Ville d'Art et d'Histoire, Arles est réputée pour la richesse de ses vestiges antiques et romans. La ville compte en effet plusieurs monuments inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO : son amphithéâtre romain (les arènes) ; son Théâtre antique ; les Alyscamps, allée bordée de sarcophages ; les Cryptoportiques, réseau de galeries souterraines soutenant le forum antique ; les Thermes de Constantin, le portail et le cloître Saint-Trophime. L'église Saint-Trophime, d'architecture romane, constitue une étape importante sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Arles propose un large choix en matière de musées comme le musée de l'Arles et de la Provence antiques, le Museon Arlaten (art traditionnel et culture provençale), le musée Réattu (art contemporain), le musée camarguais.
De nombreux endroits de la ville, comme le jardin de la maison de santé (espace Van Gogh), la place du forum, les quais du Rhône ou encore les arènes, ont été immortalisés par les célèbres toiles de Van Gogh lors de son séjour à Arles. Tout un circuit Van Gogh est proposé dans la ville, avec des panneaux représentant les oeuvres de l'artiste aux différents lieux où il était inspiré.
Située aux portes de la Camargue, la ville a conservé ses traditions : fête des Gardians, fête du Costume ou encore ferias de Pâques et du riz, corridas dans les arènes. Capitale de la photographie, Arles organise les rencontres internationales de la photographie, célèbre événement regroupant expositions, soirées et colloques consacrés à cet art.
Plus grande commune de France en termes de surface, Arles prend place en Provence-Alpes-Côte d'Azur, au cœur du département des Bouches-du-Rhône. Importante ville touristique, elle se situe à une trentaine de kilomètres de Nîmes, dans la Camargue historique.
Labellisée Ville d'Art et d'Histoire, Arles fut à l'âge du fer l'une des principales cités du pays avant de devenir un important site de la Gaule romaine sous Jules César. Annexée à la France à partir du XVIe siècle, la commune n'a cessé d'évoluer au fil des siècles. Cité viticole, Arles est aujourd'hui principalement tournée vers le tourisme et la photographie, dévoilant à ses visiteurs un important patrimoine historique et antique dont une partie est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Animée, la cité camarguaise est également appréciée pour sa vie culturelle intense et très développée qui propose des événements tout au long de l'année. Attachée à ses traditions provençales et camarguaises, la ville d'Arles continue de préserver quelques productions anciennes à l'instar des santons pour les crèches de Noël. Quelques AOC témoignent de la richesse de sa gastronomie, comme le taureau de Camargue apprécié dans les gardianes ou encore l'huile d'olive des Baux de Provence et le riz de Camargue.
Fer de lance du tourisme arlésien, le patrimoine romain et roman de la ville est intégralement inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Huit monuments sont ainsi concernés, à commencer par l'amphithéâtre romain. Construit vers 80 avant J.-C., il est également classé aux Monuments Historiques. Entièrement restauré, il est le monument le plus visité de la commune et accueille encore aujourd'hui de nombreux spectacles. Datant de la même époque, le théâtre romain, classé aux Monuments Historiques, peut encore être visité. On y découvre des vestiges du scellement de l'autel aux cygnes au cœur de l'orchestra ou encore deux colonnes rappelant la centaine d'autres qui décoraient la scène. Comme l'amphithéâtre, il sert aujourd'hui de lieu de spectacles.
Bains romains du IVe siècle avant J.-C., les thermes de Constantin prennent place au bord du Rhône. Classés aux Monuments Historiques, ils présentent encore le caldarium et ses piscines, ainsi que des parties encore non fouillées aujourd'hui. Des restes de l'ancien forum romain subsistent dans la ville avec la présente de cryptoportiques classés.
Édifice roman, l'église Saint-Trophime est elle aussi un vestige antique. Classée aux Monuments Historiques et au patrimoine mondial, elle dévoile une architecture datant en majeure partie du XIIe siècle, prenant place sur les vestiges d'une basilique du Ve siècle. Des éléments gothiques ont ensuite été ajoutés, notamment au niveau du chevet. A l'intérieur, vous pourrez notamment apprécier des tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle classées aux Monuments Historiques et représentant des éléments de la vie de la Vierge. Les remparts du castrum romain et l'exèdre romain font également partie de ce patrimoine.
