de l'Oratoire.
Les musées d'Auvergne (1969) et Mandet, rénové et agrandi en 1983, lui permettent de jouer un rôle dans le paysage culturel régional. Elle accueille aussi des créations récentes que ce soit dans les structures culturelles, fonds de reliures et d'arts décoratifs contemporains ou dans la ville, Porte de Rougemont (1997).
Classé secteur sauvegardé, le centre-ville de Riom regorge de bâtiments à découvrir et à admirer.
Autrefois entouré de remparts démolis un peu avant la Révolution française, le centre ancien de Riom continue de dévoiler ses merveilles aux yeux des visiteurs. Maisons bourgeoises du XVIIIe siècle côtoient de magnifiques bâtiments à l'instar de la maison des Consuls. Cette dernière, construite au XVIe siècle doit son nom aux médaillons en terre cuite qui ornent sa façade sur arcades. On peut découvrir les plus belles demeures au carrefour des Taules, l'endroit où aboutissent les principales rues de Riom. Octogonale, la tour de l'Horloge de Riom est également un passage incontournable de la ville. Elle accueille une exposition sur le patrimoine de la ville, accompagnée d'une maquette tactile. De sa terrasse qu'on atteint au bout de 130 marches environ, on bénéficie d'un panorama exceptionnel sur Riom et ses environs. A ne pas manquer également, la fontaine d'Adam et Eve avec de superbes cariatides, la plus célèbre de Riom.
Les édifices religieux ne manquent pas à Riom, et ces derniers sont de toute beauté. L'église Notre-Dame-du-Marthuret permet d'admirer de superbes vitraux, ainsi qu'une Vierge à l'Oiseau du XIVe siècle. Seul vestige du château du duc Jean de Berry, la Sainte-Chapelle de Riom est rattachée au palais de justice de la ville et possède quelques beaux vitraux du XVe siècle.
La basilique Saint-Amable, dont le saint éponyme est célébré chaque année, mêle harmonieusement les styles roman et gothique, pour un ensemble charmant.
Le musée régional d'Auvergne est l'un des principaux attraits culturels de Riom. Musée d'arts et traditions populaires, il permet de découvrir de très belles collections d'instruments, d'outils ruraux, de meubles, de costumes ou encore de jeux.
Installé dans l'hôtel Dufraisse, construit au début du XVIIIe siècle, le musée Mandet présente au public des collections de peintures des écoles flamande, hollandaise et française des XVIIe et XVIIIe siècles. La donation Richard est également proposée dans le musée, avec notamment des pièces d'orfèvrerie, de céramique ou encore des armes.
Forte d'un passé royal de capitale de l'Auvergne, Riom est une ville qui sait s'animer régulièrement, proposant foires, marchés ou autres évènements pour embraser les rues du centre ancien.
Toute l'année, un marché prend place le samedi matin, non loin de l'hôtel de ville, et sous la halle en ce qui concerne l'alimentaire.
Chaque été, la ville organise sa saison estivale, Eclats de Fête. A cette occasion, des spectacles de rue, des concerts, des représentations de cirque sont organisés de début juillet à fin août. Des expositions en tous genres et des projections de films sont également proposées durant la saison.
Place à la fête foraine de la Saint Amable d'hiver au Pré-Madame de mi à fin octobre. Manèges, stands de restaurations et autres animations sont au programme. En juin, la Saint Amable d'été est également organisée sur le même modèle. A ces occasions, des foires avec de nombreux étals et autres commerçants sont aussi proposées.
En décembre, place à Riom Pays en Fête. Des illuminations s'installent un peu partout dans la ville, tandis que des défilés costumés et des spectacles nocturnes d'acrobaties ou autres sont présentés dans les rues de la cité auvergnate.