Édifiées sur les rives de l'Orge, Dourdan doit sa notoriété, dès l'époque gallo-romaine, à ses ateliers de potiers. Site stratégique sur la route du blé reliant la Beauce à Paris, Dourdan a joué un rôle dans presque toutes les guerres de l'Histoire de France. Ville historique encore entourée de ses remparts, Dourdan est aujourd'hui le témoignage d'un passé toujours vivant et d'un patrimoine architectural fort bien conservé.
Installée dans une cuvette naturelle, bordée de plateaux, la ville de Dourdan s'est développée au cours des siècles, autour de son cœur historique et de son château fort du XIIIe siècle. Capitale historique du Hurepoix, Dourdan jouit d'un patrimoine varié : des poteries gallo-romaines aux maisons sur catalogues caractéristiques de l'extension urbaine en Île-de-France au tournant du XXe siècle.
Située sur la route du blé reliant le vaste plateau céréalier de la Beauce à Paris, Dourdan est pendant de nombreux siècles un centre d'échange et de commerce comme en témoignent l'ancienne place du marché aux grains et ses halles. Cette construction de fondation médiévale, remplacée en 1836 par un nouveau bâtiment, abrite encore aujourd'hui marchands et artisans.
Ville de potiers : Édifiée sur les rives de l'Orge, Dourdan est un centre de production de poterie depuis l'époque gallo-romaine jusqu'à la fin du Moyen Âge. Les fouilles archéologiques urbaines, effectuées aux XIXe et XXe siècles, ont mises à jour plusieurs fours et une très riche collection de poteries archéologiques conservée, aujourd'hui, au musée du château de Dourdan.
Ville royale : La période médiévale consacre Dourdan comme ville royale. Hugues le Grand, duc de France, meurt à Dourdan en 956. A l'avènement de son fils, la cité devient propriété de la Couronne de France. Berceau des Capétiens, Dourdan possède un premier château en bois dont l'emplacement n'est pas encore déterminé. En 1220, Philippe II Auguste choisit d'ériger une puissante forteresse de pierre au cœur de la ville, dont la construction est achevée en deux ans. Remarquable exemple d'architecture militaire, ce château devient, au fil des siècles, l'apanage des grands du royaume, de la famille d'Évreux aux ducs d'Orléans.
La Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion entraînent une période de conflits. Des sièges successifs aux XVe et XVIe siècles ont conduit à l'incendie des archives de la ville, à la destruction des parties hautes du château et de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Pour se protéger, Dourdan se dote d'une enceinte urbaine dont l'empreinte et les vestiges marquent encore le plan actuel de la ville.
Une nouvelle prospérité : Après la reconquête de la ville par les troupes d'Henri IV en 1591, la ville commence à se reconstruire. Industries de bas de laine, moulins apportent une nouvelle prospérité. Le développement des faubourgs au-delà des portes de la ville, le long des axes principaux reliant Dourdan à Etampes, Châteaudun, Paris et Chartres, témoignent de ce nouveau dynamisme. Les gouverneurs de la ville, au nom de la famille des Orléans, propriétaire de Dourdan, s'installent dans le château du Parterre, érigé en 1725, devenu aujourd'hui Hôtel de Ville.
La vieille forteresse perd alors son rôle défensif et accueille, à partir de 1672, pendant deux siècles, des prisonniers, voleurs et mendiants. La prison royale, devenue départementale puis communale côtoie, dans l'enceinte du château, auditoire royal, administration forestière, puis une école mutuelle à partir de 1836.
Ville de villégiature : La seconde moitié du XIXe siècle amène de nombreux changements dans la cité. Le château, devenu propriété privée, connaît une période de restauration, d'étude et de réaménagements. Il est racheté par la Ville en 1969.
L'arrivée du train en 1866 attire une nouvelle population. Des éditeurs s'installent à Dourdan et acheminent, par le train, des catalogues offrant à tous la possibilité de choisir sa maison. A l'image d'autres villes d'Île-de-France, Dourdan devient lieu de villégiature. De nombreuses demeures se construisent à la périphérie de Dourdan, notamment dans le quartier de la gare. Nombre de ces maisons façonnent encore aujourd'hui le paysage urbain.
Du cœur historique médiéval à la construction des quartiers périphériques, la ville de Dourdan poursuit toujours une politique alliant évolution urbaine et conservation de son patrimoine.