Considérée comme l'un des plus vieux édifices religieux d'Arles, l'abbaye Saint-Césaire est un ancien monastère de femmes fondé au VIe siècle. L'édifice qui dévoile également une basilique paléochrétienne est classé aux Monuments Historiques.
On découvre d'autres églises d'importance dans Arles, comme celle de la Major classée aux Monuments Historiques et à l'UNESCO. Consacrée sur un ancien temple roman dans le courant du Ve siècle, elle a été modifiée au XIIe siècle avant d'être érigée en collégiale au milieu du XVIe siècle. Elle dévoile de beaux éléments de style roman, ainsi qu'une façade de style Louis XIII. Egalement classée, l'église Saint-Julien a été reconstruite au XVIIe siècle et sert de salle de spectacles et d'expositions. De style gothique, l'école des Dominicains date de la fin du XVe siècle et est aujourd'hui désaffectée. Classée, elle peut encore être visitée aujourd'hui.
Plusieurs musées de grand intérêt prennent place à Arles, à l'instar du musée Réattu. Installé dans l'ancien grand prieuré hospitalier du XVIIe siècle, le site dévoile des collections du peintre arlésien du même nom, ainsi que des dessins de Pablo Picasso. Le musée est également dédié à la photographie, ainsi qu'à l'architecture.
Musée archéologique, le musée départemental Arles Antique dévoile l'ensemble des collections archéologiques découvertes à Arles.
Dédiée au peintre du même nom, la fondation Van Gogh propose des œuvres du peintre néerlandais, ainsi que des peintures contemporaines.
Centre ethnographique, le Museon Arlaten a été créé au XIXe siècle par Frédéric Mistral. En rénovation jusqu'à 2019, il dévoile ses collections dans d'autres sites de la ville.
Classés ou inscrits aux Monuments Historiques, plusieurs hôtels particuliers de la Renaissance ou de la période classique prennent place dans la ville. On notera par exemple l'hôtel Courtois de Langlade, aujourd'hui siège de la sous-préfecture, la Rotonde qui sert désormais de temple protestant ou encore la verrerie de Trinquetaille du XVIIIe siècle.
Cinq réserves naturelles prennent également place sur le territoire d'Arles, celles de Camargue, des Coussouls de Crau, des Marais du Vigueirat, de L'Illon et de la Tour du Valat.
Le marché se tient les mercredis et samedis matin et est l'un des plus grands de Provence.
Les traditionnelles Oursinades se tiennent chaque année vers le 23 mars, à deux pas du célèbre pont Van-Gogh et au bord du canal d'Arles à Bouc. Journée Festive, dégustation d'oursins et de vins blancs du terroir arlésien.
Deux ferias ont lieu à Arles, lors du week-end de Pâques et la seconde en septembre.
Au 1er mai, la fête des gardians est le théâtre de l'élection de la reine d'Arles tous les trois ans.
Début mai, la ville accueille le festival international de la photo de nu.
Jazz in Arles prend place à la mi-mai.
Début juillet, ce sont les rencontres internationales de photographie d'Arles, qui célèbrent leur 50ème anniversaire en 2019, qui s'installent, ainsi que Voies off, le festival off de la photo (jusque fin septembre).
Mi-juillet, le festival des Suds propose une semaine de musique.
A la fin août, découvrez Arelate, les journées romaines d'Arles et le festival du Péplum (dans le théâtre antique).
En septembre, place au festival du cheval et de la Camargue gourmande ainsi qu'à la fête des prémices du riz.
Le festival de la Harpe se tient fin octobre.
De fin novembre à début janvier découvrez le salon des santonniers.
Drôles de Noël en décembre dévoile un marché artisanal et des animations.
Stare Like a Poem > Exposition de Brandon Opalka
- Du 24 juin au 27 août 2022
- 9 avenue Victor Hugo 13200 Arles, Lhoste art contemporain
- Stare like a poem - Résidence et exposition de Brandon Opalka - Chaque éruption volcanique ramène à la surface de la terre une roche nouvelle qui, une fois assimilée, se transforme en sols fertiles capables d'insuffler la vie. Lorsque Brandon Opalka débarque à lhoste, c'est un peu comme si nous nous préparions à accueillir l'éruption imminente d'un volcan. - C'est une immense joie de recevoir cet artiste autodidacte de Miami dans notre nouveau lieu : The Ranch, un atelier à ciel ouvert sur la commune de Tarascon, au pied des Alpilles. Suite à 5 semaines de résidence, nous inaugurerons son exposition stare like a poem en sa présence le vendredi 24 juin à la galerie. Cette même nuit, toutes les planètes du système solaire seront alignées dans le ciel.
