Varambon est une commune du département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 12 km au nord-ouest d'Ambérieu-en-Bugey.
Son territoire de près de 8 km² est situé en bordure de l'Ain qui le traverse sur l'est. Sur sa partie "ouest", il annonce le plateau et la région de la Dombes connue pour ses étangs.
La localité affiche des paysages ruraux et verdoyants : elle est couverte de zones agricoles et terres arables (56 % de sa superficie) et de forêts (30%).
Le village est apparu vers l'An Mil, créé par les seigneurs de La Palud qui constitueront une puissante famille de la Bresse. Ce sont eux qui ont élevé un premier château au nord du bourg actuel, dominant les bras de la Saône (on parle ici de "lônes" car ils peuvent s'assécher en été) et la confluence avec la rivière du Suran.
Outre d'importants témoignages de ce passé sur le plan du patrimoine, la commune met en avant sa richesse naturelle à proximité immédiate de Pont d'Ain et de la base de loisirs du lac de Longeville. Varambon qui compte quelque 650 habitants a tout pour séduire les amateurs de tourisme vert !
Dominé par le château d'origine médiévale fortement restauré au XIXe siècle, le petit bourg de Varambon s'est constitué sur la rive droite de l'Ain. Jadis fortifié, le plan de la localité reflète son ancienneté. On remarque en se promenant dans les ruelles des témoignages de cette histoire, avec notamment nombre de demeure dotées de fenêtres à linteaux courbes du XVIIIe siècle. Elles datent d'une époque prospère où l'on remplaça les logis anciens bâtis en torchis…
A voir en particulier sur le plan du patrimoine, l'église Sainte-Madeleine, qui avait rang de chapelle au Moyen Âge et qui fut reprise au XVe lorsqu'elle devint collégiale. La façade principale bien que modeste est inspirée des édifices baroques. Le corps de l'église avec son plan rectangulaire est hérité de la reconstruction du XVe siècle : sur le mur nord, on aperçoit les modillons de l'ancienne enceinte qui marquaient le passage du chemin de ronde. A partir du milieu du XVIIIe siècle, le marquis de Varambon fait procéder à la reconstruction et à la décoration d'une grande partie de l'église. En 1770, l'architecte Pierre-Antoine Caristia repense une partie de la nef et de l'entrée, de la chapelle nord et du clocher, la décoration étant refaite en totalité. Outre la façade d'inspiration baroque, on observe que l'entrée est agrémentée d'un superbe escalier en fer à cheval permettant l'accès au parvis. L'intérieur de l'église est orné de belles boiseries et éclairé par des baies cintrées. A l'intérieur, la nef est composée de trois travées couvertes de croisées d'ogives. Dans la première travée, se trouvent un bénitier de pierre et un petit confessionnal en bois. Les dalles du sol proviennent de l'ancienne église et deux d'entre elles sont funéraires (où reposaient les seigneurs de La Palud). La troisième travée est occupée par les bancs seigneuriaux aux boiseries richement décorées rappelant l'outre mer et la marine marchande. Dans le chœur se trouvent douze stalles en bois, avec lambris décorés, et des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens. Le maître autel est décoré de deux statues de marbre blanc, l'une représentant Sainte Anne et la Vierge et l'autre Sainte Colombe. L'essentiel du mobilier et des statues sont classés à titre d'objet et l'église est inscrite elle-même à l'Inventaire.
Le second site majeur est le château de Varambon. Une première forteresse fut élevée vers l'An Mil. Puis avec les terres, le siège de la seigneurie passa aux La Palud et sera plus tard érigé en marquisat. Les conflits nombreux dans la région jalonnent l'histoire des lieux : ruiné en 1451 par le duc de Savoie, il sera ensuite très affecté par les troupes du roi Henri IV en 1595. D'autres reconstructions ont lieu au milieu du XVIIIe siècle. Cependant, l'édifice actuel date pour l'essentiel de 1855 quand Alphonse de Boissieu qui a acquis le domaine fait appel à Jean-Etienne Giniez pour restaurer le château, et à Choulot pour dessiner le parc. La façade principale, donnant sur l'Ain, se veut désormais résolument néogothique (c'était la mode de l'époque). Le jeu des matériaux (pierre, tuf, briques et ardoises) lui confère un caractère singulier. Sur l'arrière, en revanche, sont conservés des éléments médiévaux, notamment l'aile en retour, dans laquelle un nouvelle chapelle à l'intérieur néo-byzantin a été aménagée. Les aménagement intérieurs et décors du château ont été de nouveau rajeunis entre les deux guerres mondiales. Le domaine, protégé au titre des monuments historiques, bien visible de l'extérieur, est toujours privé. Il abrite des chambres d'hôtes et accueille des réceptions. Renseignements au 07 85 81 35 32.
L'ancien quartier du port, jadis fréquenté par les bateliers, devenu un lieu de balade dédié aux observations ornithologiques, le hameau pittoresque de La Magdeleine, à l'ouest, avec son ancien cimetière, lavoir et fontaines sans oublier quelques vestiges des murailles primitives ponctuent encore un parcours découverte du patrimoine.
Outre les berges de l'Ain, une promenade peut mener sur la colline de Montmeilland, à proximité du château : un oratoire à la Vierge est implanté, et une table d'orientation permet d'observer les monts du Bugey et la plaine de l'Ain.
D'autres randonnées sont accessibles, menant à l'ouest vers la Dombes, ou rejoignant les proches sites touristiques de Pont-de-l'Ain et du lac de Longeville (pêche, baignade, voile…). Ces pôles sont devenus également des points de départs de circuits dédiés à la découverte de la Bresse et du Bugey… Cartes et renseignements au 04 74 37 23 14.
Côté culture, enfin, à noter que des spectacles et animations associatives sont accueillis régulièrement à la salle polyvalente. Y sont programmées chaque mois également des séances de cinéma ! Informations en mairie au 04 74 39 10 60.