Villevaudé se trouve dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Cette commune fait partie de la Communauté de Communes Plaines et Monts de France.
Origine du nom de Villevaudé : du latin villa vota deo, la "maison vouée à Dieu".
La commune est répartie en trois hameaux, Villevaudé, Montjay et Bordeaux. Au Moyen Âge, il s'agit de trois fiefs importants en raison de la renommée de leurs seigneurs.
Les premiers seigneurs de Villevaudé connus sont : Pierre de "Villevoudé" en 1194, Barthélemy de "Villavodé" en 1230, Robert de "Villavaudé" chevalier, en 1264.
Une maison Le Duc, en 1420, se trouve possesseur de la terre de Villevaudé qui passe ensuite à la famille Aguenin dont les descendants nommés Aguenin Le Duc gardent la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle.
Les habitants de Villevaudé sont les Villevaudéens.
Entourée de ses deux cimetières, l'église dédiée à Saint-Marcel pape, se trouve dans le bas de la Grande Rue de Villevaudé, au fond de la vallée dominée par Montjay. Son édification remonte au XIIe siècle, mais la reconstruction du XVIe siècle laisse peu de traces de l'édifice antérieur.
La toiture à deux pentes couvre l'ensemble de l'église, celle du chœur étant légèrement surélevée. Les travées sont contrebutées par des contreforts.
L'église possède une nef à collatéraux, un chevet plat, deux travées de chœur et quatre travées de nef précédées par une travée couverte d'une tribune dans la partie centrale du bâtiment.
Les voûtes de la nef sont portées par des piliers rectangulaires, celles du chœur sont portées par quatre piliers cylindriques et par des colonnes engagées.
La première travée du bas-côté sud du chœur était surmontée jusqu'au milieu du XIXe siècle par un clocher. Celui-ci fut démoli vers 1866, en raison de son état vétuste. D'après un devis de 1864, la maçonnerie du clocher s'élevait à 7,50 m au-dessus de la toiture sur 13,80 m de pourtour. La partie située au-dessus de celle-ci était haute de 4 mètres sur 13.20 m de pourtour et comportait 8 baies. Le clocher était couvert par de l'ardoise. Si l'on compare avec un ancien dessin de l'église datant de 1848, on constate que le clocher reconstruit en 1888, en charpente sur soubassement en maçonnerie de pierre, non pas au même endroit, mais devant la façade occidentale, contraste désagréablement avec les volumes de l'église du fait de sa hauteur insuffisante.
Tout au long du XXe siècle l'église a subi de nombreuses restaurations. Lors de la dernière réfection des murs de la nef en 2001, on a découvert au-dessus des voûtes, sous le crépi deux litres* funéraires de chaque côté.
*Les litres sont des bandes noires tendues aux obsèques d'un grand personnage soit au dedans soit en dehors de l'église. Le droit de litre était un droit que les seigneurs haut justiciers avaient de faire peindre leurs armoiries au dedans ou au dehors des églises ou chapelles. (Littré).
Les traces d'armoiries que l'on peut apercevoir sur ces litres sont très difficiles à déchiffrer car très effacées. Il y en a plusieurs différentes, que l'on retrouve sur les deux côtés.
L'église Saint-Marcel n'est pas protégée au titre des Monuments Historiques. Pourtant, certaines parties du mobilier ont tout de même été inscrites à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, comme la dalle funéraire de Denise Favereau, décédée le 24 septembre 1664 ; l'Adoration des Mages, toile peinte, du XVIIe siècle ; les fonts baptismaux en pierre, la cuve du XVIIIe siècle, le fût du XVIIe siècle.
Deux dalles funéraires, trop abîmées pour être classées, anciennement trouvées au pied de l'autel et redressées sur les murs sont celles de seigneurs de Villevaudé :
Une dalle du XVIe siècle avec deux personnages dont le dessin est fort oblitéré, l'inscription indique : "Cy gist noble homme Guillaume Haguenin dict le duc… Marie le Berruyer veufve du dit Sr Aguenin escuyer laquelle décéda le XXVI octobre…"
Une dalle de 1623 avec un seul personnage et cette inscription qui entoure la plaque : "Cy gist noble Guillaume-Aguenin vivant conseiller du Roy et correcteur ordinaire en sa chambre des comptes à Paris, lequel est décédé en sa Maison de Montjay le XIIII jour de septembre Mil six cens vingt trois Aage de Soixante dix ans".