In Situ : Installation Manifeste AEsthethic
- Du 1er juillet au 1er septembre 2022
- 14 Boulevard des Lices, Jardin d'été
- L'ancien producteur de cinéma, Julien feuilletait un jour le Petit Robert. Aufil des pages, il a retenu cent quatre-vingt cinq mots courants sur mille trente quatre lettres qu'il aimait. Une fois retranscrits, le choix de ces mots lui a inspiré l'idée d'un nouveau dictionnaire, un Petit Julien. À l'ère d'Internet, l'importance des mots et leurs significations est devenue si manifeste qu'il fallait les réinscrire sur tous les supports haptiques, du papier au textile jusqu'au marbre ! Le Manifeste AEsthethic gravé sur une stèle de marbre ressemble à une inscription romaine en lettres capitale, un clin d'œil à l'Histoire romaine d'Arles. Suite à la résidence In Situ 1.7, du 24 au 30 juin 2022, cette stèle sculptée sur marbre rose du Portugal sera inaugurée le vendredi 1er juillet 2022 dans le parc du boulevard des Lices sous l'Amphithéatre romain. - L'événement sera suivi d'une performance de danse de Diana Hajji et d'Annabel Behotas à 18h au Jardin d'été.
Exposition Arles 2022 Boombop
- Du 1er juillet au 7 septembre 2022
- 2 Rue Du docteur Fanton, Cuit Cuit
- Le magazine Ventilo fête ses 20 ans et en profite pour investir les magasins du quartier, 20 couvertures du magazine, 20 photographes … - Missa concept Store TTC Boutik La Cave des Saveurs Chapellerie Arlésienne La Lunetthèque L'Immeuble Cuit-Cuit verra une expositions sur l'architecture avec Alban Barré - Pour cette 3eme édition, nous récupérons Cru Cru… En juillet, à Arles, il y fait, très, très chaud ! Chez Cru Cru, nous serons en mode climatisation, cafés frappés, Thés glacés, bières fraîches, glaces et autres désaltérants, pelouse synthétique, transats en mode canicule, farniente, musique aérienne pour la chaleur de la journée et le soir les apéromixes, avec : Céline in the garage (Girlz in the garage / B-Side, Arles) Greg Lion (Cave Carli Radio / l'Isles-sur-la-Sorgues) Yvi Slan (Marseille) …
Jacqueline Salmon : Le Point Aveugle
- Du 2 juillet au 2 octobre 2022
- 10 Rue Du Grand Prieuré, Musée Réattu
- Cette exposition, dont le titre « le point aveugle » fait référence à la tâche de Mariotte (le seul endroit de la rétine qui ne voit pas), est l'aboutissement du travail inédit mené par la photographe et plasticienne Jacqueline Salmon sur un objet central et pourtant très absent de la recherche en Histoire de l'Art : le périzonium. - Attaché à la figure du Christ, ce pagne est à la fois un voile de pudeur, un enjeu de représentation pour les artistes et une relique précieuse pour l'Église. Mais en retraçant les différentes manière dont il a été dessiné, peint ou sculpté des siècles durant, il se révèle aussi être un formidable indicateur des mentalités artistiques et religieuses des sociétés occidentales face à la représentation du corps christique, à la fois humain et divin. De l'Allemagne gothique à l'Italie de la Renaissance, des Flandres à l'Espagne du Siècle d'or, l'imagerie du périzonium a été codifiée par la théologie, mais elle a aussi parfois subi l'influence des modes civiles ou été inventée de toute pièce par les artistes, qui ont livré d'infinies manières de le draper. Certains peintres ont ainsi inventé