Carrefour de communication, Vierzon vous invite à faire une pause sur la route de vos vacances ou pour des retrouvailles familiales. Alors à seulement 2 heures de Paris, prêts pour une découverte le temps d'une étape, d'un week-end ou d'un séjour ?
Baignée par les eaux du Cher et de l'Yèvre, Vierzon se love entre les régions naturelles de la Sologne, de la Champagne berrichonne et de la vallée du Cher.
Le canal de Berry, témoin de l'activité industrielle, vous invite à la détente.
Le patrimoine industriel fait partie de l'ADN du territoire. Vierzon, immortalisée par Jacques Brel dans sa chanson Vesoul, rime avec tracteurs et porcelaine.
Ancienne station préhistorique, un atelier de taille du silex fut trouvé en bordure du Cher à Bellon. La cité fut probablement une des vingt villes détruites par Vercingétorix lors du siège d'Avaricum par César. Après la conquête, elle fut certainement un oppidum gallo-romain, point de défense à l'entrée ouest du Berry, établi sur une butte, exposé au midi, surveillant le confluent de l'Yèvre et du Cher et protégé par la forêt et la Sologne au nord. Un château mérovingien y prit place, puis les Normands s'y fortifièrent sur la motte féodale. Ils devinrent seigneurs de Vierzon et la ville se développa à l'intérieur de remparts à l'Ouest du château. Les Anglais (Richard Cœur de Lion en 1196, puis le Prince noir) incendièrent et prirent la ville et le château. Du Guesclin en chassa les Anglais en 1370 et rendit Vierzon à la couronne de France. Elle devint alors un des centres de ravitaillement des armées de Jeanne d'Arc.
Vierzon subit les guerres de religion, mais resta catholique. La révolution de 1789 n'apporta pas de grandes secousses, mais Vierzon paya ensuite largement son tribut aux guerres modernes. En 1870-71, l'avant-garde des Ulhans traversa la ville mais se replia rapidement. Si Vierzon fut épargnée par la guerre de 1914-18, elle fut durement éprouvée par celle de 1939-45. La ligne de démarcation coupait la ville en deux et à ce titre de violents bombardements détruisirent le septième de la ville, qui, une fois de plus se releva de ses ruines.
Jusqu'en 1779 Vierzon vivait du commerce et de l'artisanat, puis vint le temps de l'industrialisation. Le travail du fer marque le début de l'industrialisation de Vierzon. En 1779, le comte d'Artois, futur Charles X, crée en bordure de l'Yèvre une forge avec fonderie et hauts fourneaux. Elle bénéficie du savoir-faire sidérurgique ancien du Berry et du minerai acheminé par le Cher et le canal de Berry (1830). La présence d'argile réfractaire favorise la naissance d'une activité porcelainière à partir de 1816. La tradition des arts du feu se perpétue avec la création de deux verreries en 1860 et 1874, qui existeront jusqu'en 1957.
C'est en 1847 que Célestin Gérard s'installe à Vierzon. Son petit atelier en face de la gare deviendra la "Société Française de Matériel Agricole et Industriel". Une synergie se met en place ; la réputation de la "Française" attire les capitaines d'industrie. Au début du XXe siècle, la capitale du machinisme agricole compte plusieurs firmes de batteuses et de locomobiles dont Brouhot, Merlin, La Vierzonnaise et la Française. Ces machines se vendent partout dans le monde. En 1959, la société américaine CASE rachète la SFMAI et la production de matériel de travaux publics remplace progressivement celle du matériel agricole.
Le développement industriel de la ville s'accompagne au XIXe siècle d'un essor des revendications ouvrières pour de meilleures conditions de travail et de rémunération. Le mouvement ouvrier devient très important aux débuts de la IIIe République, en particulier sous l'impulsion décisive d'Edouard Vaillant qui revient dans sa ville natale après un exil de plus de dix ans consécutif à sa participation à l'insurrection de la Commune de Paris en 1871 pour laquelle il fut condamné à mort par contumace.