Péronne est une ville de la Somme, en région Hauts-de-France, à 50 km à l'est d'Amiens et 30 km au nord-ouest de Saint-Quentin.
Située au confluent de la Somme et de la Cologne, le cœur de la cité s'est développé sur une petite colline qui domine le fleuve et un paysage formé de marais et d'étangs.
Sa situation géographique en fait dès le premier millénaire une place forte et un enjeu stratégique. Le roi de France Charles III y meurt en 923 et au début du XIIIe siècle, Philippe Auguste décide la construction d'un château et octroie aux habitants une charte communale.
En 1468, Louis XI y est pris au piège par le duc de Bourgogne.
Fortifiée mais assiégée régulièrement au fil des siècles, Péronne est de nouveau prise et abandonnée à plusieurs reprises par les Allemands durant la Première guerre et sort détruite à 90 % du conflit.
Comptant aujourd'hui quelque 8 000 habitants, la ville est devenue une étape majeure en terme de tourisme de mémoire lié à la Grande Guerre. On y appréciera par ailleurs lors d'une visite voire d'un séjour son riche patrimoine historique et environnemental.
Découvrir et visiter Péronne au gré de ses éléments de patrimoine est synonyme de plongée dans plus d'un millénaire d'histoire mouvementée.
C'est le cas du château, élevé au XIIIe siècle sur ordre de Philippe Auguste. En dépit des multiples conflits et en particulier des destructions causées lors de la Première guerre, cinq tours d'origine (dont quatre en façade, la dernière étant intégrée aux remparts) ont été préservées. Un temps résidence seigneuriale et propriété de la Bourgogne sous Charles le Téméraire, puis ensuite résidence royale, il fut du XVIIe à 1914 affecté à divers usages militaires. Restauré dans les années 1970, le château a désormais recouvré son aspect médiéval. Visite et renseignements au 03 22 84 42 38.
Grâce à une audacieuse conception architecturale signée Henri Édouard Ciriani, est intégré depuis 1992 au château l'Historial de la Grande Guerre, Péronne ayant été au cœur de la ligne de front de la Bataille de la Somme. Grâce à une collection de plus de 65 000 objets et archives, l'Historial évoque le conflit et l'évolution des mentalités des combattants comme des civils en France, en Allemagne et en Angleterre. Entrée : 4,50 et 9 euros (possibilité de tarif couplé avec le musée de Thiepval). Ouvert tous les jours d'avril à septembre, fermé le mercredi d'octobre à mars et fermé complètement de la mi-décembre à la mi-janvier. Informations au 03 22 83 14 18.
L'Hôtel de Ville doté d'un campanile qui sonne La Madelon tous les jours à 12h et 18h est également à voir. Reconstruit par François Ier, il englobe aujourd'hui l'ancien édifice remanié (façade Louis XVI) et l'ancien bailliage (façade Renaissance).
L'Hôtel de Ville abrite en outre le musée Alfred-Danicourt, archéologue et collectionneur du XIXe siècle. Quatre salles sont consacrées aux Beaux-Arts, à la Préhistoire, à l'Antiquité et au Moyen Âge. Entrée libre du mardi au samedi. Renseignements au 03 22 73 31 10.
De style gothique flamboyant, l'église Saint-Jean-Baptiste est la seule église antérieure à la Révolution, malgré de sévères dégradations lors des guerres. L'édifice a été patiemment restauré grâce aux éléments d'origine retrouvés dans les décombres. Des coffres abritant des reliques de saints non identifiés sont fixés de part et d'autre de l'autel. Elles furent retrouvées sur les vestiges d'églises de la région et rassemblées par un aumônier allemand. Informations au 03 22 84 42 38.
A voir encore, les vestiges du fort Caraby, ancien élément des fortifications renforcées aux XVIIIe et XIXe siècles et surtout la porte de Bretagne, construite au XVIIe, sous Henri IV, comprenant deux pavillons, et qui était dotée d'un pont levis. Restaurée et classée, la porte était le point d'orgue des fortifications antérieures à la Révolution.
Plus récemment ont été aménagée les portes du centenaire, à l'occasion des commémorations relatives au centenaire de la Première guerre, implantées dans le centre et aux portes de la villes, ainsi qu'un circuit nommé "Paroles de guerres" contenant des témoignages de soldats australiens ayant libéré Péronne en 1918. Le monument aux morts australien du Mont-Saint-Quentin, édifié en 1971, est également à voir.
Autre symbole de résistance, la statue de Marie Fouré qui fit face à Charles-Quint. L'œuvre du sculpteur Michel Bonnand date de 1996 et est placée devant l'église. Les deux premières statues furent volées et fondues par les Allemands durant les deux guerres mondiales.
Pour des visites guidées de la ville et de ses principaux sites patrimoniaux, se renseigner au 03 22 84 42 38.
Sur le plan du patrimoine naturel de la ville, et de son environnement typique des rives de la Somme, on découvrira avec intérêt la promenade du Cam autour d'un étang situé au pied du château, et qui aboutit à un théâtre de verdure.
A voir encore, l'étang de Robécourt, où la Cologne rejoint la Somme. Un site à l'écosystème préservé très prisé des pêcheurs.
Tout aussi symbolique de cet environnement, le marais de Halles : une prairie gorgée d'eau en hiver et asséchée en été. Un site typique évidemment protégé.
Pour des randonnées incluant les sites historiques ou naturels de la ville et de son territoire, sans oublier son port de plaisance, documentations et informations au 03 22 84 42 38. Des circuits à vélo sont également proposés.
Pour les amateurs de pêche, conseils sur les sites aménagés et la réglementation au 03 22 70 28 10.
Pour les sportifs, la piscine découverte offre un bassin de natation et des espaces de farniente. Ouvert en été seulement. Un nouveau centre aquatique est également proposé.
Pour une partie de tennis, joindre le club local au 03 22 84 34 30.
En janvier, salon du livre à la médiathèque.
En mai, le Printemps des Arts réunit des œuvres d'artistes professionnels ou amateurs.
Le premier week-end de septembre, sur deux jours, le festival de la Boule Bleue programme concerts de musique funk, jazz et rock.
Durant la dernière semaine de septembre, la foire de la Saint-Michel propose attractions foraines, podium musical le vendredi, foire marchande et feu d'artifice en soirée le samedi.
Enfin, pour découvrir les produits du terroir picard et notamment les richesses des exploitations maraîchères établies depuis des siècles après aménagement des zones "humides" entourant la ville, rendez-vous chaque samedi matin.