des modèles qui ont été largement repris à leur suite, comme Giotto, qui introduit la transparence, ou Rogier van der Weyden, dont les périzoniums se détachent du Christ pour devenir des drapés volants. Quelques-uns, comme Michel-Ange, iront jusqu'à le supprimer. Quant aux artistes du XXe siècle, ils oscilleront entre reprise de modèles du passé et personnalisation à l'extrême du sujet, à l'image de Chagall, qui détourne le voile de prière juif pour couvrir les hanches de Jésus, ou de Picasso, qui mêle au pagne de son Christ la cape d'un torero. - Malgré les sujets majeurs qu'il soulève, le périzonium constitue toujours un « point aveugle » dans la recherche iconographique, presque un non-sujet, qui a été largement moins commenté que d'autres éléments constitutifs des scènes de la Passion : la position du corps du Christ, de ses stigmates, des personnages qui l'entourent, la variété de leurs expressions, la manière dont le sang coule, etc. - En constituant de manière empirique et à l'aide de son appareil, un ensemble vertigineux de photographies sur le périzonium (prises de vues qu'elle a réalisées in situ dans des musées, des galeries ou chez des antiquaires), qu'elle a complété par la collecte de nombreuses reproductions d'œuvres dans des livres et sur Internet, Jacqueline Salmon traverse l'Histoire de l'Art du IVe siècle au XXe siècle et offre ce qui s'impose comme l'étude la plus poussée jamais réalisée sur le sujet. - Elle érige surtout le regard du photographe en pierre angulaire de sa démarche et fait du cadrage et de la composition un outil de dissection qu'elle replace au cœur de la pratique photographique. Elle renouvelle enfin l'exercice de la photographie d'œuvre d'art, qui n'est pas considérée ici comme un outil de reproduction, mais bien comme un médium d'interprétation à part entière. - Initialement prévue en 2020, l'exposition « Le point aveugle » a bénéficié de deux années supplémentaires qui ont permis à Jacqueline Salmon d'enrichir plus encore le corpus de ses périzoniums. Aujourd'hui, l'exposition compte environ 230 tirages. - La première partie de l'exposition est constituée de treize photographies et un carnet – soit quatorze « stations », écho fortuit, mais non dénué de sens, à celles de la Passion du Christ – qui viennent s'insinuer dans les collections permanentes, pour entretenir des connivences temporelles, stylistiques, ou simplement esthétiques avec les peintures de Jacques Réattu, les sculptures de Germaine Richier et Ossip Zadkine, les dessins de Pablo Picasso et Pierre Buraglio. - La seconde partie est consacrée au cœur de la recherche. Organisé par périodes et manières de drapés, le parcours débute sur les plus anciennes représentations de périzoniums, encore très influencées par l'icône byzantine, pour s'achever sur la réinvention des sujets de la Passion par les peintres du XXe siècle (Bacon, Sutherland, Chagall). Il est ponctué par les photographies de l'artiste, présentées de manière isolée (pour les œuvres majeures) ou sous la forme de nuages d'images, ainsi que ses précieux carnets d'études, qui constituent la matrice de l'exposition et du livre qui l'accompagne. - Exposition produite par la ville d'Arles, inscrite au programme associé des Rencontres d'Arles.
