Évaux-les-Bains est une station thermale nichée en Creuse en plein centre de la France, dans la campagne du Pays de Combraille en Marche, frontière entre le Limousin et l'Auvergne.
Il existe peu de cités qui ne se découvrent une origine légendaire : celle d'Évaux se trouve racontée par Georges Sand dans son roman, "Jeanne". Dans les temps anciens, les eaux chaudes coulaient à la roche de Baume à quelques kilomètres d'Évaux. Ces sources gardées par les fées guérissaient les gens du pays. Mais la reine des Fées, mécontente des honneurs rendus à Saint Martial, fit tarir les sources d'un coup de pied et lança son lourd marteau en s'écriant : "Où ce marteau tombera, la source jaillira !". Le marteau tomba à Évaux.
Vers 50 av. J.-C., les légions de Jules César installent leur camp et entreprennent l'exploitation des sources thermales. Peu à peu de superbes thermes sortent de terre.
Malheureusement, un incendie et les invasions barbares auront raison des thermes antiques et il faudra attendre le XIXe siècle pour voir fleurir à nouveau l'activité thermale.
Durant le Moyen Âge, la ville connaît cependant son heure de gloire avec la construction de l'abbatiale Saint Pierre Saint Paul sur les reliques de St Marien l'ermite protecteur d'Évaux. Partiellement détruite par un incendie en 1942, elle demeure une fierté pour tous les Evahoniens.
De part le partage de la Baronnie de Combraille dont Evaux deviendra la capitale, la ville se verra sous la protection de la Grande Demoiselle et des princes de Conti.
En 1720, Louis XV nomme un médecin-conseiller ordinaire des eaux d'Evaux.
En 1831 est créée la 1ère société thermale, la construction du viaduc de la Tardes par Gustave Eiffel permet l'arrivée du chemin de fer et de fait plus de curistes. C'est l'âge d'or du thermalisme, les dames sous leurs ombrelles, les messieurs sous leurs canotiers prennent "les eaux".
Le XXe siècle voit la naissance d'un thermalisme de plus en plus modernisé, parfois lié à l'Histoire, comme durant cette période où le gouvernement de Vichy réquisitionna le Grand Hôtel Thermal pour y interner certains hommes influents de la IIIe République.
En 2001, l'unique station thermale du Limousin se tourne vers la modernité, l'établissement de cure est entièrement refait et dispose aujourd'hui d'équipements à la pointe du progrès qui assurent aux patients une efficacité thérapeutique toujours plus grande.