LUMA : James Barnor: Stories. Le Portfolio 1947-1987
- Du 2 juillet au 25 septembre 2022
- LUMA Arles, La Tour, 35 avenue Victor Hugo
- En 1947, alors que se font entendre les premières manifestations pour l'indépendance du Ghana, le jeune James Barnor entame sa formation dans un studio photographique d'Accra. Sa carrière est lancée. En 1987, elle connaîtra un dernier tournant, après la fin de ses activités comme photographe officiel du gouvernement. Durant ces quatre décennies, poussé par sa curiosité sans limite pour le médium mais aussi par des conditions économiques parfois difficiles qui l'obligent à se réinventer, James Barnor ne cesse de se mouvoir sur la palette des métiers photographiques. Il dessine une trajectoire circulaire entre les deux pôles d'un monde qu'il s'est fabriqué : Accra, sa ville de naissance, et Londres, sa ville d'adoption. - À l'occasion de sa première rétrospective en France, James Barnor a réuni avec LUMA un portfolio inédit composé de ses images favorites. Elles ont été sélectionnées en revisitant ses archives pléthoriques, parmi 30 000 négatifs et plusieurs centaines de tirages et de documents d'époque. Le dispositif de l'exposition permet une mise en regard des images et des archives pour mieux éclairer leur contexte de production. Il laisse également une large place à la parole du photographe, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-treize ans et véritable mémoire vivante qui anime les archives des myriades d'histoires que renferment ses images. - Suivant une trame chronologique, on voyage ainsi, au gré des traversées de James Barnor, du Ghana des années 1950 au Royaume-Uni des années 1960, puis de nouveau au Ghana à partir des années 1970. Si sa production s'ajoute à celles d'autres photographes ouest-africains de la même génération, désormais bien connus, ses va-et-vient l'inscrivent dans une histoire transcontinentale de la photographie encore peu mise en lumière. - Les images de Barnor donnent vie à l'utopie d'un monde commun, par-delà les nationalismes de la deuxième moitié du XXe siècle. Longtemps marginalisées, elles inspirent aujourd'hui une nouvelle génération d'artistes qui luttent pour la représentation de la blackness à travers le monde. - L'exposition James Barnor, Stories. Le portfolio 1947-1987 est présentée dans le cadre des Rencontres d'Arles et s'inscrit dans le Programme Archives Vivantes de LUMA.
LUMA : Archive de Hans Ulrich Obrist - Chapitre 2 : Etel Adnan
- Du 2 juillet au 25 septembre 2022
- LUMA Arles, La Tour, 35 avenue Victor Hugo
- Un Leporello, plusieurs carnets et aquarelles exposés à Dubaï en 2007 sont à l'origine de la collaboration de longue durée et de l'amitié entre Hans-Ulrich Obrist et la regrettée Etel Adnan, l'une des plus grandes poètes et artistes de notre temps. Obrist a été magnétiquement attiré par l'énergie cosmique de son travail et a collectionné de manière obsessionnelle toutes les publications qu'il a pu trouver. La première qu'il a lue était Sitt Marie Rose (The Post-Apollo Press, 1977), son opus magnum sur la guerre civile libanaise, qui a consacré Adnan comme une autrice politique majeure et l'une des voix prééminentes des mouvements féministes et pacifistes. - La découverte de son œuvre a alors suscité en lui un sentiment similaire à celui éprouvé face au travail de Paul Klee, lorsqu'il était adolescent. Comme Klee, Adnan était un esprit universel. Sa pratique pourrait être liée à la théorie des supercordes ; un Gesamtkunstwerk aux multiples dimensions élargissant la simple notion de discipline, réunissant cahiers, cartographies, dessins, enseignement, films, journalisme politique, peintures, pièces de théâtre, poèmes, romans, sculptures et tapisseries. - Née à Beyrouth en 1925, Adnan a étudié à la Sorbonne et à Harvard, et c'est à la fin des années 1950, alors qu'elle enseignait la philosophie à l'Université, qu'elle commença à peindre en Californie. C'est là qu'elle tomba amoureuse de la femme de sa vie, Simone Fattal ainsi que d'une montagne, le mont Tamalpais, au pied de laquelle elles vivaient. De cette passion découlent de nombreuses œuvres et le livre Journey to Mount Tamalpaïs (The Post-Apollo Press, 1986). Souvent conçues à partir d'un carré rouge, ses toiles sont des compositions abstraites avec des aplats de couleur appliqués directement à partir des tubes. Elle s'intéressait à la beauté immédiate de la couleur. Pour Simone Fattal, ses peintures « dégagent de l'énergie et procurent de l'énergie. Elles opèrent comme des talismans. » - Son projet non-réalisé de devenir architecte peut être rapproché de sa façon d'aborder la peinture comme quelque chose de construit. Adnan considérait la peinture comme s'adressant au monde extérieur et l'architecture, qui est inéluctablement déjà là et s'impose à nous. Comme elle le disait, « la première architecture pour un être humain est le ventre de sa mère. » - C'est sous une pluie battante, durant l'hiver 2012, qu'Etel Adnan, Simone Fattal, Koo Jeong A, et Hans-Ulrich Obrist ont trouvé refuge dans un café en Bretagne. Au cours de longues conversations, Adnan écrivait des poèmes sur un bloc-notes. Il est alors apparu évident à Obrist que l'on doit célébrer l'écriture manuscrite plutôt que de se lamenter de sa disparition. Depuis ce jour, il poste une fois par jour sur Instagram les notes manuscrites des personnes qu'il rencontre. - Après un premier chapitre en hommage à Édouard Glissant, le second chapitre de l'archive de Hans-Ulrich Obrist se penche sur la myriade de ses conversations avec Etel Adnan de 2009 jusqu'à ses derniers jours en 2021, offrant quinze heures d'entretiens inédits, retraçant leur relation à travers des centaines de documents publiés, de notes post-it, de correspondances manuscrites et de travaux. Leur relation était faite de respect mutuel et, surtout, d'une admiration sans réserve. Ils ont partagé d'innombrables projets ; elle était une habituée des séries d'entretiens intitulées Marathon, organisées chaque année par Obrist à la Serpentine, à Londres ; il a dédié deux grandes expositions à sa pratique et a contribué à la publication de multiples monographies sur son travail. Adnan est une figure essentielle pour LUMA à Arles, un projet que Hans-Ulrich Obrist accompagne depuis sa genèse. Maja Hoffmann, fondatrice de LUMA, se souvient : « Un jour, Etel m'a dit que ce que nous faisons, avec LUMA, consiste à créer un phare pour la Méditerranée. Si LUMA est le phare, alors Etel en est certainement le feu, le feu qui éclaire l'espace et montre des directions. »
LUMA : Exposition de Julien Creuzet
- Du 2 juillet au 25 septembre 2022
- LUMA Arles, La Tour, 35 avenue Victor Hugo
- Julien Creuzet est un artiste français dont le travail combine le cinéma expérimental, la sculpture, la musique, la performance et la poésie. Mélangeant divers médiums, son œuvre est influencée par l'histoire de la décolonisation. Le titre de l'exposition "Orphée ruminait des mots à l'étouffée, sous la pluie fine du brouillard ardent, anyway les serpents sont-ils sourds et muets, oubli enfoui au fin fond de l'insomnie" est un extrait d'un poème de Creuzet qui interroge la relation entre centres et périphéries. Afin de comprendre la production culturelle contemporaine il nous invite à traverser divers temps et lieux géographiques. En réaction aux récits occidentaux dominants, Julien Creuzet cherche son inspiration dans l'héritage de la pensée philosophique et de la production littéraire afro-caribéenne et créole. Explorant l'ambiguïté de la représentation, de l'identité, du corps, du mouvement et de la danse comme outils de résistance, son intention est de créer une méditation sur un opéra qui se déploie à travers des formes sculpturales et des images en mouvement. - Julien Creuzet s'inspire de l'auteur et poète André Breton, figure emblématique du surréalisme, qui contribua à la réévaluation de l'importance de la culture africaine dans l'Histoire de l'art. Pendant la Seconde Guerre mondiale, André Breton tente d'émigrer aux États-Unis, mais alors qu'il est en route pour New York, il se trouve retenu en Martinique. Pendant son séjour, il explore alors les paysages et la culture locale, qui inspirent son écriture. C'est aussi dans ce contexte qu'il rencontre le poète, dramaturge et futur politicien Aimé Césaire, l'un des auteurs les plus influents des Antilles. L'œuvre d'André Breton, qui remet en question le canon occidental et complexifie l'idéologie dominante de l'époque, ainsi que les écrits de Aimé Césaire sur l'identité noire et le concept de Négritude, constituent un socle du projet de Julien Creuzet. - Les pensées d'Aimé Césaire sur la création d'un sens plus positif de l'humanité incluant les caractéristiques, l'histoire et les valeurs culturelles des peuples noirs, sont exprimées dans le Cahier d'un retour au pays natal. Mélange de poésie et de prose, il aurait commencé à composer cette œuvre littéraire sur une petite île de la côte adriatique de la Croatie. Des paysages marins et des rivages – qui rappellent ce voyage d'Aimé Césaire en Croatie – sont représentés sur des écrans accrochés au plafond. Ils illuminent l'espace, offrant un horizon pictural toujours en mouvement. - Mettant en avant les questions de modernité, de postmodernité et d'hybridité culturelle contemporaine, les formes sculpturales de l'exposition fonctionnent comme une découverte intime et puissante de plusieurs mondes qui se réunissent. Les images utilisées pour composer les œuvres proviennent de sources très diverses, notamment de sculptures africaines historiques, de paysages abstraits et de peintures se référant entre autres au travail de l'artiste Wifredo Lam. Ces compositions créent des passages qui nous invitent à réfléchir à la manière dont les histoires peuvent être des signes de changement et de résistance. L'exposition confronte le spectateur à l'animé et à l'inanimé, reliant l'espace clos de la galerie à un univers de références immensément plus vaste. Des avatars interprètent différentes danses afro-descendantes, alors que des poèmes et des sons énigmatiques et troublants composés par l'artiste font écho à l'éthique de la différence, à la créolisation et à la pluralité des pensées qui sont au cœur de la pratique de Julien Creuzet.
Arles Exposition - Le Off
- Du 4 juillet au 28 août 2022
- Différents lieux du centre-ville
- Le festival constitue une alternative complémentaire aux Rencontres d'Arles revient cette année avec une programmation de plus de 100 expositions photographiques. Le festival défend l'accès gratuit et pour tous à la photographie lors de tous ces événements, et favorise des découvertes artistiques. - Ce sont plus de 150 expositions qui ouvrent leurs portes en marge des Rencontres d'Arles, dans une centaine de lieux arlésiens, de juillet à fin août. Toutes ces initiatives se regroupent dans un même parcours fédéré par Arles exposition.
Dress Code
- Du 4 juillet au 25 septembre 2022
- 18 Rue De la Calade, Fondation Manuel Rivera - Ortiz
- Après la fonction protectrice, voir pudique, l'habit est représentatif d'aspect identitaire, il peut susciter le désir en sublimant le corps humain, par la parure, mais aussi être révélateur de codes et de normes. - Dress code pose le regard sur la relation identité et vêtement à travers notamment les Drag Queen de New York, les jumeaux au Nigeria, les rituels vaudou au Bénin et au Togo, les femmes zapotèques au Mexique, mais aussi sur des investigations photographiques personnelles. - L'être et le paraître, maître mot de ces questionnements, Sein und Schein amplification de ce programme par Fotohaus, ou encore Fragiles, projet choral de Tendance floue, habité par les secousses qui traversent notre époque. - Avec les travaux de Liza ambrossio, michela benaglia, delphine blast, manon boyer, bruno cattani, antonio D'ambrosio, sanne de wilde & bénédicte kurzen, benoît feron, phumzile khaanyle, lawrence lemaoana, mathieu richer mamousse, lila neutre, jeanne frank, frédéric NOYE, Elina brotherus & sara imloul, daniel castro garcia, le collectif FIVE, Alexandre dupeyron, amin el dib, torsten schuman et tendance floue.
Cartographies du Corps
- Du 4 juillet au 25 septembre 2022
- 33 rue Vauban, Eglise Saint Blaise
- Susan Meiselas et Marta Gentilucci se sont associées pour capturer en images et en sons la force vitale qui habite ces corps, l'intensité de leurs vies passées, et l'espoir tenace de la vie restant à vivre, à l'encontre d'une représentation de la vieillesse comme l'absence d'opportunité, voire comme la maladie, la solitude et les privations. Dans l'église Saint-Blaise, l'installation crée un sentiment de proximité et d'intimité, et présente une image chorale qui s'inspire de leur collaboration avec chaque femme. Il s'agit d'un paysage immersif, qui façonne les relations spatiales dans le temps, transformant une approche in situ en une expérience collective.
Le parc ornithologique de Pont de Gau, près des Saintes-Maries-de-la-Mer, avec près de 1200 flamants, un parcours pédestre inoubliable.
L'hôpital psychiatrique de Saint-Paul-de-Mausole près de Saint-Rémy, où Van Gogh a été interné, et où il a peint de très nombreuses toiles.
Le marais du Vigueirat propose une découverte de la nature au bord de la Camargue.
Le village des Baux-de-Provence ainsi que le spectacle sons et lumières au château et aux carrières de lumières.
Les Saintes-Maries-de-la-Mer, son église fortifiée et son pèlerinage des gitans le 24 mai.
Aigues-Mortes, ancien départ pour les croisades, sa ville fortifiée, ses marais salants.